Asteranae

super-ordre de plantes
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Astéridées, Astéranées

Évolution florale représentée par les diagrammes floraux, avec le clade des Superastéridées incluant les Asteridae qui représentent 50 % de la diversité des Eudicotylédones[1].

Les Asteranae, en français Astéranées[2], sont un super-ordre de plantes à fleurs formant le clade des Astéridées qui constituent, avec les Rosidées (super-ordre des Rosanae), l'un des deux principaux clades des Dicotylédones vraies dans la classification phylogénétique APG III (2009)[3].

La plupart des taxons de ce clade étaient référencés dans la sous-classe des Asteridae dans la classification classique de Cronquist (1981)[4] et dans la sous-classe des Sympetalae dans la classification de Wettstein (1935)[5], avec une taxinomie interne différente.

Historique

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Le nom Asteranae est créé en 1967 par le botaniste soviéto-arménien Armen Takhtajan, publié dans son ouvrage Sistema i Filogeniia Tsvetkovykh Rastenii[6]. Il est formé à partir du nom du genre type Aster, du grec ancien : ἀστήρ / astḗr, « étoile », par analogie avec la forme des capitules, suivi de la terminaison -anae commune aux super-ordres en nomenclature botanique.

En 1992, Thorne met à jour sa classification et accepte la terminaison -anae pour les super-ordres à la place du « traditionnel mais inapproprié » -iflorae. Il ne place alors que deux ordres dans les Asteranae : les Asterales et les Campanulales[7]. En 2007, Thorne et Reveal[8] n'y placent que les Asterales divisés en deux sous-ordres (voir infra), puis en 2009, Takhtajan publie sa seconde édition de son ouvrage Flowering Plants[9], dans lequel le super-ordre des Asteranae, classé dans la sous-classe des Asteridae, classe des Magnoliopsida (Dicotylédones), division des Magnoliophyta (plantes à fleurs), regroupe cinq ordres (voir infra).

La même année, le clade des « asterids » est défini par la classification phylogénétique APG III (2009)[3], mais ne reçoit pas encore de nom scientifique ni de rang taxinomique. Le nom Asteranae est choisi pour ce clade par Mark W. Chase et James L. Reveal (2009)[10] qui donnent le rang de super-ordre aux clades principaux d'Angiospermes. Les Angiospermes correspondent alors à la sous-classe des Magnoliidae, de la classe des Equisetopsida qui regroupe toutes les plantes terrestres, en cohérence avec la publication de Lewis et McCourt (2004)[11] selon laquelle, si les principaux clades d'algues vertes sont reconnus comme des classes, alors toutes les plantes terrestres devraient être incluses dans une seule classe. La classification de Chase et Reveal est suivie par Tropicos (5 juillet 2022)[12] et l'INPN (5 juillet 2022)[2], étant applicable aux mises à jour de la classification phylogénétique APG IV (2016)[13]. En 2015, Ruggiero et al.[14] publient pour le Catalogue of Life une classification de tous les ordres du vivant. Les super-ordres de Chase et Reveal[10] sont alors conservés mais les plantes à fleurs sont élevées au rang de la super-classe des Angiospermae et les plantes terrestres sont regroupées dans la super-division des Embryophyta, en cohérence avec l'attribution traditionnelle du statut de division aux principaux sous-groupes de Bryophytes, de Ptéridophytes et de plantes à graines[14]. Cette classification est suivie par l'ITIS (5 juillet 2022)[15] et le World Register of Marine Species (5 juillet 2022)[16].

Liste des ordres

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Dans la classification phylogénétique APG IV (2016)[13] (voir infra), le clade des Astéridées regroupe treize ordres et la famille des Boraginaceae est placée sans ordre. Ruggiero et al. (2015)[14] ajoutent un quatorzième ordre aux Asteranae, les Boraginales.

