Armée de terre ukrainienne
L’Armée de terre ukrainienne, de son nom complet les Troupes terrestres des Forces armées de l'Ukraine (en ukrainien : Сухопутні війська Збройних сил України, abrégé en СВ ЗСУ et romanisé en Sukhoputni viys’ka ZSU), est la composante terrestre des Forces armées de l'Ukraine. Les Forces d'assaut aérien et les troupes de marine n'en font pas partie.
Armée de terre ukrainienne (Сухопутні війська України) | |
Drapeau des Forces terrestres ukrainiennes. | |
Création | mars 1917[1] |
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Activité | 1917-1921, puis depuis 1992 |
Pays | Ukraine |
Branche | Forces armées de l'Ukraine |
Type | Armée de terre |
Rôle | Défense du territoire par un combat interarmes |
Effectif | 250 000 militaires (début 2022) |
Fait partie de | Forces armées de l'Ukraine |
Composée de | Troupes mécanisées Troupes de chars Troupes d'artillerie Aviation de l'armée Missiles antiaériens Troupes du génie Transmissions |
Couleurs | framboise et jaune |
Devise | «За Україну! За її волю!» (« Pour l'Ukraine ! Pour sa liberté ! ») |
Anniversaire | (le « jour des forces terrestres ») |
Guerres | Guerre d'Irak Guerre d'Afghanistan (2001-2021)
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Emblème | |
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L'Armée ukrainienne est commandée depuis 2024 par le colonel-général Oleksandr Pavliouk. Elle est engagée au combat contre l'Armée de terre russe durant la guerre du Donbass en 2014-2021, puis surtout lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis 2022.
Historique
modifierGuerre de 1917-1921
modifierLes Forces armées de l'Ukraine se réclament les héritières des unités ukrainiennes qui ont existé de novembre 1917 à novembre 1921. Pendant cette période, le territoire actuel de l'Ukraine était déchiré par la guerre civile russe dès décembre 1917, entre les « Rouges » de la république soviétique d'Ukraine (proclamée à Kharkov le , renommée RSS d'Ukraine le )[2], les « Blancs » de l'Armée des volontaires (puis à partir de 1919 les Forces Armées du Sud de la Russie), les Ukrainiens de la République populaire ukrainienne (proclamée le à Kiev)[3] de Symon Petlioura, remplacé par l'Hetmanat de Pavlo Skoropadsky (d'avril à novembre 1918), les Galiciens de la République populaire d'Ukraine occidentale (proclamée le à Lvov), les « Verts » des révoltes paysannes, les « Noirs » de l'Ukraine libertaire de Nestor Makhno (l'Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne), sans parler des interventions des Austro-Hongrois, des Allemands, des Britanniques et des Français.
Les forces ukrainiennes sont détruites, changent de camp ou sont dissoutes en 1920-1921 lors de la conquête finale de toute l'Ukraine par l'Armée rouge.
Période soviétique
modifierRe-création de 1991
modifierL'armée ukrainienne a été formée à partir de l'Armée de terre soviétique (reprenant sa structure, ses districts...) à la disparition de l'Union soviétique : par décision du , le parlement de la RSS d'Ukraine proclame son indépendance (confirmée par le référendum du ) et annonce prendre le contrôle de toutes les unités soviétiques sur son territoire. Par l'accord de Minsk signé le , la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine créent la Communauté des États indépendants (CEI), rejoints par huit autres États lors des accords d'Alma-Ata le ; les Forces armées soviétiques sont d'abord mises sous contrôle de la CEI (les « forces armées conjointes de la CEI ») pendant une période de transition, avant d'être partagées à partir de 1992 entre les différents nouveaux États souverains. Ce partage se fait majoritairement en fonction de la garnison des troupes : celles des districts militaires des Carpates, de Kiev et d'Odessa forment ainsi les Forces armées de l'Ukraine.
