Éric le Saint

Roi de Suède
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Erik Jedvardsson, plus connu sous le nom d'Éric le Saint (en suédois : Erik den helige) puis, à partir du XVIe siècle, appelé rétrospectivement Éric IX, est roi de Suède de 1156 environ à sa mort, le et le fondateur de la maison d'Erik. Peu de choses sont connues de son bref règne. Assassiné par le prince danois Magnus Henriksen (qui devient le roi de Suède Magnus II), Éric est considéré comme saint et martyr. Une légende se développe autour de lui à la fin du XIIe siècle sous le règne de son fils Knut Ier de Suède. Fêté le 18 mai, il est le saint patron de Stockholm (sa tête figure sur le blason de la ville) et l'un des saints patrons de la Suède.

Éric le Saint
Illustration.
Le troisième sceau de Stockholm, avec le portrait d'Éric
Titre
Roi de Suède
vers 1156
Prédécesseur Sverker l'Ancien
Successeur Magnus Henriksen
Biographie
Dynastie Maison d'Erik
Date de décès
Lieu de décès Uppsala
Nature du décès assassiné
Sépulture Cathédrale d'Uppsala
Conjoint Kristina Björnsdotter
Enfants Knut
Filip
Katarina
Margareta
Liste des monarques de Suède

Origines

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Selon certaines sources postérieures, Erik Jedvardsson serait le cousin de Sverker Ier de Suède, le fils d'un noble Jedvard (Edward) [1] et de Cécilia, une fille de Blot-Sven, ce qui paraît peu probable[2]. Erik ou Éric est un noble originaire du Västmanland et ses droits au trône semblent plus vraisemblablement provenir de son mariage avec Christine († 1170), fille unique du prince danois Björn Jernsida et de Catherine Ingesdotter, fille du roi Inge l'Ancien.

Erik Jedvardsson, proclamé roi en Uppland par les « Svear», reste très mal connu. L'historien danois Saxo Grammaticus, la meilleure source pour cette époque, l'ignore sans doute parce qu'il le considère comme un usurpateur. La première mention contemporaine qui en est faite, repose sur une charte de son fils le roi Knut Eriksson.

Éric doit cependant rapidement faire face à l'opposition du fils de Sverker Ier de Suède ; Karl, qui a été proclamé roi par l'ensemble du Götaland dès 1155/1158. Il est de plus attaqué par le prétendant danois Magnus Henriksson. Surpris à Uppsala par ce dernier alors qu'il assistait à la messe le jour de l'Ascension, il est tué le . Considéré comme martyr, il devient ainsi le saint patron de la Suède : Erik den Helige.

Le défunt roi, fort pieux, avait également favorisé le christianisme dans son pays et amélioré le sort des femmes[réf. nécessaire]. Il est le fondateur de la maison d'Erik, qui alterne avec la maison de Sverker sur le trône de Suède jusqu'au milieu du XIIIe siècle.

Croisade en Finlande ?

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Son règne est marqué par la première tentative peut-être légendaire de conversion des Finlandais païens. Selon la Vita Santi Erici rédigée par l'évêque de Västerås Israel Erlandsson au XIVe siècle, il aurait organisé une croisade en Finlande au cours de laquelle l'évêque Henri d'Uppsala aurait trouvé la mort tué d'un coup de hache par un nouveau converti. Il semble cependant qu'Éric ait bien fait campagne en Finlande. Le pape Alexandre III († 1181) écrit en effet à un évêque-comte suédois pour lui indiquer qu'il est excédé qu'on lui rapporte que les Finnois promettaient toujours de se convertir à foi chrétienne quand ils étaient menacés... mais qu'ils abjuraient aussitôt que l'armée se retirait. L'un de ses successeurs, Innocent III, dans une lettre au petit-fils d'Éric le roi Éric X de Suède, évoque de plus « la terre que vos ancêtres de fameuse mémoire ont arrachée des mains des païens » [3]

 
Châsse de saint Éric à la cathédrale d'Uppsala.

Une missive rédigée par le pape Alexandre III au roi de Suède lui interdit de rendre un culte à un saint suédois assassiné en état d'ébriété. Des érudits associent Éric IX à cet interdit, cependant ces allégations ont été réfutées, des analyses historiques et historiographiques démontrent qu'il ne peut pas s'agir d'Éric IX[4].

La confusion est peut-être due au fait que concomitamment au courrier envoyé au roi de Suède, le pape Alexandre III publie dans la décrétale du qu'il se réserve le droit de canoniser en référence au culte populaire d'un saint mort en ébriété au cours d'une rixe[5]. Mais à cette époque, le pape tente de renforcer son pouvoir législatif dans le contexte du jus novum, il publie 2500 décrétales au cours de son règne[6].

Postérité

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De l'union d'Éric avec Christine († 1170), fille unique du prince danois Björn Jernsida, naquirent[7] :

Notes et références

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  1. patronyme non scandinave lié sans doute a l'influence des missionnaires anglo-saxons
  2. (sv) Carl Georg Starbäck, P. O. Bäckström, Berättelser ur svenska historien, Volume 1 F. & G. Beijers Förlag, 1885, p.267 .
  3. Eric Christiansen, Les Croisades nordiques 1100~1525, Alerion, 1996 (ISBN 2910963047) p. 188 .
  4. (en) A. Jönsson, St. Eric of Sweden - the Drunken Saint ?, Analecta Bollandiana, vol. 109, nos 3-4, p. 331-346 (ISSN 0003-2468)
  5. (en) B. G. E. W. Kemp, « Pope Alexander III and thc Canonization of Saints », Transactions of the Royal Hislorical Society, vol. XXVII,‎ , p. 13-28
  6. « Introduction historique au droit », Université Paris Dauphine, p. 2
  7. (de) Europäische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh Frankfurt am Main, 2004 (ISBN 3-465-03292-6), Die Könige von Schweden II, 1060-1250 aus dem Stenkil'schen, dem Erik'schen und dem Sverker'schen Geschlechte. Volume III Tafel 115

Sources

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Liens externes

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