Armand Pierre de La Croix de Castries
Armand Pierre de La Croix de Castries[1], né vers 1659, mort le , est un prélat français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est successivement archevêque de Tours puis archevêque d'Albi.
Armand Pierre de La Croix de Castries | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | vers 1659 | |||||||
Père | René-Gaspard de la croix de Castries | |||||||
Mère | Isabeau de Bonzi | |||||||
Décès | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Archevêque d'Albi | ||||||||
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Archevêque de Tours | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
modifierIl est le fils de René Gaspard de La Croix (1611-1674), premier marquis de Castries, et d'Isabelle de Bonzi, fille d'un sénateur de Florence.
Docteur en Sorbonne, Armand Pierre de La Croix de Castries commença sa carrière sous la protection de son oncle maternel, le cardinal de Bonzi, qui lui donna en commende les abbayes de Valmagne, dont il prit possession par procurateur le , et de Saint-Chaffre. Il fit rebâtir le cloître de cette dernière, et avec la contribution des moines, un hôpital sous l'invocation de saint François de Sales.
Archidiacre de Narbonne, il devint par la suite aumônier de la duchesse de Bourgogne (1697)[2], puis premier aumônier de sa belle-sœur la duchesse de Berry (1710). Le , l'abbé de Castries, porte à l'abbaye du Val-de-Grâce le cœur de la duchesse de Berry qui vient de mourir au château de la Muette. La santé ruinée par ses excès et des grossesses clandestines, la jeune princesse se trouvait enceinte, moins de quatre mois après un accouchement très laborieux[3].
En janvier 1717, il fut nommé archevêque de Tours. En février, il entra au conseil de Conscience[4]. Il fut sacré archevêque par le cardinal de Noailles le . Quelques jours plus tard, le siège d'Albi vint à vaquer. Il y fut nommé le [5]. En 1735, il fit don à sa cathédrale d'un très bel orgue que l'on peut toujours voir.
Il fut fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit lors de la promotion du .
Iconographie
modifier- Anonyme, Portrait d'Armand-Pierre de Lacroix de Castries, huile sur toile, XVIIIe siècle. Conservée au château de Castries. Classé monument historique.
Notes et références
modifier- À noter la prononciation particulière du nom de sa famille, consacrée par l'usage : Castries se prononce [kastʀ].
- À cette occasion, Saint-Simon dit de lui que « c’était un homme extrêmement aimable dans la société, que le roi s’était capricié de ne point faire évêque, dont aussi il n’avait pas trop pris le chemin. Il était fort honnête homme, et avait beaucoup d’amis. Intimement lié avec son frère et sa belle-sœur, et logeant avec eux, il voulut ne les point quitter, demeurer honnêtement à la cour, et avoir un logement. » Saint-Simon (Louis de Rouvroy, duc de), Mémoires, Hachette, Paris, 1856-58, tome 2, pp.73-74. Voir Mémoires (Saint-Simon) - Tome 2 - 4. Il écrit aussi, plus tard « Il avait été jeune et bien fait ; il était de ces abbés que le roi s'était promis de ne jamais faire évêque. C'était un homme doux, mais salé, avec de l'esprit, et fait pour la société. Il vit encore dans un grand âge, confiné dans son archevêché d'Alby, où il est fort aimé, commandeur de l'ordre, et ayant refusé Toulouse et Narbonne. ». Ibidem, tome 10, pp.320-321. Notons que la promotion de Castries à l'archevêché de Tours eut lieu après la mort de Louis XIV (1715).
- Mémoires de Saint Simon Volumes 01 à 11 - 1691 - 1723, pp. 5975-5976
- Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1986, t. VI, p. 141, notes 5 et 10.
- Saint-Simon, op. cit., Gallimard, 1986, t. VI, p. 141, note 9, et p. 142.
Sources et bibliographie
modifier- Devic C., Vaissète J., Histoire générale de Languedoc, tome IV, Toulouse, Privat, 1876.