Résultat, en 1992, l'Armée de terre ukrainienne nouvellement créée est une des plus puissantes d'Europe, avec 780 000 militaires, 6 500 tanks, 1 000 armes nucléaires tactiques et 176 missiles balistiques intercontinentaux[4]. Les ICBM étaient des UR-100N (alias SS-19 pour l'OTAN) et des RT-23 (SS-24), en silos à Derajnia et Pervomaïsk ; par le mémorandum de Budapest du , les armes nucléaires doivent être déménagées en Russie ou démantelées avant la mi-1996. Les effectifs sont rapidement réduits à une force plus modeste. En effet, par souci d'économie les cinq armées ex-soviétiques sont réduites à des corps d'armée dès 1993. Durant les années 1990, l'Ukraine utilisait exclusivement le matériel de l'ère soviétique ; depuis, elle produit localement son matériel ou l'achète en Russie ou dans d'autres pays de la CEI. Après la chute du président Viktor Ianoukovytch, Oleksandr Tourtchynov annonça le réarmement de l'armée, mal financée et entretenue durant l'ère Ianoukovytch[5],[6].
Guerre russo-ukrainienne
modifierAprès deux décennies de réduction des effectifs (144 000 militaires en 2012)[7] et des budgets, une large partie des unités ukrainiennes se révèle soit tout simplement pas opérationnelle, soit à l'efficacité médiocre, notamment lors de la guerre du Donbass face aux milices séparatistes de la RP de Donetsk et de la RP de Lougansk, et surtout face aux BTG de l'Armée de terre russe. À tel point que l'Armée doit intégrer des unités paramilitaires composées de volontaires (tel que le bataillon Dnipro, le bataillon Azov ou le Secteur droit).
En réaction, 2014-2015 est un tournant pour l'Armée de terre ukrainienne : le budget militaire en augmentation permet la remontée en effectif, avec une réorganisation et un meilleur entraînement, accompagnés d'une aide de l'OTAN (surtout des conseillers et des manœuvres conjointes).
À partir du , l'Armée de terre ukrainienne fait face à une invasion massive de son territoire par les forces russes ; mobilisant ses 900 000 réservistes (qui renforcent les brigades existantes et forment les unités de la territoriale), se retranchant dans les agglomérations (notamment à Irpin, Brovary, Tchernihiv, Soumy, Kharkiv, Izioum, Sievierodonetsk et Marioupol), menant une guérilla sur les axes routiers (à coup de missiles antichars, d'artillerie et de drones), aidée par la raspoutitsa, recevant de l'armement[8] et des renseignements de la part des membres de l'OTAN, l'Armée ukrainienne tient.
Commandants de l'Armée de terre
modifierLe président de l'Ukraine est « commandant en chef suprême des Forces armées ukrainiennes » (Верховним Головнокомандувачем Збройних Сил України)[9] ; sous ses ordres, il a le ministre de la Défense comme commandant en chef jusqu'à 2020 (si ce dernier est un civil, c'est le chef de l'état-major général, Начальник Генерального штабу, qui prend cette fonction). Depuis 2020, ce poste est confié au commandant en chef des forces armées ukrainiennes.
Sous leurs ordres se trouvent les six commandants (командувач) de l'Armée de terre, de la Marine, de la Force aérienne, des Forces d'opérations spéciales (créées en janvier 2016), des Forces d'assaut aérien (indépendantes de l'Armée depuis 2016) et du Corps de marine (indépendant de la Marine depuis mai 2023). Le commandant de l'Armée de terre fut successivement :
- de 1994 à 1998, le colonel-général (генерал-полковник) Vassyl Tymofiiovytch Sobkov (Василь Тимофійович Собков) ;
- de 1998 à 2001, le colonel-général Petro Chouliak (Петро Іванович Шуляк) ;
- de 2001 à 2002, le colonel-général Oleksandr Zatinaïko (Олександр Іванович Затинайко) ;
- de 2004 à 2006, le colonel-général Mykola Petrouk (Микола Миколайович Петрук) ;
- de 2006 à 2007, le lieutenant-général (генерал-лейтенант) Valery Semenovitch Frolov (Валерій Семенович Фролов) ;
- de 2007 à 2009, le général de l'Armée (Генерал армії України) Ivan Youriovitch Svyda (Іван Юрійович Свида) ;
- de 2009 au , le colonel-général Henadi Vorobiov (Генадій Петрович Воробйов) ;
- du au , le lieutenant-général Anatoliy Pouchniakov (Анатолій Савватійович Пушняков) ;
- du au , le lieutenant-général Rouslan Khomtchak (Руслан Борисович Хомчак) ;
- du au , le colonel-général Serhiï Popko (Сергій Миколайович Попко) ;
- à février 2024, le colonel-général Oleksandr Syrsky (Олександр Станіславович Сирський).
