Ali Najab
Ali Najab, né le [1] à Taza ou Maghraoua (en) et mort le à Rabat, est un officier marocain, capitaine des Forces royales air.
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Capturé le par le front Polisario pendant la guerre du Sahara occidental, il témoigne après sa libération 25 ans plus tard des conditions de vie des prisonniers marocains à Tindouf, quartier général du Polisario situé en territoire algérien.
Biographie
modifierAli Najab est né en 1943 à Taza ou Maghraoua (en), de Hadhoum Bent Belkacem et Mohamed Najab Ben Abdesslem[2],[3]. Sa mère appartient à la tribu zénète des Beni Ouarain[3] et son père à la tribu des Béni Ouriaghel
Il est formé à San Antonio au Texas, à l'école de l'air de Salon-de-Provence, au centre d'instruction de la chasse de Tours puis en Iran[4].
En 1978, il est chef d'escadrille. Volant sur un chasseur Northrop F-5A à 50 kilomètres de Smara, il est abattu et capturé par le Front Polisario[5]. Il rencontrera plus tard le commandant de la position marocaine proche de son lieu de crash, qui a mis 40 minutes à le rejoindre à cause d'un contre-ordre, ce qui a laissé au Polisario le temps de le capturer. Il raconte avoir été interrogé par des officiers algériens[6].
Il refuse d'insulter le roi Hassan II, tente de protéger un autre prisonnier et de s'évader, ce qui l'expose à de nombreuses tortures de la part de ses geôliers[7]. Grâce à sa rencontre avec Andrew Young lors d'une visite de ce dernier à Tindouf en 1980, sa femme Atika Saiagh reçoit pour la première fois de ses nouvelles[8] puis peut échanger des colis grâce au comité international de la Croix-Rouge[9]. Il est libéré le après 25 ans de captivité[10]. Il retrouve alors sa fille Ôla qui avait trois ans en 1978[9] et qui est alors enceinte[5].
Il témoigne à de nombreuses reprises de ses conditions de détention et des sévices du Front Polisario[11],[12],[13]. En 2005, le colonel-major en retraite Kaddour Terhzaz lui fait passer une note sur le manque de protection des chasseurs F-5 à l'époque, ce qui mène le colonel-major en prison lorsque la note est divulguée en [2]. Il déplore également le manque de suivi par le Maroc des prisonniers revenus de Tindouf vieillis de nombreuses années[9].
Ali Najab meurt à Rabat le 26 novembre 2024 à l'âge de 81 ans[14],[15].
Références
modifier- Le héros marocain Ali Najab tire sa révérence
- Isabelle Mandraud, « Campagne pour la libération de l'ancien numéro 2 de l'armée de l'air », Le Monde, (lire en ligne)
- (ar) Abdelhak Rihani, « قصة علي نجاب، الضابط المغربي الذي أسر لمدة 25 سنة لدى ما يسميه هو بالجزاريو في تندوف », Al Ittihad al ichtiraki, (consulté le )
- Samir El Ouardighi, « DOCUMENT. Ali Najab: “Ma guerre contre le polisario“ (1) », sur Médias 24,
- Loubna Bernichi, « La vie brisée du capitaine Najab », Maroc`Hebdo, (lire en ligne)
- Samir El Ouardighi, « Document. Ali Najab: «Dans le goulag du polisario» (2) », sur Médias 24,
- Mélanie Matarese, « Les survivants de l'enfer sahraoui », Le Monde, (lire en ligne)
- Mohammed Boudarham, « Ali Najab, capitaine courage », Telquel, (lire en ligne)
- Samy Ghorbal, « Les soldats maudits du Sahara », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Samir El Ouardighi, « Document. Ali Najab: «Enfin libre après 25 ans de calvaire» (4 et fin) », sur Médias 24,
- Samir El Ouardighi, « Ali Najab: «Esclave du polisario pendant 25 ans» (3) », sur Médias 24,
- Souad Mekkaoui, « Ali Najab : mémoire d’un calvaire », Maroc Diplomatique, (lire en ligne)
- Mohamed Abdelkbir Bhyer, « Ali Najab, ex prisonnier de guerre à Tindouf, à l'honneur à Casablanca », sur Yabiladi,
- « Capitaine Ali Najab, pilote et héros de guerre est mort à l'âge de 81 ans », sur Le Desk, (consulté le )
- « Adieu, Capitaine », sur Le Collimateur, (consulté le )