9e régiment de dragons (France)
Le 9e régiment de dragons (ou 9e RD) est une unité de cavalerie de l'armée française, créée sous la Révolution à partir du régiment de Lorraine dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime.
9e régiment de dragons | |
Les armes des Bauffremont, présentes sur les insignes du régiment. | |
Création | 1673 |
---|---|
Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment de dragons |
Rôle | Cavalerie |
Garnison | Épernay |
Devise | Dieu aide au premier chrétien |
Inscriptions sur l’emblème |
Arcole 1796 Marengo 1800 Austerlitz 1805 Eylau 1807 Yser 1914 L’Avre 1918 Reims 1918 Indochine 1945-1946 |
Anniversaire | Saint-Georges |
Guerres | Campagne d'Italie (1796-1797) Campagne d'Italie (1799-1800) Campagne d'Autriche (1805) Campagne de Prusse et de Pologne Première Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1er janvier 1791 : le régiment de Lorraine dragons est renommé 9e régiment de dragons
- 1811 : devient le 4e régiment de chevau-légers lanciers.
- 1816 : formation du régiment de dragons de la Saône (9e régiment de dragons)
- 1825 : le 9e régiment de dragons devient le 9e cuirassiers et le 21e régiment de chasseurs à cheval devient le 9e régiment de dragons
- 1940 : dissolution
- 1945 : recréé, devient régiment de marche du 9e régiment de dragons
- 1946 : dissolution
Chefs de corps
modifierDe 1789 à 1811[1] :
- 1788 : colonel Louis Jean David le Trésor du Bactot
- 1792 : colonel Henri Christian Michel Stengel
- 1792 : colonel Anne-Henri Collorque Dammartin
- 1792 : colonel Valory
- 1793 : chef de brigade Marc-Antoine de la Bonninière, comte de Beaumont
- 1795 : chef de brigade Joseph-André Thirion
- 1799 : chef de brigade Horace Sébastiani
- 1803 : colonel Pierre-Honoré-Anne Maupetit
- 1807 : colonel Mathieu Queunot
De 1816 à 1825[1] :
De 1825 à 1940 :
- 1826 : colonel Tessier de Marouze[1]
- 1830 : colonel Bureaux de Pusy[1]
- 1840 : colonel Hugon de Basseville[1]
- 1846 : colonel Poiloüe de Saint-Mars[1]
- 1852 : colonel Lavergne[1]
- 1853 : colonel de Nazou[1]
- 1856 : colonel de Costalin[1]
- 1861 : colonel Cambriel[1]
- 1869 : colonel Charles Burrard Reboul[1]
- 1871 : colonel de Chastenay de Puységur[1]
- 1879 : colonel Jacques[1]
- 1885 : colonel de Briey[1]
- 1889 : colonel Briois[1]
- 1892 : colonel de Forsanz[1]
- 1898 : colonel Audéoud[1]
Historique des garnisons, combats et batailles du 9e Dragons
modifierAncien Régime
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifier- 1792 :
- 1793 :
- 1796 : Campagne d'Italie (1796-1797)[1]
- 1798 :
- Campagne d'Italie (1799-1800)[1]
- 1800 :
- 1805 : Campagne d'Autriche (1805)[1]
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne[1]
- 1807 : campagne de Prusse et de Pologne[1]
- 1808 : Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole[1]
- 1813 : Campagne d'Allemagne[1]
De 1815 à 1848
modifierDeuxième République
modifierSecond Empire
modifier- 1870 : En garnison à Poitiers
- Guerre franco-allemande de 1870
- Bataille de Rezonville[1]
- Le 26 novembre 1870 eut lieu le combat de Lorcy ou fut engagé un escadron du 9e dragons.
De 1871 à 1914
modifierDurant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
Première Guerre mondiale
modifierAffectations
modifier1914
modifier1915
modifier1916
modifier1917
modifier1918
modifierEntre-deux-guerres
modifierIl reste en garnison à Épernay[2]. Il fait partie de la 5e brigade de dragons de la 5e division légère de Meaux (années 1920)[3],[4], puis de la 7e brigade de cavalerie de la 4e division de cavalerie de Reims (après 1930 et le retour de l'Armée française du Rhin)[3].
En 1935, tandis que la 4e division de cavalerie est en cours de motorisation, le régiment rejoint le 1er groupement de cavalerie, destiné à former à la mobilisation des groupes de reconnaissance[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierAussi, dès la déclaration de guerre, le 9e régiment de dragons, disparaît-il en tant que tel pour se répartir et donner naissance à trois groupes de reconnaissance :
- 10e groupe de reconnaissance de corps d'armée ;
- 3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie ;
- 92e groupe de reconnaissance de division d'infanterie.
