vélarisées pour développer un glide vélaire w. De même (§§ 71, 73, 81 et 84), r et s sont souvent trop faiblement vélarisés, rʹ et ʃ trop faiblement palatalisés, pour développer des glides nets.
Les glides implosifs n’apparaissent qu’après voyelles longues ; c’est le timbre même de la voyelle brève qui est modifié, dans les conditions où, si la voyelle était longue, un glide apparaîtrait à la fin. Les rapports des consonnes avec les voyelles ne sont donc pas les mêmes selon qu’il s’agit de voyelles longues ou brèves.
§ 97. En principe, une consonne peut être suivie ou précédée d’une voyelle longue d’un timbre quelconque.
Cependant, ɑ꞉ est d’ordinaire légèrement avancé après une consonne palatale : fʲɑ꞉r, ou fʲa꞉r (fearr) « meilleur » (cf. § 189).
Entre consonnes palatales, c’est u꞉, non ᴜ꞉, qu’on a (cf. § 165).
Après consonne vélaire, on a ɪ꞉, non i꞉ (cf. § 138).
§ 98. Une consonne palatale ne développe un j que devant voyelle longue d’arrière : gʲɑ꞉rkəχ (gearrcach) « oison » ; bʲo꞉ (beó) « vivant » ; pʲᴜ꞉nt (pionnt) « pinte » ; mais : bʹi꞉nʹ (binn) « mélodieux » ; kʹe꞉lʹɩ (céile) « compagnon, mari ».
§ 99. Une consonne palatale ne développe un i qu’après voyelle longue d’arrière : ə χɑ꞉ⁱtʹ (a Cháit) « Kate ! » ; bro꞉ⁱgʹ (bróig), dat. de bro꞉g (bróg) « soulier » ; le glide est sensiblement moins développé dans le génitif bro꞉ⁱgʹɩ (bróige) parce que le g est explosif ; kᴜ꞉ⁱlʹ (cúil) « coin, recoin » ; mais bʹrʹe꞉gʹɩ (bréige), gén. de bʹrʹì꞉ag (bréag) « mensonge » ; tɪ꞉dʹɩ (taoide) « flux ».
§ 100. Une consonne vélaire ne développe un w que devant voyelle longue d’avant : kʷi꞉nʹ (caoin) « charmant » ; gʷᴇ̈꞉h (gaoth) « vent » ; mʷᴇ̈꞉ᵊl (maol) « chauve », mais gɑ꞉ (gádh) « bénéfice » ; mo꞉ⁱdʹɩ (móide) « parole » ; dᴜ꞉ⁱlʹ (dúil) « désir ».
Avec appendice non développé : rᴇ̈꞉ᵊbə (raobadh) « gratter, déchirer » ; sᴇ̈꞉əl (saoghal) « ciel » ; tᴇ̈꞉ᵊsg̬ (taosc) « jet ».