Amy Brown (1783-1876)
Amy Brown, née le à Maidstone (comté de Kent, Royaume-Uni) et morte le au château de La Contrie à Couffé (Loire-Inférieure, aujourd'hui Loire-Atlantique, France), est une maîtresse — et peut-être une épouse — de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, fils du comte d’Artois (futur Charles X).
Naissance |
Maidstone (Grande-Bretagne) |
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Décès |
(à 93 ans) Château de La Contrie Couffé (Loire-Inférieure, France) |
Conjoint | M. Freeman |
Liaison | Charles-Ferdinand d’Artois |
Enfants |
John Freeman Charlotte de Bourbon Louise de Bourbon |
Biographie
modifierEnfance et mariage
modifierAmy Brown naît le à Maidstone, dans le comté de Kent, dans une famille britannique protestante. Issue du mariage de John Brown (v. 1772-1824), un pasteur anglican appartenant à la noblesse écossaise[1],[N 1], et de Marie Anne Deacon, la petite Amy partage son enfance avec ses frères et sœurs, dont la plupart meurent cependant en bas âge[2].
En 1809, Amy épouse un certain Freeman, avec qui elle avait eu un enfant prénommé John, né le et décédé en 1866 après s'être marié le avec Sophie de Blonay (1823-1897), une jeune aristocrate française[3].
Rencontre avec le duc de Berry
modifierReconnue pour son charme et sa beauté, Amy rencontre le duc de Berry à Londres, en 1804, alors qu’elle est âgée de 21 ans[2]. Exilé depuis 1789, le neveu de Louis XVI a trouvé refuge au Royaume-Uni en 1801. Il a 26 ans. Des sources évoquent le possible mariage entre le duc et Amy, en 1806. Célébré par le père — protestant — de cette dernière, le mariage serait resté secret et la famille royale n’en aurait pas été informée. De cette probable union, deux filles sont nées : Charlotte, comtesse d’Issoudun, et Louise, comtesse de Vierzon.
Lorsque Napoléon abdique le , le duc de Berry retourne en France avec ses deux filles. Cependant, pour des raisons politiques, Charles-Ferdinand est contraint de se séparer d’Amy. Son mariage, s’il a bien eu lieu, est déclaré invalide et le rapport d’Amy avec le duc passe de celui d’épouse à celui de simple maîtresse.
En 1816, le duc de Berry épouse la petite-fille du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, avec qui il a quatre enfants. Deux d’entre eux meurent en bas âge mais les deux autres atteignent l’âge adulte : Henri (1820-1883), prétendant au trône de France, et Louise (1819-1864), épouse de Charles III de Parme.
Le duc de Berry meurt assassiné le , à l'âge de 42 ans, d’un coup de poignard de Louis Pierre Louvel, un ouvrier sellier qui désirait « éteindre la race des Bourbons ». Sur son lit de mort, le duc de Berry demande à voir Amy et ses filles, et donne à son épouse, qui adopte par la suite les deux enfants, la responsabilité de prendre soin de celles-ci.
Résidant au château de La Contrie (appartenant à la famille de Charette de La Contrie, belle-famille de sa fille), dans la petite ville de Couffé, en France, Amy Brown meurt le . Elle est inhumée au cimetière de Couffé, où repose déjà son beau-fils Athanase de Charette de La Contrie. Sa fille Louise les rejoint en 1891[4],[N 2].
Descendance
modifierAvec Monsieur Freeman :
- John Freeman ( — ), qui épouse Sophie de Blonay (sœur de Godefroy de Blonay). Il est l’ancêtre des Freeman de Bourbon, qui ont prétendu au trône de France en revendiquant une filiation avec le duc de Berry.
Avec Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry :
- Charlotte de Bourbon (1808-1886), comtesse d’Issoudun[5],[6], princesse de Faucigny-Lucinge. D’où postérité, notamment le prince Jean de Broglie (1921-1976) et Anne-Aymone Giscard d’Estaing (1933) ;
- Louise de Bourbon (1809-1891), comtesse de Vierzon[5],[7], baronne de Charette. D’où postérité, notamment Hervé de Charette (1938).
Notes et références
modifierNotes
modifier- Issu du clan Brown, selon l'ouvrage d'André Castelot, Le duc de Berry et son double mariage, d'après des documents inédits, 1950.
- Une plaque leur rend hommage dans ledit cimetière, avec l'inscription suivante :
Références
modifier- (en) David Skuy, Assassination, politics, and miracles: France and the royalist reaction of 1820, Montréal, McGill-Queen’s University Press, 2003 (ISBN 0-7735-2457-6).
- Jean-Jacques Boucher, Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry, Paris, F. Lanore, 2000 (ISBN 2-85157-194-X).
- « Généalogie de Sophie de BLONAY » (Site généalogique, noter qu'il y est indiqué père inconnu pour John Freeman, bien qu'il ait évidemment hérité avec reconnaissance de paternité le nom du mari de sa mère, sur lequel il existe des déductions et peu d'informations) (consulté le ).
- Philippe Landru, « COUFFÉ (44) : cimetière », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le ).
- Titres octroyés le 10 juin 1820 par Louis XVIII.
- « BB/29/974 pages 282-283. », sur Archives nationales, Centre historique des Archives nationales (consulté le ) : « Titre non transmissible de comtesse d’Issoudun accordé à Charlotte, Marie, Augustine, fille de Charles Ferdinand [de Bourbon, Duc de Berry] et de Amy Brown. Paris ().
- État civil du bénéficiaire : Née le à Londres.
- Armoiries : D’azur au pairle d’or,a laisé, accompagné de trois fleurs de lis du même ; au chef engrelé d’or chargé de trois fleurs de lis d’argent. »
- « BB/29/974 pages 282-283. », sur Archives nationales, Centre historique des Archives nationales (consulté le ) : « Titre non transmissible de comtesse de Vierzon accordé à Louise, Marie, Charlotte, fille de Charles Ferdinand [de Bourbon, Duc de Berry] et de Amy Brown. Paris ().
- État civil du bénéficiaire : Née le à Londres.
- Armoiries : D’azur à la tour, en bande, crénelée de quatre pièces d’argent, maçonnée de sable ; au chef engrelé d’or, chargé de trois fleurs de lis d’azur. »
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) David Skuy, Assassination, power, and miracles: France and the Royalist reaction of 1820, Montréal, McGill-Queen’s University Press, 2003.
- (fr) Jean-Jacques Boucher, Charles-Ferdinand d’Artois, Duc de Berry, Paris, Fernand Lanore, 2000.
- (fr) André Castelot, La Duchesse de Berry, Paris, Perrin, 1996.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :