Bassin occidental méditerranéen
Le bassin occidental méditerranéen désigne en océanographie et en géologie le bassin de la mer Méditerranée contenant la Sicile et étant situé à l'ouest de cette dernière, il représente seulement un tiers de la superficie totale de la Méditerranée soit 950 000 km2.
Méditerranée occidentale | |
Géographie humaine | |
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Pays côtiers | Europe Espagne Gibraltar (territoire britannique d'outre-mer) France Monaco Italie Malte Afrique |
Subdivisions territoriales |
Mer Tyrrhénienne Mer d'Alboran Mer de Ligurie Mer des Baléares Golfe du Lion |
Géographie physique | |
Type | Mer intercontinentale |
Superficie | 950 000 km2 |
Largeur | |
· Minimale | 14 km |
Volume | 1 165 000 km3 |
Salinité | 37,5 / 38 g.L−1 |
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La partie occidentale de la Méditerranée possède un moindre taux de salinité de l'eau par rapport à la partie orientale[1].
Délimitations
modifierLe bassin occidental tel que défini par l'Organisation hydrographique internationale est délimité: à l'est, par le détroit de Messine une ligne joignant le cap Paci (38° 15′ 22″ N, 15° 42′ 52″ E) au cap Peloro , à l'extrémité-est de la Sicile des côtes orientales et méridionales de l'île, jusqu'à une ligne joignant le cap Boeo , à l'extrémité-ouest de la Sicile jusqu'au cap Bon en Tunisie ; à l'ouest, par le détroit de Gibraltar (35° 58′ 18″ nord, 5° 29′ 09″ ouest).
Faune et Flore
modifierL'une des principales différences notables entre les deux bassins est la présence presque exclusive de grands mammifères marins et de grands squales dans la partie occidentale comme les orques[2] ou les grands requins blancs, ces derniers restent pourtant rarissimes[3]. La partie orientale du fait de son taux de salinité et de sa température moyenne plus élevée concentre plus d'espèces dites « tropicales » comme les tortues caouannes (Caretta caretta). Avec la création du canal de Suez[4], les scientifiques ont observé des espèces provenant de la Mer Rouge dites lessepsiennes qui ont envahi la Méditerranée orientale comme la rascasse volante[5].
La partie occidentale, quant à elle, grâce à son ouverture à l'ouest avec le détroit de Gibraltar concentre majoritairement des espèces herculéennes, c'est-à-dire provenant de l'océan Atlantique comme le thon rouge de l'Atlantique.
Les superprédateurs vivant autrefois dans toute la Méditerranée ont dû, avec la raréfaction de leurs proies qui étaient en majorité de grands poissons ainsi que des pinnipèdes, se diversifier. Une étude lève le voile sur le régime alimentaire des grands requins blancs [6].
Avec la raréfaction du phoque moine[7],[8], le grand requin blanc et l'orque ont dû en quelque sorte changer de régime alimentaire, aujourd'hui les représentants de ces deux espèces vivant en Méditerranée ont un régime alimentaire essentiellement piscivore[9] (thons, marlins).
Différences biologiques observées (exemples)
modifierespèces subsistant dans toute la Méditerranée | espèces subsistant que dans sa partie occidentale | espèces subsistant que dans sa partie orientale | espèces invasives (lessepsiennes) |
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Sarpa salpa | Pomatoschistus microps | Enchelycore anatina | Synanceia verrucosa |
Mola mola | Pegusa lascaris | Silhouettea aegyptia | |
Scyliorhinus stellaris | Orcinus Orca | Pterois miles | |
Carcharodon carcharias (extrêmement rare surtout dans la partie orientale) | Raja brachyura | ||
Mobula mobular | Gaidropsarus vulgaris | ||
Lophius piscatorius | Thunnus thynnus |
Source : (Raja brachyura) [10]
Les « espèces » de Méditerranée ne vivant que dans sa partie occidentale sont par exemple le requin taureau ou bien le thon rouge , le rorqual commun également ne fréquente que les eaux à l'ouest de la Méditerranée , il est très sporadique dans la partie orientale[11].
Subdivisions
modifierLe bassin occidental est également divisé en de multiples sous-bassins :
- la mer Tyrrhénienne ;
- la mer d'Alboran ;
- le golfe de Gênes ;
- la mer Ligure ;
- la mer de Sicile ;
- le golfe de Tunis.
Relief océanographique
modifierIl existe une principale plaque continentale en Méditerranée occidentale au niveau de la mer de Sicile ainsi qu'en mer Tyrrhénienne .
Notes et références
modifier- Commissariat général au développement durable Ministère de la transition écologique et solidaire, « Variabilité de la température et de la salinité dans les eaux métropolitaines », sur L'environnement en France - Rapport sur l'état de l'environnement (consulté le )
- « Cétacés de Méditerranée », sur Cétologie - Baleines et dauphins, le magazine en ligne (consulté le )
- « [VIDEO] Un grand requin blanc de 5 mètres fait surface en Sicile, des images rarissimes », sur lindependant.fr (consulté le )
- « Les espèces invasives pullulent en Méditerranée », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « La Rascasse volante en Méditerranée », sur www.neptune-club-brunoy.fr (consulté le )
- « Rapport de recherche de firmm sur les orques », sur www.firmm.org (consulté le )
- « Phoque moine de Méditerranée », sur www.especes-menacees.fr, (consulté le )
- Thomas Delorme, « En Méditerranée, le phoque moine sort de l'extinction mais reste en danger », sur Geo.fr, (consulté le )
- « Programme Requin Blanc Méditerranée », sur Longitude 181 (consulté le )
- « Raie à queue-courte / Tapafessa », sur Corsica - Requins de Méditerranée, (consulté le )
- « Balaenoptera physalus | DORIS », sur doris.ffessm.fr (consulté le )