Je suis la princesse Eilonwy, et je crois que vous avez quelques petits ennuis.Éloïse, Taram et le Chaudron magique de Ted Berman et Richard Rich
Éloïse (ou Eilonwy dans les autres versions françaises) est le deuxième personnage principal du film d'animation de Disney, Taram et le Chaudron magique, sorti en 1985. C'est une princesse, ainsi que l'âme sœur de Taram.
Présentation
Personnalité
Éloïse est une fille courageuse, cynique et bavarde, comme le montre sa tendance à se livrer à des diatribes sur Taram pour des raisons apparemment anecdotiques (bien qu’il puisse être enclin à l’antagonisme mutuel).
Malgré sa personnalité naturellement forte, elle peut être affectueuse (car elle essaie de remonter le moral de Taram dans une scène et semble aimer Gurki) et émotionnelle, comme en témoignent son anxiété après s’être échappée du château du Seigneur des Ténèbres et sa tristesse authentique suite au sacrifice de Gurki pendant le point culminant du film : à la fin du film, Éloïse a considérablement baissé ses défenses et entama avec Taram une relation amoureuse.
Éloïse parait être confuse une fois qu’elle apparaît, confuse et pensant ses raisons d’être emprisonné dans l'immense château du Seigneur des Ténèbres.
Apparence physique
Éloïse est une fille de 12 ans avec une silhouette délicate, une peau claire, des lèvres roses, des yeux bleus et de longs cheveux blonds qui passent par ses hanches. Elle porte une bande violet foncé à l’arrière de ses cheveux, une jupe rose avec une sous-jupe rose clair, un jupon blanc, un corsage violet foncé, des manches longues roses et blanches et des talons plats noirs.
Compétences
Éloïse n'a pas de compétence magique comme des pouvoirs surnaturels ou des pouvoirs liés à la sorcellerie et à la féerie. Elle est toujours accompagnée de sa Lubiole, une sphère dorée, qui vole, et qui peut éclairer les zones les plus sombres.
Apparitions
Cinéma
Taram et le Chaudron magique
Dans l'intrigue, Éloïse se fait capturer par le Seigneur des Ténèbres, ce dernier, pensant que la lubiole de la princesse, pourrait permettre au souverain machiavélique de mettre la main sur le Chaudron magique. Les résultats ne furent pas concluants, et en conséquence, la princesse est jetée dans les cachots du château. Elle parvient néanmoins à s'évader de sa cellule avec l'aide de sa lubiole. En se frayant un chemin, elle croise la route de Taram, le jeune valet de ferme de Dalben. Libéré de sa prison, Taram suit la fille, et les deux enfants poursuivent leur évasion. Ils font également évader un ménestrel âgé du nom de Ritournel. Au cours de l'évasion, Taram se procure une épée ensorcelée. Grâce à celle-ci, les trois personnages réussissent à déjouer les gardes, et à s'évader avec succès du château.
Dans la forêt, Éloïse recousait le pantalon du barde, qu'elle n'arrête pas d'entendre Taram qui se vante de son héroïsme. Agacée qu'écouter le jeune homme qui s'attribue tout le mérite de l'évasion, Éloïse se querelle avec Taram lui tourne le dos pendant un moment. Envahi par les remords de sa mauvaise conduite, Taram présente ses excuses à Éloïse, exprimant sa gratitude d'avoir été sauvé par elle. Les deux amis entendent soudain au loin les appels de détresse de Ritournel, celui-ci attaqué. Ils se précipitent pour le retrouver, et sur place, ils observent que Ritournel se fait embêter par Gurki. Bien que Taram soit mécontent de retrouver ce lâche de Gurki, Éloïse s'éprend devant la mignonne créature. Gurki invite les humains à le suivre depuis qu'il a découvert des empreintes de pas appartenant à Tirelire, le cochon de Taram. Voulant prouver qu'il ne ment pas, il convainc Taram et sa bande de le suivre.
