Alphonse de Grouchy
Alphonse Frédéric Emmanuel comte de Grouchy, né le au château de Villette à Condécourt et mort le à Paris, est un général et homme politique français, grand-croix de la Légion d'honneur.
Sénateur du Second Empire | |
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Député de la Gironde | |
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Député de l'Allier | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Alphonse Fréderic Emmanuel, comte de Grouchy |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Homme politique, militaire |
Père | |
Conjoint |
Eulalie Sauret (d) |
Grade militaire | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 1163)[1] |
Biographie
modifierFamille
modifierIl est le fils du maréchal de Grouchy.
Il épouse la fille d'Étienne Sauret. Son fils, Georges de Grouchy, chef d'escadron d'état-major et conseiller général du Calvados, épouse la fille de Félix Lambrecht, et sa fille, Octavie, épousa Amédée-Charles-Donatien de Gouvello.
Formation
modifierIl est admis à l'École militaire de Fontainebleau le .
Carrière militaire
modifierIl part pour la grande armée le suivant, et le , est nommé sous-lieutenant au 10e dragons.
À partir de cette époque, il ne cesse pas de faire campagne. Blessé à Eylau, lieutenant en 1807, puis aide de camp de son père, envoyé à l'armée d'Espagne en 1808 et blessé de nouveau à la prise de Madrid, il revient à Wagram où il charge brillamment avec le 7e dragons, et reçoit en récompense la croix de chevalier de la Légion d'honneur () et le grade de capitaine ( suivant).
Après avoir fait la campagne de 1810 en Espagne et celle de 1811 en Allemagne, il est nomméle chef d'escadron et attaché à l'armée dirigée contre la Russie. Blessé à la Moskowa et à Viazma, il prend part, après la retraite, à la campagne de Saxe et se distingue à Bautzen, où il gagne la croix d'officier de la Légion d'honneur et le grade de colonel; il commande alors le 19e chasseurs à cheval à l'armée d'Italie.
À Waterloo, il charge les carrés anglais à la tête du 12e chasseurs que son père a commandé en 1792, et est encore une fois blessé.
À la seconde Restauration il est mis en non-activité et en demi-solde. Cependant, du au , il préside le conseil de révision du Cantal. Admis à l'activité après 1830, colonel le du 3e chasseurs à cheval, il est élu, le , député du collège de département de l'Allier ; mais il échoue à se faire réélire, le .
Maréchal de camp du précédent, et commandeur de la Légion d'honneur, il reste en disponibilité, sur sa demande, d' à , puis commande les départements du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire.
Membre du comité de cavalerie le , il est mis à la tête d'une brigade de cavalerie légère sur la frontière du nord-est en 1839 et nommé inspecteur de la cavalerie en 1840, en France, puis, de 1841 à 1844 et de 1846 à 1848, en Algérie.
Lieutenant général des armées le , il commande, le , la 3e division militaire à Bordeaux.
Le département de la Gironde le nomme représentant du peuple à l'Assemblée législative, le ; il siège parmi les conservateurs.
Grand officier de la Légion d'honneur le , il est nommé sénateur du Second Empire le ; il défend la dynastie, et est promu grand-croix le .
Il meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division).
Décorations
modifier- Grand-croix de la Légion d'honneur (30 décembre 1862)
- Grand officier (10 décembre 1849)
- Commandeur (5 janvier 1834)
- Officier (13 septembre 1813)
- Chevalier (9 juillet 1809)
Notes et références
modifierSources
modifier- Danielle Quintin et Bernard Quintin (préf. Jean Tulard), « Grouchy, Alphonse, Frédéric, Emmanuel » dans Dictionnaire des colonels de Napoléon, Paris, SPM-Lettrage, coll. « Kronos », , 978 p. (ISBN 978-2901952787).
- « Alphonse de Grouchy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :