Avalon (film, 2001)

film de Mamoru Oshii

Avalon (Gate to Avalon[1]) est un film nippo-polonais réalisé par Mamoru Oshii, sorti en 2001. Oshii a réalisé un autre film dans le même univers : Assault Girls (2009).

Avalon

Réalisation Mamoru Oshii
Scénario Kazunori Itō (en)
Acteurs principaux
Sociétés de production Atsushi Kubo
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Drapeau de la Pologne Pologne
Genre Thriller, science-fiction
Durée 106 minutes
Sortie 2001

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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Dans un avenir proche, le jeu de guerre illégal Avalon est un jeu vidéo sur lequel les joueurs branchent directement leur cerveau, et qui provoque des comportements addictifs. Certains joueurs sont tellement plongés dans le jeu que leur esprit y reste bloqué, leur corps demeure inerte, dans un état végétatif dont ils ne sortent plus : ce sont les non-revenus. Le nom « Avalon » provient de l'île des légendes celtes où vont les âmes des guerriers, dont celle du roi Arthur.

Comme dans tout jeu de tir à la première personne, les personnages du jeu commencent avec des possibilités réduites et armés uniquement d'un pistolet et d'un chargeur, dans la classe C. Au fur et à mesure qu'ils remplissent des missions, ils accumulent des points qui leur permettent soit d'améliorer les capacités de leur personnage, soit d'acquérir du nouveau matériel, mais qui peuvent aussi être convertis en argent que touche le joueur dans le monde réel. En progressant, ils accèdent à des missions de plus en plus difficiles, avec plus de contraintes (par exemple un temps limité pour réaliser la mission), dans la classe B puis la classe A. Certains joueurs montent des équipes pour réaliser des missions en commun.

Les programmeurs du jeu sont connus sous le pseudonyme des « Neuf sœurs (en) ». Les personnages les plus puissants sont les Bishops (« prêtres » en VF), seuls les joueurs les plus expérimentés arrivent à mener leur personnage à ce niveau.

L'héroïne, Ash, ne vit que pour le jeu, et par le jeu : elle a atteint un niveau suffisant (classe A) pour lui permettre de gagner sa vie en jouant. Elle faisait partie d'une équipe réputée, les Wizards, qui fut dissoute pour une raison mystérieuse. Elle rencontre un de ses anciens partenaires, Stunner, qui lui apprend que Murphy, le chef de l'équipe, est un non-revenu. Il aurait essayé d'accéder à un niveau caché, la classe « Spécial A » (SA), ou encore appelée classe Réelle, une image du monde réel courant, qui permettrait d'accumuler un nombre de points d'expérience faramineux. Ash décide de tenter d'accéder elle aussi à cette classe SA et se met à la recherche, dans le jeu, du point d'accès : une petite fille qui apparaît furtivement et surnommée Ghost (« le Fantôme »).

Commentaires

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Avalon est un film qui met plus en scène une ambiance et un univers qu'une histoire. L'ambiance déshumanisée du monde post-industriel, gris et terne ne procure au spectateur aucun repère de temps ni de lieu (le film a été tourné à Varsovie et à Wrocław, en Pologne). Elle n'est pas sans évoquer celle de certains films d'Andreï Tarkovski, en particulier Stalker, qui « brouille » aussi le rapport monde physique/métaphysique, réel/virtuel. Le totalitarisme esthétique du film « 1984 » de Michael Radford n'est pas loin. Cette ambiance est accompagnée par la musique, alternativement symphonique et électronique. L'utilisation de chœurs et d'une cantatrice donne une belle puissance, d'un lyrisme un peu appuyé, au combat mené par les acteurs dans le film. Le reste de la musique originale est en parfaite symbiose avec l'ambiance assez désincarnée d'une partie du film, quelquefois presque arythmique de lenteur, sèche et métallique. Les images du film ont presque toutes été modifiées par ordinateur, pour donner un style proche d'un Sepiatone orangé aux images, renforçant l'ambiance désuète et triste du monde réel du film. Les dernières scènes, qui se déroulent dans le monde du jeu Avalon, sont par contre en couleurs normales, de manière à renforcer l'impression de préférence pour un monde imaginaire qui semble pour les joueurs plus vivant que le réel.

L'héroïne est une guerrière sans émotion mais non sans sensibilité, comme le montre son seul échange avec un autre être vivant, la confection de la pâtée de son chien : elle lui cuisine un ragoût à base de viande, de légumes frais et de riz (aliments de luxe par rapport au niveau de vie) alors qu'elle-même ne se nourrit que de céréales. Le Basset hound apparaissait déjà dans le film d'animation Ghost in the Shell et était également associé à un personnage célibataire. Ce chien au regard triste, personnage récurrent des films de l'auteur, représente probablement ici la solitude urbaine mais aussi le contact avec le « réel », lien fragile qui finit par se briser lorsque le chien disparaît sans explication.

La plupart des gens restent figés, immobiles, lorsqu'ils n'ont pas une tâche spécifique à accomplir. L'ambiance sépia accentue le sentiment de voyage dans un monde étrange.

Ash et Bishop sont les noms des androïdes dans le film Alien.

Le thème de ce film serait la perception de la réalité, la frontière avec le virtuel. En effet, tel un joueur de jeu vidéo, il arrive que le spectateur ressente plus de sentiments de vie à l'intérieur du monde virtuel : passage en mode couleur dans le film, avec des personnages plus vivants que ce qui est ressenti dans la réalité, c'est-à-dire la première partie.

James Cameron a dit que « la beauté et le style de ce chef-d'œuvre dépassent tous les films de science-fiction réalisés jusqu'à ce jour »[2].

Fiche technique

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Distribution

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Récompenses

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Notes et références

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  1. « Avalon (2001) », sur IMDb (consulté le ).
  2. Analyse : Avalon (Mamoru Oshii), publié par Guillaume Gas, le sur www.courte-focale.fr.
  3. « Les Utopiales 2001 » [archive du ], sur Le Village, .
  4. (en) « Sitges Film Festival - Festival Internacional de Cinema Fantàstic de Catalunya » Archives › 2001 », sur sitgesfilmfestival.com (consulté le ).
  5. « Avalon » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  6. (en) « SCI-FI-LONDON film festival 1-3 Feb 2002 », sur archive.sci-fi-london.com (consulté le ).

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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