Armand Guillaume Marie Joly de Fleury
Armand Guillaume Marie Joly de Fleury, né le à Paris et mort le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris, est un magistrat français appartenant à une famille de la noblesse de robe. Maître des requêtes, il est le dernier procureur général du Parlement de Paris, jusqu'à la Révolution.
Procureur général au Parlement de Paris | |
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Conseiller d'État | |
Président Canton de Longjumeau (d) |
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Biographie
modifierFamille
modifierArmand Guillaume Marie Joly de Fleury est issu d'une grande famille de la noblesse de robe dont la filiation suivie remonte à André Joly, vivant en 1319[1]. Au XVIIIe siècle, Les Joly de Fleury forment une véritable dynastie d'avocats généraux et de procureurs généraux au Parlement de Paris[2], qui monopolise la charge de procureur général au Parlement de Paris pendant trois générations, de 1717 à 1790[3].
Armand Guillaume Marie Joly de Fleury naît le à Paris, dans la paroisse Sainte-Marie-Madeleine de la Ville-l'Évêque, où il est baptisé le même jour. Il est le fils de Jean ou Joseph Omer Joly de Fleury (1715-1810) et de sa première épouse Madeleine Geneviève Mélanie Desvieux (1724-1747)[1].
Son frère aîné, Omer Louis François Joly de Fleury est procureur général du Parlement de Paris à l'époque du Parlement Maupeou, de 1771 à 1774[4]. Leur sœur, Adélaïde Marie Louise Joly de Fleury (1762-1783) épouse le Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau[5].
Magistrat d'Ancien Régime
modifierArmand Guillaume Marie Joly de Fleury entre au Parlement de Paris comme conseiller le [4],[1]. Il est maître des requêtes le et démissionne en 1775, pour devenir avocat général au Parlement de Paris, charge dont il démissionne en [1].
Il est procureur général au Parlement de Paris d'abord en survivance de son oncle Guillaume-François-Louis Joly de Fleury à partir du , puis à la mort de celui-ci, en exercice du [6],[1],[7],[8] à 1790[4],[8]. Il est ainsi le dernier procureur général au Parlement de Paris[7],[8].
Pendant la Terreur, il est arrêté et détenu à la prison du Luxembourg à partir du [1].
Les honneurs de l'Empire et de la Restauration
modifierArmand Guillaume Marie Joly de Fleury est fait comte de l'Empire[4],[9] et chevalier de la Légion d'honneur[9] le [10]. Il devient conseiller d'État honoraire[4],[9] le [9].
Il meurt à Paris, dans l'ancien 10e arrondissement, le [1]. Sa succession est d'environ 400 000 francs[11].
Mariage et descendance
modifierArmand Guillaume Marie Joly de Fleury se marie le , à la paroisse Saint-Eustache de Paris, avec Angélique Claudine Gabrielle Douet de La Boullaye, née le et morte au château de Fleury-Mérogis le . Elle est la fille de Gabriel Douet de La Boullaye (1734-1794), conseiller au Parlement de Paris, intendant, et d'Angélique Jeanne Catherine de Pierre de Bernis (morte en 1820)[9].
Ils ont deux enfants :
- Angélique Marie Célestine Joly de Fleury, née le , à Paris, paroisse Saint-Eustache et morte à Dieppe le , mariée à Fleury-Mérogis le 24 fructidor an XII () à Louis François Debonnaire, baron de Forges (1778-1836), maître des requêtes au Conseil d'État[9] ;
- Bon Gabriel Jean Guillaume, comte Joly de Fleury, né le , à Paris, paroisse Sainte-Marie-Madeleine de la Ville l'Évêque et mort dans le 8e arrondissement de Paris le , maître des requêtes au Conseil d'État, maire de Fleury-Mérogis, marié le à Henriette Schrerer (1794-1848), fille du général Barthélemy Louis Joseph Schérer, puis le à Élisabeth Roze (1815-1900)[9].
Décoration
modifierRéférences
modifier- Nicolas 1998, p. 202.
- ↑ François Bluche, Les magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Economica, , 2e éd. (1re éd. 1961), 481 p. (ISBN 978-2717809886), p. 84.
- ↑ Philippe Payen, « Les Joly de Fleury, des juristes éminents au Parlement de Paris », Droits, vol. 40, no 2, , p. 47-64 (ISSN 0766-3838 et 2426-5519, DOI 10.3917/droit.040.0047, lire en ligne, consulté le ).
- Félix 1990, p. 106.
- ↑ Nicolas 1998, p. 204.
- ↑ Paul Bisson, L'Activité d'un procureur général au Parlement de Paris à la fin de l'Ancien Régime, les Joly de Fleury, Paris, Sedes, , 335 p. (lire en ligne).
- David Feutry, « Évocations et cassations : l'attitude du parquet face aux décisions du Conseil du roi au XVIIIe siècle », Histoire, économie et société, vol. 29e année, no 3, , p. 45-55 (ISSN 0752-5702 et 1777-5906, DOI 10.3917/hes.103.0045, lire en ligne, consulté le ).
- Reynald Abad, La grâce du roi. Les lettres de clémence de Grande Chancellerie au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, coll. « Collection Roland Mousnier » (no 52), , 964 p. (ISBN 9782840507819), p. 13, 665.
- Nicolas 1998, p. 203.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Nicolas 1998, p. 45.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- David Feutry, Un magistrat entre service du roi et stratégies familiales : Guillaume-François Joly de Fleury 1675-1756, Paris, École des chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (no 89), (ISBN 9782357230149).
- Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , 240 p. (ISBN 2-904177-14-0).
- Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).
Articles connexes
modifier- Famille Joly de Fleury
- Guillaume-François Joly de Fleury
- Joseph Omer Joly de Fleury
- Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :