155e régiment d'infanterie (France)
Le 155e régiment d'infanterie (155e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous le Premier Empire à partir de quatre cohortes du premier ban de la garde nationale.
155e Régiment d'Infanterie de ligne | |
Insigne régimentaire du 155e régiment d'infanterie de forteresse (1939). | |
Création | 1813 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment d'infanterie |
Rôle | infanterie |
Inscriptions sur l’emblème |
Weissig 1813 Champagne 1915 Mort-Homme 1916-1917 L'Aisne 1917 Le Matz 1918 Montdidier 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Campagne d'Allemagne Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de Guerre 1914-1918 quatre palmes |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1813 : 155e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : Dissous.
- 1887 : 155e régiment d'infanterie.
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 355e régiment d'infanterie
- 1923 : Dissous (traditions gardées par le 94e RI).
- 1936 : 155e régiment d'infanterie de forteresse de la Meuse.
- 1940 : Dissous.
Colonels - Chefs-de-brigade
modifier- 1891 - 1900 : lieutenant-colonel puis colonel Gillet[1]
- 1905 : colonel E. A. F. Saint-Martin
- ...
- - : Colonel de Mac-Mahon (*)
- 1915 - 1918 : Lieutenant Colonel Étienne
- 20 août 1919 - 1er avril 1923 (dissolution) : Colonel Ruillier
- ...
- Lieutenant-Colonel Louis Breistroffer
- 1935 - 1939 : Colonel Epp.
- 1939 - : Colonel Culot.
- - : Lieutenant-Colonel Dupeux.
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
Officiers blessés ou tués en servant au 155e entre 1808 et 1814 :
- Officiers tués :
- Officiers morts de leurs blessures :
- officiers blessés :
Historique des garnisons, combats et batailles du 155e RI
modifierPremier Empire
modifierLe 155e régiment d'infanterie de ligne est formé le avec les :
- 10e cohorte du premier ban de la garde nationale formée dans le département de la Meurthe[2]
- 59e cohorte du premier ban de la garde nationale formée dans les départements de Charente et de la Dordogne[2]
- 60e cohorte du premier ban de la garde nationale formée dans le département de la Corrèze
- 70e cohorte du premier ban de la garde nationale formée dans le département de l'Escaut
Le , le 155e régiment d'infanterie de ligne est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814 :
- Les 1er, 2e, 3e et 5e bataillons sont amalgamés, le , dans le 50e régiment d'infanterie de ligne.
De 1887 à 1914
modifierLe 155e RI, est formé le 1er octobre 1887 à 3 bataillons provenant des 64e régiment d'infanterie, 65e régiment d'infanterie et 118e régiment d'infanterie, à Lérouville
Première Guerre mondiale
modifierEn 1914 ; Casernement : Commercy (quartier Oudinot), 6e corps d'armée, 79e Brigade d'Infanterie ;
1914
modifier- Fin août : Retraite des 3e et 4e armées : Joppécourt, Fillières
- : Retraite et prélude à la bataille de la Marne : Cierges-Montfaucon ; Beauzée-sur-Aire, Courcelles
- 22 - : Bataille de la Woëvre et Hauts-de-Meuse : La Croix sur Meuse
1915
modifier- Février : Offensives d'Argonne : Vauquois
- Mai - novembre : Argonne : Bagatelle
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne, nord de Saint-Hilaire-le-Grand
1916
modifier- Février - mars : Mort-Homme
- Avril: Cumières
1917
modifier- : Aisne : attaque sur Berry-au-Bac
- 20 - : Verdun : Bois des Fosses, Bois de Beaumont
1918
modifier- Oise : Devant Compiègne
- Début août : La Bataille de Picardie
- « Type du régiment de l'Est, qui a su au cours de la guerre justifier la confiance de la Patrie. » Général Caron, 1918.
Entre-deux-guerres
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierFormé en août 1939 sous le nom de 155e régiment d'infanterie de forteresse, affecté au secteur fortifié de Montmédy (Sous-secteur de la Tête de Pont de Montmédy). Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A R.I.F. type Metz/Lauter ; CMI 24 Stenay / Montmedy.
