Les Amphibamidae contiennent le genre Gerobatrachus qui a été interprété comme un taxon-frère des batraciens, des amphibiens modernes[6]. Cela ferait des Amphibamidae un taxon paraphylétique, car il ne pourrait contenir tous les descendants du dernier ancêtre commun des amphibamidés. Si Gerobatrachus est le taxon-frère des batraciens, alors tous les batraciens (au sens strict du terme; anoures et urodèles) descendent d'un ancêtre amphibamidé. On trouvera ci-dessous un cladogramme modifié d'Anderson et al. (2008) montrant batraciens dans les Amphibamidae avec le genre Gerobatrachus comme taxon-frère des batraciens :
L'analyse cladistique d'Anderson et al. (2008) a soutenu une hypothèse polyphylétique d'ascendance des amphibiens modernes, certains groupes d'amphibiens actuels étant des descendants de temnospondylés tandis que d'autres seraient des descendants de lépospondyles, un autre grand groupe d'amphibiens du paléozoïque. Les Gymnophiona étant imbriqués dans les Lepospondyli, fait des Lissamphibia un groupe polyphylétique. Toutefois, le classement des batraciens dans les Amphibamidae a été contesté et d'autres hypothèses d'ascendance lissamphibienne demeurent. Certains auteurs dans des études plus récentes ont suggéré que les conclusions d'Anderson et al. (2008) sont peut-être fausses et que les lissamphibiens sont des descendants de lépospondyles[7],[8]. Cela ferait des Amphibamidae un groupe monophylétique beaucoup moins associé aux lissamphibiens.
(en) Roy L. Moodie, « The Pennsylvanic Amphibia of the Mazon Creek, Illinois, Shales », Kansas University Science Bulletin, vol. 6, no 2, , p. 232-259 (ISSN0891-1967, lire en ligne).
↑Anderson, J.S. (2008) Focal review: the origin(s) of modern amphibians: Evolutionary Biology, v. 35, p. 231–247.
↑(en) R.R. Schoch, « The putative lissamphibian stem-group: phylogeny and evolution of the dissorophoid temnospondyls », Journal of Paleontology, vol. 93, no 1, , p. 137-156 (DOI10.1017/jpa.2018.67, lire en ligne)
↑(en) R.R. Schoch et B.S. Rubidge, « The amphibamid Micropholis from the Lystrosaurus Assemblage Zone of South Africa », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 25, no 3, , p. 502–522 (DOI10.1671/0272-4634(2005)025[0502:TAMFTL]2.0.CO;2)
↑(en) A. K. Huttenlocker, J. D. Pardo et B. J. Small, « Plemmyradytes shintoni, gen. et. sp. nov., an Early Permian Amphibamid (Temnospondyli:Dissorophoidea) from the Eskridge Formation, Nebraska », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 27, no 2, , p. 316–328 (DOI10.1671/0272-4634(2007)27[316:PSGESN]2.0.CO;2)
↑(en) N. B. Fröbisch et R. R. Reisz, « A new Lower Permian amphibamid (Dissorophoidea, Temnospondyli) from the fissure fill deposits near Richards Spur, Oklahoma », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 28, no 4, , p. 1015–1030 (DOI10.1671/0272-4634-28.4.1015)
↑(en) J. S. Anderson, R. R. Reisz, D. Scott, N. B. Fröbisch et S. S. Sumida, « A stem batrachian from the Early Permian of Texas and the origin of frogs and salamanders », Nature, vol. 453, no 7194, , p. 515–518 (PMID18497824, DOI10.1038/nature06865, lire en ligne)
↑(en) Michel Laurin, Océane Lapauze et David Marjanović, « What do ossification sequences tell us about the origin of extant amphibians? », PCI Paleontology, , p. 1-36 (DOI10.1101/352609, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Robert Holmes, David S. Berman et Jason S. Anderson, « A new dissorophid (Temnospondyli, Dissorophoidea) from the Early Permian of New Mexico (United States) », Comptes Rendus Palevol, a tribute to Robert R. Reisz / Un hommage à Robert R. Reisz, vol. 12, no 7, , p. 419–435 (ISSN1631-0683, DOI10.1016/j.crpv.2013.07.002, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) R. R. Schoch, « Character distribution and phylogeny of the dissorophid temnospondyls », Fossil Record, vol. 15, no 2, , p. 121–137 (ISSN2193-0066, DOI10.1002/mmng.201200010, lire en ligne, consulté le ).