Affaire Carole Prin
L'Affaire Carole Prin est une affaire criminelle française dans laquelle Carole Prin, 37 ans, enceinte de neuf mois et à quelques heures de son accouchement, est assassinée d'une balle dans la nuque par son compagnon, Roland Moog, projectionniste au cinéma « Star » de Strasbourg le [1].
Affaire Carole Prin | |
Titre | Affaire Carole Prin |
---|---|
Fait reproché | Homicide |
Chefs d'accusation | meurtre |
Pays | France |
Ville | Strasbourg |
Nature de l'arme | 357 Magnum |
Date | |
Nombre de victimes | 1 : Carole Prin |
Jugement | |
Tribunal | Cours d'assises de Strasbourg |
Date du jugement | |
modifier |
Les faits
modifierLe , le téléphone sonne au cinéma Star de Strasbourg. Roland Moog, le projectionniste décroche. C’est Carole, explique-t-il à ses collègues. Sa compagne enceinte a des contractions et elle lui demande de la rejoindre à la maternité. Roland Moog dépose les chiens de la jeune femme chez un ami, prévient les parents de Carole, et se rend à la maternité. Mais Carole n’y est pas. Roland Moog signale la disparition à la police, mais les soupçons se portent rapidement sur le projectionniste, le dernier à avoir vu Carole. Roland se plaint de l’acharnement des policiers à son encontre et ne semble pas s’intéresser à l’évolution de l’enquête mais il ira jusqu'à lancer un appel à Perdu de vue diffusé sur TF1. Trois ans et demi après la disparition sa compagne, Roland Moog est mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention.
Quelques mois plus tard, le corps de Carole Prin et celui de son bébé sont retrouvés dans une décharge de Boofzheim (Bas-Rhin). Roland Moog admet avoir tué Carole Prin en mai 1995 dans le sous-sol du cinéma Star de Strasbourg. Il aurait caché le cadavre de sa compagne dans le sous-sol du cinéma puis apprenant que de nouvelles fouilles allaient être menées dans le cinéma, il transfère le corps dans une malle qu'il entrepose avec quelques affaires dans le garage d'un ami[2]. Deux ans plus tard, l'ami appelle le frère jumeau de Roland, Daniel, pour déplacer des affaires que Roland lui a confiées, dont une malle. En l’ouvrant, ils découvrent des restes humains. Ils jettent la malle dans la déchetterie et après quelques jours préviennent les enquêteurs.
Roland Moog
modifierRoland Moog est âgé de 34 ans au moment des faits et il entretient également une liaison avec une autre employée du cinéma. D'une précédente union, il est déjà père de deux enfants dont il n'a jamais révélé l’existence à ses parents comme il ne leur parle pas de la future maternité de Carole. Roland Moog est décrit par des experts psychiatres et psychologues comme un homme intelligent et responsable de ses actes qui évoquent toutefois une personnalité de type « anti-social ». L’instruction met en évidence le caractère très « cloisonné » de son existence[3].
En décembre 2001, Roland Moog est condamné par la cour d'assises de Strasbourg, à vingt-cinq ans de réclusion dont quinze ans de sûreté[4]. Il est libéré en 2017.
Voir aussi
modifierDocumentaires télévisés
modifier- « Le crime était presque parfait » dans Secrets d'actualité, rediffusé le dans Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers sur W9.
- « Roland Moog, Meurtre au cinéma » le dans Faites entrer l'accusé présenté par Christophe Hondelatte sur France 2[5].
Émissions radiophoniques
modifier- Histoires criminelles de Radio France.
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- Jacques Pradel, « Roland Moog : L’affaire du projectionniste », rtl.fr.
- « Affaire Carole Prin : le cadavre retrouvé dans une décharge », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- ALM, « Un homme jugé pour le meurtre de sa compagne », Aujourd'hui le Maroc, .
- Rachel Noël, « Histoires criminelles : Carole Prin, la disparue du cinéma Star à Strasbourg », France Bleu, .
- Saison 10: Roland Moog : meurtre au cinéma, sur le site programme-tv.net.