Abbaye de Sylveréal
L'abbaye de Sylveréal est la quatrième abbaye du sel de Camargue avec celles de Psalmody, Franquevaux et Ulmet. Construite entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, sur le site de Sylvéréal dans la « forêt royale », elle était fille de l'abbaye de Bonnevaux.
Diocèse | Arles |
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Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCCCXXXI (431)[1] |
Fondation | 1173 |
Début construction | ? |
Fin construction | ? |
Dissolution | 1321 |
Abbaye-mère | Abbaye de Bonnevaux |
Lignée de | Abbaye de Cîteaux |
Coordonnées | 43° 32′ 53″ N, 4° 20′ 51″ E |
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Pays | France |
Province | Languedoc |
Département | Gard |
Commune | Vauvert |
Origine
modifierElle était fille de l'abbaye de Bonnevaux au même titre que celle d'Ulmet et fut édifiée dans une forêt donnée par le roi Alphonse 1er d'Aragon[2], la forêt royale[3].
Construction
modifierC'est sous l'administration de l'abbé Pierre III d'Ulmet, entre 1196 et 1209, que Sylveréal fut construit. Les moines se partagèrent ensuite entre Ulmet et Sylveréal. Un acte daté du , au sujet d'un conflit entre l'abbé d'Ulmet Pierre V et le prieur des Saintes-Maries-de-la-Mer, Bertran de Noves[4], évoque toutefois encore l'abbaye d'Ulmet :
- Dei Gratia abbatem Ulmeti, ex una parte, et B(ertrandum) de Novis, priorem ecclesie de Mari, ex altera[5]…
En 1243, le douzième abbé d'Ulmet Jean obtient de l'archevêque d'Arles Jean Baussan l'autorisation de quitter Ulmet pour Sylveréal, mais le transfert ne se fait pas. Il est finalement réalisé dans la seconde moitié du XIIIe siècle, entre 1251 et 1270[6]. Quelques moines restent toutefois à Ulmet.
Déboires
modifierEn 1299, l'abbaye de Sylveréal est rattachée à abbaye de Psalmody et à Valmagne. Après avoir quitté Ulmet à cause du manque d'eau douce, les moines de Sylveréal demandent à être transférés au monastère de Valmagne car incapables de subvenir à leur entretien[6]. Malgré de nombreuses protestations, en particulier celles de l'archevêque d'Arles Gaillard de Saumate, un accord est trouvé le , stipulant que :
- l'abbé de Psalmody entretiendrait toujours quatre religieux-prêtres à Sylveréal et deux à Ulmet pour satisfaire aux fondations et célébrer dignement les offices[7] .
Ulmet et Sylveréal, abbayes passées en commende, périclitèrent et le seul vestige de Sylveréal est actuellement le Mas de l'Abadié[3].
Notes et références
modifier- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne), p. 261.
- Marcel Aubert et Geneviève Aliette de Rohan-Chabot Maillé, L'architecture cistercienne en France, 1947
- Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 141.
- L'église des Saintes-Maries-de-la-Mer est le siège d'un prieuré de l'abbaye de Montmajour depuis la fin du XIe siècle.
- Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 322, page 226.
- Thierry Pécout, op. cit., p.XIII, note 19.
- Émile Fassin, Tablettes d'un curieux, l'abbaye d'Ulmet dans Le Musée 1875, 21e série, pp. 153-157
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Paul Clébert, Guide de la Provence mystérieuse, Éd. Tchou, Paris, 1972.
- Thierry Pécout (dir.) – L’enquête générale de Leonardo da Foligno dans la viguerie de Tarascon (janvier-) – Éditions du CTHS, Paris 2010, (ISBN 978-2-7355-0716-0)