Les dires de Gurki se révélaient exacts, quand il montre les empreintes qui s'arrêtent devant un étang. Sautant sur les rochers, il est soudainement pris dans un tourbillon magique. Taram essaie de le sauver et se fait attirer lui aussi, suivi d'Éloïse et de Ritournel. Les protagonistes se retrouvent tous dans une caverne souterraine où vivent les elfes, un peuple de créatures féeriques gouvernés par le bon Roi Bedaine. Le roi demande aux humains si les massacres, occasionnés par le Seigneur des Ténèbres, continuent toujours à faire rage la surface, et Taram lui fait part de sa volonté de trouver le Chaudron magique pour empêcher le Seigneur de semer la terreur dans le monde entier. Le roi charge Ronchon de les mener à Morva où se trouve le Chaudron. Taram retrouve également Tirelire, et la laisse entre les mains du Roi Bedaine, chargé de la ramener auprès de Dalben.
Les humains sont guidés par Ronchon dans les marais de Morva. Ils arrivent devant une maison, et entrent dedans ensuite. À l'intérieur, ils trouvent d'innombrables chaudrons différents, ainsi que de multiples grenouilles. Ces dernières fuient à leur vue. Taram et ses amis entendent soudain les cris de colère, et se dressent alors devant eux, trois sorcières : Grièche, Griotte et Goulue, les propriétaires de ces lieux, et menacent de changer les humains en grenouilles. Taram dresse son épée et demande si elles peuvent leur remettre le Chaudron, mais les sorcières n'acceptent que le marchandage. Le garçon finit par leur échanger son épée qu'elles savent très puissante. Après avoir donc remis l'épée, les sorcières disparaissent et leur refilent le chaudron magique. Cependant, les sorcières, leur informent en se moquant des protagonistes, que le chaudron ne peut pas être détruit, mais seulement endormit, que si un être vivant plonge à l'intérieur du chaudron, et sacrifie sa propre vie.
Se retrouvant dans une impasse, le groupe campe au même endroit, ne sachant pas quoi faire. Avec Ronchon qui les abandonne, Taram reconnaît qu'il n'a fait qu'empirer les choses et que sans son épée il n'est plus rien. Éloïse lui redonne espoir, en affirmant que Taram doit avoir confiance en lui, puisqu'elle Éloïse, elle, a confiance en lui. Taram s'apprête à répondre à Éloïse (sous les yeux de Ritournel et de Gurki qui comprennent que les deux adolescents sont attirés l'un par l'autre) mais les mots lui échappent. Il les remerciait d'avoir été de bons amis, quand surgissent dans le ciel les vouivres, qui traquaient depuis le début le groupe. Les soldats du Seigneur des Ténèbres les encerclent, et Taram et ses amis sont emmenés au château pour y être emprisonné.
À la forteresse du roi, Éloïse et ses amis sont menottés et suspendus dans le vide, tandis que le Seigneur arrive pour se moquer des protagonistes et les inviter à assister à l'éveil de l'armée d'outre-tombe que le Seigneur compte ressusciter du chaudron. Tous les cadavres prennent vie et forment l'armée macabre que le Seigneur voulait se constituer. Le trio reste épouvanté devant un horrible spectacle et en déduit qu'il n'y a plus aucun espoir à attendre. Gurki, qui avait réussi à fuir les soldats, se glissa dans le château et libère Taram, Éloïse et Ritournel. Les humains assistent, par la suite, au sacrifice de Gurki, qui décida de sauter dans la chaudron pour arrêter les pouvoirs du creuset. Cet acte provoque la chute de l'armée du Seigneur et le roi se fait à son tour détruire par le creuset maléfique. Une fois le roi disparu, Éloïse et ses amis quittent le château, menacé de destruction par les pouvoirs du chaudron magique.