Pendant l'hiver 1939, La Ferté fut tout de même renforcé par des éléments implantés autour de lui, comme des maisons fortes, des blockhaus, des caves bétonnées des obstacles de rails et de barbelés. Le , les Allemands déclenchent leur offensive vers l'ouest. Le 13, ils franchissent la Meuse à Sedan et se rapprochent très vite de l'ouvrage de La Ferté qui se trouve dans la nuit du 14 au 15 sur la ligne de défense française. Il est alors occupé par 107 hommes du 155e régiment d'infanterie de forteresse (R.I.F.) commandés par le lieutenant Bourguignon et deux autres officiers sur les 146 hommes initialement affectés à l'ouvrage. Les 39 hommes restants ayant été dépêchés à La Ferté-sur-Chiers[réf. nécessaire], pour aider à la défense du village. C'est alors que le commandant allemand décide de neutraliser La Ferté et le village fortifié de Villy qui flanque l'ouvrage vers le nord et est défendu par des hommes du 23e régiment d'infanterie coloniale. L'ennemi concentre d'importants moyens d'artillerie.
La garnison de Villy va résister courageusement trois jours aux attaques allemandes. Mais le , à bout de ressources, elle est obligée de cesser le combat et de se rendre. Parmi les combattants survivants figurent une vingtaine d'hommes du 155e régiment de forteresse, ils sont faits prisonniers et envoyés en Allemagne, dont certains au Stalag VI-A. L'ouvrage de La Ferté se retrouve alors seul face à l'ennemi. Le même jour, dès 18 heures, les Allemands lancent une préparation du terrain avec 250 pièces d'artillerie dont les redoutables canons de 88 qui s'en prennent aux cloches du bloc 2. L'attaque principale débute le en fin d'après-midi. Un créneau de la cloche du bloc 2 est touché par un obus qui explose à l'intérieur.
Les hommes qui s'y trouvent sont tués. La tourelle à éclipse est également endommagée et ne peut plus bouger. Des pionniers allemands se lancent à l'assaut de l'ouvrage, font sauter les créneaux de tir des cloches blindées, culbutent la tourelle et introduisent des charges de neutralisation. Le à 5h39 du matin, La Ferté ne répond plus. La plupart des 107 soldats français de l'équipage sont morts par asphyxie.
À proximité de l'ouvrage, un monument en hommage aux héros de Villy-La Ferté rappelle le sacrifice des 107 défenseurs dont la plupart sont enterrés dans la nécropole nationale de Villy.
-
Rare photo du 155e Régiment d'infanterie de Forteresse - 1939.
L'après Seconde Guerre mondiale
modifierDrapeau
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
Décorations
modifierSa cravate est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 4 palmes (quatre citatations à l'ordre de l'armée) .
Il a le droit au port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le .
Traditions et uniformes
modifierInsigne
modifierDevise
modifierFaits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
modifier- Weissig 1813.
Personnages célèbres ayant servi au 155e RI
modifier- Gustave Caillois (1874-1958)
- Boris Souvarine (1895 -1984) militant politique critique du stalinisme, et journaliste français d'origine ukrainienne
- Lucien Osty, alias Jean Lartéguy, écrivain (en tant qu'engagé volontaire pour la campagne de 1939-1940, rejoindra ensuite le 5e Régiment d'infanterie en tant qu'officier et participera à la guerre de Corée),
Notes et références
modifier- Archives nationales, « Dossier de Légion d'Honneur (Base de données Léonore) : Gillet Octave Gustave Adolphe »
- « PROJET DE DÉCRET Sur l’Organisation de la Garde nationale. », sur napoleonica.org (consulté le ).
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Le 19 mai 1813 – Le combat de Weissig
- Le Mort HOMME en 1916 (raconté par André JOUBERT)
- La prise du Mort-Homme - La prise du tunnel du KRONPRINZ - 20 août 1917
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Émile Simond : Historique des nouveaux régiments créés par la loi du