- depuis le , Oleksandr Pavliouk (Павлюк, Олександр Олексійович).
Organisation
modifierOrganisation administrative
modifierProfondément réformée à partir de 2011, les Forces terrestres ukrainiennes sont organisées en temps de paix en quatre subdivisions territoriales (оперативне командування, ОК en abrégé : « commandement opérationnel ») : ouest (Захід), sud (Південь), nord (Північ) et est (Схід), chacun ayant autorité sur les brigades et autres unités stationnées sur sa zone. En 2022, la structure est :
- le quartier général du commandement des forces terrestres (Командування Сухопутних військ ; numéro d'unité militaire А0105) à Kiev ;
- les écoles militaires :
- le 169e centre d'entraînement (formation initiale des soldats) avec rang de brigade d'instruction, à Desna (base А0665) ;
- le lycée militaire Ivan Bohun (établissement secondaire), à Kiev ;
- l'académie hetman Petro Sahaïdatchnyi (formation initiale des officiers), à Lviv ;
- l'académie militaire (ex-institut militaire de l'université nationale polytechnique d'Odessa avant 2011), à Odessa ;
- l'université de la Défense nationale anciennement Ivan Tcherniakhovski (spécialisation des officiers), à Kiev ;
- l'institut militaire des forces blindées, à l'institut polytechnique de Kharkiv ;
- l'institut militaire des technologies des télécommunications et de l'information, à Kiev-Petchersk ;
- quelques brigades mécanisées, dépendant directement de l'état-major général :
- la 101e brigade de protection de l'état-major général, à Kiev ;
- la 1re brigade spéciale, à Kiev (base А4044) ;
- la partie des troupes de missiles et d'artillerie, dépendant directement de l'état-major général :
- la 15e brigade d'artillerie de reconnaissance (des BM-30 Smertch), à Drohobytch (base А1108) ;
- la 19e brigade de missiles (des OTR-21 Totchka), à Khmelnytskyï (base А4239) ;
- la 27e brigade de lance-roquettes (des BM-27 Ouragan), à Soumy (base А1476) ;
- la 43e brigade d'artillerie (des 2S7 Pion), à côté de Pyriatyn (base А3085) ;
- l'aviation légère de l'armée ukrainienne (des hélicoptères d'attaque et de transport) :
- la 11e brigade d'aviation de l'armée, sur la base aérienne de Kherson-Tchornobaïvka (base А1604) ;
- la 12e brigade d'aviation de l'armée, sur la base aérienne de Novyï Kalyniv (base А3913) ;
- la 16e brigade d'aviation de l'armée, sur la base aérienne de Brody (base А2595) ;
- la 18e brigade d'aviation de l'armée, sur la base aérienne de Poltava (base А3384).
Commandement opérationnel ouest
modifierLe commandement opérationnel ouest (ОК «Захід» ; base А0796) a son quartier général à Rivne et couvre les oblasts de Volhynie, de Transcarpatie, d'Ivano-Frankivsk, de Lviv, de Rivne, de Ternopil, de Khmelnytskyï et de Tchernivtsi.
Il comprend la 3e brigade de chars, à Iarmolyntsi ; la 10e de montagne, à Kolomya ; la 13e de chasseurs, à Rivne ; la 14e mécanisée, à Volodymyr ; la 22e mécanisée, à Tchernivtsi ; la 24e mécanisée, à Yavoriv ; la 33e mécanisée, à Rivne ; la 42e mécanisée, à Tchortkiv ; la 63e mécanisée, à Starokostiantyniv ; la 65e mécanisée, à Starychi ; la 68e de chasseurs, à Oujhorod ; la 88e mécanisée, à Rivne ; la 128e de montagne, à Moukatchevo ; la 44e d'artillerie, à Ternopil ; et la 45e d'artillerie, à Yavoriv.
Commandement opérationnel nord
modifierLe commandement opérationnel nord (ОК «Північ» ; base A4583) a son quartier général à Tchernihiv, couvrant les oblasts de Poltava, de Soumy, de Kiev, de Jytomyr, de Rivne, de Tchernihiv, de Khmelnytskyï et de de Tcherkassy, ainsi que la municipalité de Kiev (une ville à statut spécial).
Il comprend la 1re brigade de chars, à Hontcharivske ; la 4e de chars, à Hontcharivske ; la brigade présidentielle, à Kiev ; la 30e mécanisée, à Novohrad-Volynski ; la 31e mécanisée, à Jytomyr ; la 32e mécanisée ; la 44e mécanisée, à Nijyn ; la 47e mécanisée ; la 58e motorisée, à Konotop ; la 61e mécanisée, à Jytomyr ; la 62e mécanisée, formée à Berdytchiv ; la 72e mécanisée, à Bila Tserkva ; la 110e mécanisée, à Tcherkassy ; la 115e mécanisée, à Blahodatne dans l'oblast de Tcherkassy ; la 116e mécanisée, à Poltava ; la 117e mécanisée, à Soumy ; la 26e d'artillerie, à Berdytchiv ; la 48e d'artillerie, à Poltava ; et la 49e d'artillerie, à Tchernihiv.
Commandement opérationnel est
modifierLe commandement opérationnel est (ОК «Схід» ; base А1314) a son quartier général à Dnipro. Il couvre les oblasts de Dnipropetrovsk, de Zaporijia, de Kharkiv, de Donetsk et de Louhansk (ces deux dernières partiellement depuis 2014).
Il comprend la 17e brigade de chars, à Kryvyï Rih ; la 53e mécanisée, à Sievierodonetsk et Lyssytchansk ; la 54e mécanisée, à Bakhmout ; la 92e mécanisée, à Kluhyno-Bashkyrivka (uk) ; la 93e mécanisée, à Tcherkaske ; la 47e d'artillerie, à Kharkiv ; la 55e d'artillerie, à Zaporijjia ; et la 107e de lance-roquettes à Krementchouk.
Commandement opérationnel sud
modifierLe commandement opérationnel sud (ОК «Південь» ; base А2393) a son quartier général à Odessa. Il couvre les oblasts d'Odessa, de Kirovohrad, de Mykolaïv et de Kherson, ainsi que la Crimée (cette dernière seulement de jure depuis son annexion par la Russie en 2014).
Il comprend la 5e brigade de chars, à Kryvyï Rih ; la 21e mécanisée, à Odessa ; la 28e mécanisée, à Tchornomorske ; la 40e brigade d'artillerie, à Berdytchiv ; la 41e mécanisée, à Odessa ; la 56e motorisée, à Melitopol ; la 57e motorisée, à Kropyvnytskyï ; la 59e motorisée, à Haïssyn ; et la 60e d'infanterie.
Structure militaire (depuis 2022)
modifierAvec l'invasion de l'Ukraine par la Russie et après la stabilisation du front, des "groupes stratégiques" et "tactiques" sont créés afin de restructurer le commandement des forces terrestres :
- Groupe stratégique opérationnel Nord : Front Nord
- Groupe tactique opérationnel Volyn - région de Volhynie (oblast de Volhynie, de Rivne et de Jytomyr)
- Groupe de défense de Kiev - région de Kiev (oblast de Jytomyr, de Kiev et de Tchernihiv)
- Groupe tactique opérationnel Soumy - région de Soumy (oblast de Tchernihiv et de Soumy)
- Groupe tactique opérationnel Siversk - région de Soumy et oblast de Koursk (Russie)
- Groupe stratégique opérationnel Khortytsia : Front de l'Est (oblast de Donetsk, oblast de Louhansk, oblast de Kharkiv)
- Groupe tactique opérationnel Kharkiv - secteur de Kharkiv et Vovtchansk
- Groupe tactique opérationnel Koupiansk - secteur de Svatove et Koupiansk
- Groupe tactique opérationnel Starobilsk - secteur de Lyman et Kreminna.