À bord d'un bateau, les protagonistes quittent les lieux à temps. Arrivés sur le rivage, ils aperçoivent le chaudron qui remonte à la surface, désormais dénué de pouvoirs. Réapparaissent alors, les sorcières de Morva qui sont venues récupérer leur chaudron, sauf que Ritournel les arrête et leur propose un marchandage. Les sorcières proposent de restituer l'épée à Taram, mais ce dernier, après avoir réfléchi, en songeant à la vie de Gurki, souhaiterait échanger le chaudron contre son ami. Les sorcières leur restituent Gurki avant de disparaître. Taram retrouve ainsi Gurki au sol, inanimé, et le serre tristement dans ses bras. Mais miraculeusement, Gurki revient à la vie, à la grande joie du groupe. Taram et ses amis retournent tous chez Dalben.
Télévision
Tous en Boîte
Éloïse fait une apparition furtive dans l'épisode Dingo pour une journée.
Il était une fois un studio
Éloïse et ses amis assistent à la photo de groupe pour la célébration du 100e anniversaire de la Walt Disney Company.
Parcs Disney
À la sortie du film en salle, Taram et Éloïse faisaient des apparitions dans les parcs Disney en Amérique. L'échec populaire de Taram et le Chaudron magique fait qu'aujourd'hui, la majorité du casting entier des personnages est absent des parcs.
Conception du personnage
Développement
Éloïse, or pour rester fidèle à son nom originel, Eilonwy, est un personnage, originaire des œuvres littéraires, constituant Les Chroniques de Prydain, écrites par Llyod Alexander. Son royaume natal n'est pas évoqué dans le dessin animé de Disney : dans le livre des trois, elle provient du domaine de Llyr et elle tient de sa famille, notamment de sa mère et de sa grand-mère, les compétences magiques propres à celles des enchanteresses. Son accessoire, qui a été implanté dans le long métrage, est une « babiole » ou « lubiole » de forme sphérique et dorée qui brille d'une lumière magique lorsqu'elle est activée par sa volonté. Éloïse a été largement accusée d’être l’héroïne typique de Disney, une accusation qui est indéfendable de deux façons différentes.[5] Quand on la rencontre pour la première fois, dans son physique et son visage, on retrouve un peu des héroïnes et princesses de l'âge d'or de Walt Disney, comme Cendrillon et Aurore.[5] Contrairement à ces dernières, Éloïse est fortement représentée et a un caractère plus développé et proactif.[5] Cette caractéristique selon Grant provient de l'interprète original de la princesse Susan Sheridan, âgée de 34 ans à l'époque, et de son alter-ego, comme présentée dans les récits originels d'Alexander.[5]
En comparaison avec le livre et le film, l'amour que porte Éloïse pour Taram est très discret.[5] Au début, elle se conduit de manière désinvolte quand elle a affaire au caractère misogyne et viril de Taram, qui se vante avoir fait son boulot de « noble chevalier » alors qu'il n'est qu'un simple valet de ferme.[5] Disney s’est rendu compte que l'acariâtreté d’Éloïse, qui frôle le rébarbatif dans les livres, serait intolérablement irritante à l’écran.[5] Comme expliqué plus tôt, Éloïse est accompagnée de sa petite sphère dorée magique, sa « lubiole », comme le décrit Alexander dans ses livres. Elle se déplace partout, mais elle a très peu d’autres fonctions utiles.[5] Sa création permettait d'illustrer Éloïse, pas simplement comme une jeune princesse, mais aussi une apprentie enchanteresse et le dispositif fonctionnait sur une séquence de cinq romans dans lesquels Éloïse faisait effectivement preuve d’une capacité miraculeuse occasionnelle.[5] Dans le film, auquel, ce n'est pas le cas, la babiole est un élément utilisé pour quelques scènes divertissantes.[5]
Malgré son aspect aigre, l'Éloïse aux yeux bleus, blonde, belle et préadolescente des studios Disney est un personnage très adorable.[5] Une grande partie de son attrait a été réalisée par les animateurs, mais il faut souligner que la plupart de ce résultat sont le résultat de l’excellente vocalisation du rôle de Susan Sheridan.[5]
Animation
Les nouveaux animateurs qui venaient d'arriver au studio Disney, n'étaient pas encore suffisamment expérimentés pour esquisser des humains avec des critères réalistes.[7][8] Ce à quoi, la production du film est mainte fois repoussée à une date ultérieure. Quand le projet est officiellement lancé en 1980,[9][10] les artistes ont exploré les diverses possibilités pour représenter Taram et ses amis. Ils sont même allés solliciter l'aide d'un ancien vétéran de Disney qui s'était retiré du studio après sa dernière collaboration sur Les Aventures de Bernard et Bianca : L'homme en question était Milt Kahl,[6] de l'ancienne équipe légendaire des « Nine Old Men » qui a accepté, puisque intéressé par l'idée, d'adapter le roman d'Alexander en long métrage animé, dans un registre presque proche de Merlin l'Enchanteur, un film sur lequel Kahl a beaucoup œuvré. Cependant, le studio a négligé d'envoyer des croquis de conception bruts qui auraient pu stimuler l'imagination de Milt.[6] Lors de la conception des personnages, Milt s'est toujours appuyé sur les développements visuels de Bill Peet, Ken Anderson, Tom Oreb et d'autres.[6] Ainsi, n'ayant pas de développement visuel nouveau devant lui, Milt n'a pas pu s'empêcher de recycler certains de ses propres éléments de conception de films précédents.[6] Dans certains dessins conceptuels de Kahl, Éloïse ressemble beaucoup à Alice et à Lili la Tigresse.[6] Andreas Deja, un des nouveaux animateurs de la nouvelle génération, s'appuya sur les esquisses de son mentor pour donner vie à Éloïse.[11]
Voix
Éloïse reçoit la voix de l'actrice Susan Sheridan dans la version originale du Grand Classique. Comme expliqué plutôt, le caractère cynique et matûre de la princesse, lui donnant cette proactivité comme on le retrouve dans les livres d'Alexander, a été élaboré à partir des enregistrements de Susan. Dans le premier doublage français sorti en 1985, la voix fluette d'Éloïse est incompatible avec sa personnalité et son physique établi. C'est d'ailleurs dans cette version française qu'on lui attribue le nom d'Éloïse. En outre, Taram et le Chaudron magique, est le film d'animation duquel on entend, pour la première fois, la voix de Barbara Tissier, une actrice spécialisée dans le doublage et qui a notamment beaucoup œuvré comme comédienne et directrice artistique sur certains films d'animation de Disney. Ces rôles comprennent les personnages protagonistes comme Olivia Flaversham, Anastasie de Trémaine, Lady, Gipsy, Jessie la cow-girl de l'univers de Toy Story, Luisa Rivera et Julieta Madrigal.
Quand sort la deuxième version française en 1998, la direction artistique resta fidèle à la version originale du dessin animé, en adoptant le nom original de la princesse, rebaptisé Eilonwy, et demande à son interprète de donner une voix plus mûre et proactive à l'héroïne. La deuxième interprète d'Éloïse, et la comédienne Chantal Macé, ayant fait à son actif les voix de Maria Boulevardez dans Cool Attitude, Chipounette dans Les 101 Dalmatiens, la série, et les voix non disneyiennes de Gwen Tennyson, Bulle et Véra Dinkley.
Anecdotes
Dans la version originale, la princesse se nomme Eilonwy. Son nom originel a été conservé dans le deuxième doublage français sorti en 1998, tandis que la première version française présentait l'héroïne avec le nom d'Éloïse.
Références
- ↑ Taram et le Chaudron magique, 1er doublage, 1985
- ↑ Taram et le Chaudron magique, 2e doublage, 1998
- ↑ Second doublage
- ↑ Premier doublage
- ↑ 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 et 5,11 Walt Disney's Animated Characters — John Grant
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 et 6,5 Le Chaudron magique de Milt Kahl — DejaView Blog
- ↑ Disneylncubating New Artists — The New York Times
- ↑ The Black Cauldron : What went wrong
- ↑ Black Cauldron, The (film) — D23
- ↑ BLACK CAULDRON A BREW OF VINTAGE DISNEY ANIMATION — Chicago Tribune
- ↑ le Chaudron magique précoce — DejaView Blog