Abû al-`Abbâs "al-Mustazhir bi-llah" 'Ahmad ben `Abd Allah al-Muqtadî[1], surnommé Al-Mustazhir[2]. Il est né en 1078. Il a succédé comme vingt-huitième calife abbasside de Bagdad à son père Al-Muqtadî en 1094. Il est mort en 1118. Son fils Al-Mustarchid lui a succédé.

Al-Mustazhir
Fonction
Calife abbasside
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Biographie
Naissance
Décès
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BagdadVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Conjoint
Ismah Khatun (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Les grands événements de son règne sont l’arrivée sur les terres d’islam des chevaliers de la première croisade en 1097 et la prise de Jérusalem par les croisés en 1099.

Biographie

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On ne sait presque rien de la vie du calife Al-Mustazhir, complètement étouffée par la tutelle des sultans Seldjoukides. Pourtant son règne connaît quelques événements de première importance.

Ibn Khaldun raconte que Youssef Ibn Tachfin, premier émir des Almoravides, envoie une ambassade auprès du calife pour lui faire part de son serment d’allégeance. En réponse, le calife l’aurait autorisé à utiliser les insignes Abbassides et à porter le titre de « commandeur des musulmans[3]»[4]

Tutelle de Berk-Yaruq

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Début de la première croisade

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Au printemps 1097, les croisés pénètrent en Anatolie et mettent le siège à Nicée, devenue la capitale des Seldjoukides de Roum depuis 1081. Le , les croisés arrivent devant Antioche. Berk-Yaruq le tuteur Seldjoukide d’Al-Mustazhir, envoie vainement des renforts vers Antioche. La ville est prise après un long siège le .

Les armées croisées progressent vers le Sud, malgré les querelles entre les barons, sans susciter de véritables réactions de la part des Seldjoukides en prise avec leurs querelles internes.

La prise de Jérusalem

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L’armée croisée prend la route de Jérusalem le , sans être inquiétée par les émirs arabes de la région. Le , ils mettent le siège devant Jérusalem. La ville est prise le , pillée, sa population musulmane et juive massacrée.

Le , Godefroy de Bouillon quitte Jérusalem en compagnie de Robert de Flandre pour aller à la rencontre de l'armée fatimide. L'armée franque arrive le matin du devant la plaine d'Ascalon. L'armée fatimide, surprise de l’arrivée des Francs, est complètement mise en déroute. Le carnage et le butin pris sont énormes.

Berk-Yaruq lutte constamment pour le pouvoir avec son frère Muhammad Ier (1099-1101). Il est contraint de partager ses États avec ses deux frères Muhammad et Sandjar. Berk-Yaruq meurt de la tuberculose en janvier 1105 et Muhammad Ier lui succède.

Tutelle de Muhammad Ier

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Des prédicateurs parcouraient le califat pour proclamer la nouvelle tragique de la prise de Jérusalem et de l’occupation de l’esplanade d’où Mahomet aurait fait son voyage nocturne (Isra). Les Fatimides d’Égypte, qui avaient occupé les terres prises par les croisés, laissaient les gens fuir vers Bagdad. Les Seldjoukides étaient paralysés par leur querelles internes.

Deux vendredis de 1111, la foule haranguée par le cadi d’Alep Ibn al-Khachchab, s’en prend à la mosquée du sultan et détruit le pupitre du minbar. Le sultan proclame le jihad contre les croisés. Il ordonne au gouverneur de Mossoul de se porter à l'aide d'Alep et Ibn al-Khachchab retourne chez lui. Le gouverneur de Mossoul ne parvient pas à coopérer avec l'émir d'Alep et revient sur ses pas.

Au printemps 1115, le sultan marche vers la Syrie centrale à la tête d’une puissante armée. Il se heurte à la coalition de princes Francs (Antioche, Jérusalem, Tripoli) et de musulmans (Alep, Damas) de Syrie : l’armée Seldjoukide se retire au bout de quelques mois.

Fin du règne

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Le calife Al-Mustazhir et le sultan Muhammad Ier meurent en 1118.

Le nouveau calife abbasside Al-Mustarchid profita des divisions des Seldjoukides pour se révolter contre le nouveau sultan Mahmoud II

  1. arabe : abū al-ʿabbās "al-mustẓhir bi-llāh" ʾaḥmad ben ʿabd allāh al-muqtadī,
    أبو العباس "المستظهر بالله" أحمد بن عبد الله المقتدي
  2. arabe : al-mustẓhir, المستظهر بالله, ??
  3. arabe : amir al-muslīmin, أمر المسليمن,
  4. Ibn Khaldoun, Le Livre des exemples volume I. Autobiographie, Muqaddima, traduction partielle par Abdesselam Cheddadi, Paris, 2002, (ISBN 978-2-07-011425-2) p 531

Voir aussi

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Articles connexes

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