- Groupe tactique opérationnel Louhansk - secteur de Siversk et Soledar
- Groupe tactique opérationnel Tchasiv Yar -secteur de Horlivka, Bakhmout et Tchassiv Iar. Succède au Groupe tactique opérationnel Soledar - groupe d'armée responsable de défense de Bakhmout (dissous)
- Groupe tactique opérationnel Donetsk - secteur de Donetsk (Avdiïvka, Pokrovsk, Marïnka, Vouhledar)
- Groupe stratégique opérationnel Tavria : Front du Sud (oblast d'Odessa, de Mykolaïv, de Kherson, de Dnipropetrovsk et de Zaporijjia)
- Groupe tactique opérationnel Odessa - région d'Odessa
- Groupe tactique opérationnel Kherson - secteur de Kherson et Nikopol
- Groupe tactique opérationnel Zaporijia - secteur de Zaporijjia, Orikhiv et Velyka Novossilka
- Groupe opérationnel Kakhovka - groupe d'armée responsable de la contre-offensive de Kherson (dissous)
Trois corps d'armées sont également constitués :
- 9e corps d'armée :
- 3e brigade d'assaut
- 4e brigade de chars
- 47e brigade d'artillerie
- 47e brigade mécanisée
- 58e brigade motorisée
- 67e brigade mécanisée
- 81e bataillon de gestion
- 92e bataillon du génie
- 150e bataillon de reconnaissance de frappe
- 228e bataillon de logistique
- 474e bataillon de garde
- 474e bataillon de protection et de maintenance
- 182e bataillon d'entraînement
Force de défense territoriale
modifierLa Force de défense territoriale ukrainienne se rajoute au corps de réserve, formant en cas de mobilisation une brigade par oblast ou grande ville, d'où un total de 26 brigades territoriales (nos 100 à 126), affectées aux quatre commandements opérationnels ; ses membres sont répartis en trois groupes :
- de première ligne (оперативний резерв першої черги), environ 50 000 militaires rapidement disponibles ;
- de seconde ligne (оперативний резерв другої черги) avec trente jours de formation et des cycles de mobilisation ;
- de troisième ligne (мобілізаційний резерв), mobilisable mais à instruire.
Matériels
modifierChars
modifierNom | Image | Pays d'origine | Nombre | Notes |
---|---|---|---|---|
M1 Abrams | États-Unis | 31 | au moins 13 ont été détruits ou abandonnés[10]. | |
Challenger 2 | Royaume-Uni | 14 | deux ont été détruits[10]. | |
Leopard 1 | Allemagne | ~200 | livraison de la version A5 à partir d'avril 2023 ; 100 le sont par l'Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas durant le premier et deuxième trimestre de 2024. | |
Leopard 2 | Allemagne | 80 | 33 ont été détruits ou abandonnés. | |
M-55S/M-55S-1 | Slovénie | 28 | deux ont été détruit ou endommagé, soit 7 %[10]. | |
PT-91 Twardy | Pologne | 60[11] | 11 % ont été détruit ou endommagé[réf. souhaitée]. | |
T-84 Oplot-M | Ukraine | 10 | ||
T-80UD | RSS d’Ukraine | 167 | version diesel, entreposé en réserve. | |
T-72 | Union soviétique | 1 302 | 232 T-72 (M, EA, AV, B, AMT) ont été détruit, endommagé ou abandonné depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie[réf. souhaitée]. | |
T-64BM "Bulat" | Ukraine | 180~[12] | 12 à 14 sont améliorés chaque année vers la version Bulat depuis 2007, actuellement environ 180 sont prêts. Coût : 600 000 $ par tank. | |
T-64 | RSS d’Ukraine | 1 000 | ~600 T-64B et T-64BV sont en service ; beaucoup sont entreposés en réserve. |
Blindés d'infanterie
modifier
Nom | Image | Pays d'origine | Nombre | Notes |
---|---|---|---|---|
VAB : | France | +250 livrée entre 2022 et févier 2024[13]. | 21 ont été détruit ou endommagé[réf. souhaitée]. | |
Kirpi[14] | Turquie | 50[15] puis 200 | plusieurs endommagé par les forces russes. | |
AMX-10 RC : | France | +40 | ||
Marder | Allemagne | 140 | l'Allemagne a annoncé la livraison de 140 Marder entre novembre 2022 et janvier 2023, qui équipe un bataillon de la 82e brigade d'assaut aérien et au moins un autre dans la 25e brigade aéroportée. | |
BMP-1 | Union soviétique Ukraine |
1 008[16] | 408 ont été détruit, endommagé ou capturé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, soit environ 40 %[10]. | |
BMP-2 | Union soviétique | 1 434[16] | 210 ont été détruit, endommagé ou capturé, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie (14 % du stock total). | |
BMP-3 | Union soviétique | 4 | non utilisé, entreposé en réserve. | |
BTR-60 | Union soviétique | 176[16] | ||
BTR-70 | Union soviétique | 1 026[16] | Beaucoup ont été mis à jour vers la version diesel. | |
BTR-80 | Union soviétique | 456[16] | ||
BTR-3 | Ukraine | destiné à remplacer les anciens BTR. | ||
Bradley Fighting Vehicle | États-Unis | 300[11] | 84 ont été détruit, endommagé ou abandonné depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce qui représente 28 %[10]. | |
BTR-4 | Ukraine | destiné à remplacer les anciens BTR, ont été cédés à la Garde nationale. | ||
Combat Vehicle 90 | suède | 50 et 35 supplémentaire en cours de livraisons[11]. | 6 ont été détruits, endommagés ou capturés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, soit 12 %[10]. | |
BTR-D | Union soviétique | 44 | ||
BRDM-1 | Union soviétique | 458 | ||
BRDM-2 | Union soviétique | 600+ | ||
MT-LB | Union soviétique Pologne |
2 315 | ||
BMD-1 | Union soviétique | 61 | ||
BMD-2 | Union soviétique | 78 | ||
Dozor-B | Ukraine | destiné à remplacer les anciens véhicules. | ||
Kozak | Ukraine | +240 | destiné à remplacer les anciens véhicules. | |
Humvee | États-Unis | ~3 000 | plus de 350 Humvees promis par les États-Unis à l'Ukraine en 2023[17], plusieurs déjà livrés[18].
Depuis 2001, dix véhicules ont été cédés à la POLUKRBAT (Polish–Ukrainian Peace Force Battalion)[19],[20],[21],[22]. |
Hélicoptères
modifierNote : cette liste ne comprend pas les hélicoptères utilisées par la Force aérienne et la Marine.
Nom | Image | Pays d'origine | Nombre | Notes |
---|---|---|---|---|
Mil Mi-8 | Union soviétique | 30 | ||
Mil Mi-9 | Union soviétique | 2 | C'est un Mi-8 de commandement. | |
Mil Mi-17 | Union soviétique | +20 | ||
Mil Mi-24 | Union soviétique | 40 | ||
Mil Mi-26 | Union soviétique | 19 | Entreposés en réserve. |
Artillerie
modifierImage | Nom | Pays d'origine | Type | Nombre | Notes |
---|---|---|---|---|---|
M-109A1/A2/A6 155 mm | États-Unis | canons automoteurs de 155 mm | +60 | ||
AHS Krab | Pologne | canons automoteurs de 155 mm | +18 54 en production |
Krab de la 26e brigade d'artillerie ukrainienne | |
ShKH vz. 77 Dana | Tchéquie | canons automoteurs de 155 mm | nb inconnu depuis 2022[23]. | véhicule de la 110e brigade mécanisée. | |
M142 HIMARS | États-Unis | lance-roquettes multiples | 39 livrés en 2022[24]. | ||
T-122 Sakarya[25] | Turquie | lance-roquettes multiples | La Turquie a vendu des systèmes d’artillerie T-122 Sakarya MLRS à Kiev en 2022, mais au moins 1 a été détruit par les forces armées russes en septembre 2023. | ||
TRF1 | France | Canon 155 mm Tracté F1 | 15 livrés en 2022. | Prélevé sur les équipements de l'Armée de terre française. | |
CAESAR | France | Camion protégé 6x6, canon 155 mm. |
|
30 ont été prélevé sur les équipements de l'Armée de Terre française.[2] | |
LRU : | France | Char blindé lance-roquettes multiple modifié en char blindé lance roquette unitaire. | 4 livrés en 2023. | Prélevé sur l'équipements de l'Armée de terre française. | |