Selon l'ITIS (5 juillet 2022)[15] et le World Register of Marine Species (5 juillet 2022)[16], d'après Ruggiero et al. (2015)[14] (quatorze ordres) :

Selon l'INPN (5 juillet 2022)[2] (quinze ordres) :

Selon Tropicos (5 juillet 2022)[12] (liste brute contenant des synonymes) :

Selon Takhtajan (2009)[9] (cinq ordres) :

Selon Thorne et Reveal (2007)[8] (un ordre, deux sous-ordres) :

Selon Thorne (1992)[7] (deux ordres) :

Classification APG IV

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Dans la classification phylogénétique APG IV (2016)[13], les Astéridées descendent des Superastéridées.

Les Astéridées comprennent :

Classification APG II

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Pour rappel, ci-dessous la classification phylogénétique APG II (2003)[17] :

N.B. : + .... = famille optionnelle

Notes et références

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  1. (en) Susana Magallon, Peter R. Crane et Patrick S. Herendeen, « Phylogenetic Pattern, Diversity, and Diversification of Eudicots », Annals of the Missouri Botanical Garden, Jardin botanique du Missouri, vol. 86, no 2,‎ , p. 297 (ISSN 0026-6493, 2162-4372, 0893-3243 et 2326-487X, DOI 10.2307/2666180, JSTOR 2666180). 
  2. a b et c MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 5 juillet 2022
  3. a et b (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X). 
  4. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, CUP, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne). 
  5. Richard Wettstein, Handbuch der Systematischen Botanik (œuvre littéraire), . 
  6. (ru) A. L. Takhtadzhi͡an, Sistema i filogenii͡a t͡svetkovykh rasteniĭ, Nauka [Leningradskoe otd-nie], (lire en ligne), p. 451
  7. a et b (en) Robert F. Thorne, « Classification and geography of the flowering plants », The Botanical Review et inconnu, Springer Science+Business Media, vol. 58, no 3,‎ , p. 225-327 (ISSN 0006-8101 et 1874-9372, DOI 10.1007/BF02858611, JSTOR 4354190). 
  8. a et b (en) Robert Folger Thorne et James Lauritz Reveal, « An updated classification of the class Magnoliopsida (“Angiospermae”) », The Botanical Review, Springer Science+Business Media, vol. 73, no 2,‎ , p. 67-181 (ISSN 0006-8101 et 1874-9372, DOI 10.1663/0006-8101(2007)73[67:AUCOTC]2.0.CO;2, JSTOR 4354528). 
  9. a et b (en) Armen Takhtajan, Flowering Plants, Saint-Pétersbourg, Institut de botanique Komarov, , 2e éd. (ISBN 978-1-4020-9608-2, DOI 10.1007/978-1-4020-9609-9, lire en ligne). 
  10. a et b (en) Mark Wayne Chase et James Lauritz Reveal, « A phylogenetic classification of the land plants to accompany APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 122–127 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.01002.X, lire en ligne). 
  11. (en) L. A. Lewis et R. M. McCourt, « Green algae and the origin of land plants », American Journal of Botany, Lancaster, BSA et inconnu, vol. 91, no 10,‎ , p. 1535-1556 (ISSN 0002-9122 et 1537-2197, OCLC 45446639 et 1480121, PMID 21652308, DOI 10.3732/AJB.91.10.1535). 
  12. a et b Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 5 juillet 2022
  13. a b et c (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG IV », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 181, no 1,‎ , p. 1-20 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/BOJ.12385). 
  14. a b c et d (en) Michael A. Ruggiero, Dennis P. Gordon, Thomas M. Orrell, Nicolas Bailly, Thierry Bourgoin, Richard C. Brusca, Thomas Cavalier-Smith, Michael D. Guiry et Paul M. Kirk, « Correction: A Higher Level Classification of All Living Organisms », PLOS One, PLoS, vol. 10, no 6,‎ , e0130114 (ISSN 1932-6203, OCLC 228234657, PMID 26068874, PMCID 5159126, DOI 10.1371/JOURNAL.PONE.0130114). 
  15. a et b Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 5 juillet 2022
  16. a et b World Register of Marine Species, consulté le 5 juillet 2022
  17. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG II », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 141, no 4,‎ , p. 399–436 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1046/J.1095-8339.2003.T01-1-00158.X). 

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