En revanche, en dehors de ces cas, c’est-à-dire en position médiane ou finale, en contact avec des voyelles ou avec des consonnes non dentales, n est prononcé avec une tension bien moindre, l’occlusion tendant à n’être pas parfaite, et n’ayant lieu que sur une surface réduite. La partie frontale de la langue, au lieu d’être pressée énergiquement contre les dents, les touche simplement, et cela durant un temps plus court. La première variété de n apparaît, en contraste avec la. seconde, comme une demi-longue.
L’une et l’autre variété sont susceptibles d’être partiellement assourdies au voisinage de h (pour exemples, cf. § 238).
n se rencontre dans les mêmes conditions que d, et même après s.
nɑ꞉ⁱrʹɩ (náire) « honte » ; nɔlɩgʹ (nodhlaig) « Noël » ; no꞉ (nó) « ou » ; nᴜꞏə (nuadh) « nouveau » ; naλⁱdʹ (namhaid) « ennemi » ; nᴇ̈꞉ᵊv (naomh) « saint » ; nɪ꞉ᵊnɑ̃꞉n (naoidheanán) « enfant nouveau-né » ; tɑ꞉ⁱmʹ ə nɑ̃꞉n (táim i ndán) « je puis ».
snɑ꞉həd (snáthad) « aiguille » ; snɑs (snas) « élégance » ; tnɑ̃꞉hɩmʹ (tnáthaim) « je fatigue » ; bʲɑ꞉rnə (bearna) « crevasse ».
brᴀᴜndə (brannda) « eau-de-vie » ; brᴀᴜntənəs (bronntanas) « présent » ; kʲaᴜnsə (ceannsa) « poli, aimable » ; ì꞉anləhə (éanlaithe), plur. de ì꞉an (éan) « oiseau » ; sg̬ᴀᴜnrə (sgannradh) « terreur ».
ɑnəm (anam) « âme » ; ənᴀᴜl (anall) « en venant du côté opposé » ; dᴜ꞉nə (dúnadh) « fermer » ; gᴜnə (guna) « fusil » ; ənɪrʹɩgʹ (anuirigh) « l’an dernier » ; brɔnɩmʹ ou brʌnɩmʹ (bronnaim) « je fais cadeau de ».
ərɑ̃꞉n (arán) « pain » ; brõ꞉n (brón) « chagrin » ; fʲᴜ̃꞉n (fiunn) « blond » ; rᴜ̃꞉n (rún) « secret » ; sɑlən (salann) « sel ».
§ 29. Palatales. — Dans l’articulation des dentales palatales l’occlusion est formée avec la pointe et la partie frontale de la langue appuyées contre les dents supérieures et la partie inférieure