PzH 2000 | Allemagne | obusier automoteur de 155 mm | ~100 | en cours de livraison | |
BM-21 Grad | Union soviétique | lance-roquettes multiple de 122 mm | 450 | [26] | |
9P140 Uragan | Union soviétique | lance-roquettes multiple de 220 mm | 76 | [26] | |
9A52-2 Smerch | Union soviétique | lance-roquettes multiple de 300 mm | 100 | [26] | |
2S1 Gvozdika | Union soviétique | canon automoteur de 122 mm | 638 | [16] | |
2S3 Akatsiya | Union soviétique | canon automoteur de 152 mm | 501 | ||
2S5 Giatsint-S | Union soviétique | canon automoteur de 152 mm | 24 | [16] | |
2S19 Msta-S | Union soviétique | canon automoteur de 152 mm | 40 | [16],[26] | |
D-20 | Union soviétique | obusier de 152 mm | 224 | ||
D-30 | Union soviétique | obusier de 122 mm | 443 |
Armes anti-aériennes
modifierNote : cette liste ne comprend pas les armes anti-aériennes utilisées par la Force aérienne.
Nom | Image | Pays d'origine | Nombre | Notes |
---|---|---|---|---|
Système sol-air moyenne portée/terrestre (SAMP/T) - Mamba | France | 1 | D'autre livraison envisagées. | |
Flakpanzer Gepard | Allemagne | 52 | 52 ont été livrée et 15 autre ont été promis.[3] | |
S-300V1 | Union soviétique | Nom selon l'OTAN : SA-12 Gladiator[27] | ||
Kolchuga passive sensor (en) | Ukraine | Conception ukrainienne. | ||
9K330 Tor-M1 | Union soviétique | SA-15 Gauntlet | ||
9K37 Bouk | Union soviétique | SA-11 Gadfly | ||
9K37M1-2 Bouk-M1-2 | Union soviétique | SA-17 Grizzly | ||
9K35 Strela-10 | Union soviétique | SA-13 Gopher | ||
2K22 Toungouska | Union soviétique | SA-19 Grison | ||
ZSU-23-4 Shilka | Union soviétique Ukraine |
300 | ||
9K38 Igla | Union soviétique | SA-18 Grouse (MANPADS) |
Armes individuelles
modifierLa dotation est beaucoup plus éclectique que ci-dessous : les troupes ukrainiennes disposent d'anciens stocks soviétiques, des prises de guerre faites sur les troupes russes et des livraisons d'armes venant d'Occident (Javelin, M72 LAW et Stinger américains, FN FNC et Minimi belges, Mistral français, Zastava M70 croates, NLAW britanniques, AT4 suédois, MG3 et Panzerfaust allemands, etc.), ce qui pose un problème logistique pour les munitions, très variées.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ukrainian Ground Forces » (voir la liste des auteurs).
- Les Ukrainiens font remonter la formation d'une armée nationale au , considérée comme la date de création de l'Armée populaire ukrainienne.
- La république socialiste soviétique d'Ukraine est la fusion de la république soviétique d'Ukraine avec la république soviétique d'Odessa, la république soviétique de Donetsk-Krivoï Rog et la république socialiste soviétique autonome de Crimée.
- Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique : de l'Empire russe à l'Union soviétique 1900-1990, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Thémis », , 547 p. (ISBN 2-13-043572-6), p. 136.
- (en) Denys Kiryukhin, « The Ukrainian Military: From Degradation to Renewal », sur Foreign Policy Reseach Institute, .
- (en) « Ukraine : The Agenda Is the Rearmament of Military Forces », sur RP Defense (consulté le ).
- (uk) « Степан Полторак привітав у Харкові воїнів-танкістів до професійного свята (відео) », sur Міністерство оборони України (consulté le ).
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Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Philippe Gros et Vincent Tourret, Guerre en Ukraine : analyse militaire et perspectives, Fondation pour la recherche stratégique, , 86 p. (lire en ligne [PDF]).
- Forces terrestres de l'Ukraine sur militaryland.net