De 1945 à nos jours
modifierLe régiment est recréé le à Paris à partir du 9e bataillon de dragons des Forces françaises de l'intérieur (lui-même formé à Épernay) puis rejoint Tarbes fin février. Encadré par des tankistes de la 2e division blindée[5], il fait partie de la 2e division coloniale d'Extrême-Orient, dont il doit constituer le régiment de chars (la constitution de cette division est cependant abandonnée dès juin 1945)[6].
Le [7], il est renommé régiment de marche de la 2e division blindée, puis régiment de marche du 9e dragons en octobre[5]. Dépourvu de matériel, il débarque à Saïgon le avec la 9e division d'infanterie coloniale. Après avoir opéré à Tây Ninh, il retourne à Saïgon où il est rattaché à la 1re brigade d'Extrême-Orient et reçoit des automitrailleuses Ferret[5]. Il est renommé le (ou le [5]) groupement d'unités d'armes lourdes de la brigade d'Extrême-Orient (GUAL/BEO)[8],[9]. Il est dissous à Saïgon le [5].
Étendard
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] :
Décorations
modifierFourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918[2].
Traditions et uniformes
modifierInsigne
modifierL'insigne de 1945 est constitué d'un écu à la croix de Lorraine chargé d'un écusson aux armes de la maison de Bauffremont. Il porte en pointe la devise de la famille, « Dieu aide le premier chrétien ».
Devise
modifier« Dieu aide le premier chrétien » (devise des Bauffremont)
Personnages célèbres ayant servi au 9e régiment de dragons
modifier- Vivant-Jean Brunet-Denon ( - Givry (Saône-et-Loire) ✝ - Paris), général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle (enrôlé en brumaire an VIII).
- François Joseph Marie Clary (1786-1841), enrôlé en pluviôse an XI.
- Auguste Dejean ( - Amiens ✝ - Paris), général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle, chef d'escadron au 9e dragons.
- Louis Lebrun (1769-1853), chef d'escadron
- Alfred Armand Robert Saint-Chamans (1781-1848) alors simple cavalier.
- François Fournier-Sarlovèze, né à Sarlat, le 6 septembre 1773 et mort à Paris le 18 janvier 1827, général d'Empire français.
- Maurice Persat (1788-1858), lieutenant[11]
- Guy de Larigaudie, routier scout de France, écrivain, explorateur, conférencier et journaliste français né à Paris le 18 janvier 1908 et mort pour la France le 11 mai 1940 à Musson en Belgique.
Notes et références
modifier- Historiques des corps de troupe 1900, p. 498-499.
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 212-213
- Jacques Sicard, « Les divisions de cavalerie et leurs insignes, 1939-1940 », Armes Militaria Magazine, no 87, , p. 62-67
- « Les divisions, groupements et brigades de cavalerie », Revue de cavalerie, (lire en ligne)
- Jacques Sicard, « Cavaliers et blindés en Indochine, 1919-1947 », Armes Militaria Magazine, no 77, , p. 47-50
- Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), Annexes, « Formation et parcours de la 2e Division coloniale d'Extrême-Orient », p. 590-594
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 107
- Michel Bodin, « La cavalerie en Indochine, 1945-1954 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 225, no 1, , p. 63–79 (ISSN 0984-2292, DOI 10.3917/gmcc.225.0063, lire en ligne, consulté le )
- (en) Simon Dunstan, French Armour in Vietnam 1945–54, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 267), (ISBN 978-1-4728-3182-8), p. 46
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- « Base Leonore » (consulté le )
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- M. Martinet, Historique du 9e régiment de dragons (gallica).
- Ministère de la Guerre, Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 498-499.
- lieutenant-colonel Alcide Picaud, Historique du 9e régiment de dragons : depuis son entrée en campagne, le 1er août 1914, jusqu'au 11 novembre 1918, date de la signature de l'armistice, Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 56 p., lire en ligne sur Gallica.
Articles connexes
modifier- Histoire militaire de la France
- Régiments français d'Ancien Régime
- Régiment de cavalerie français
- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Dragon (militaire)
- Armée française pendant les Cent-Jours
Liens externes
modifier- Histoire du régiment Bauffremont-Dragons
- (en) « French Dragoons and the Colonels Who Led Them 1792-1815 : Part I: 1er - 10e Regiments. », 9e Regiment de Dragons, sur www.napoleon-series.org (consulté le )