Bataille de Saint-Eustache

La bataille de Saint-Eustache s'est produite le à Saint-Eustache, au Québec (Canada). Il s'agit d'un des engagements entre les troupes britanniques et les Patriotes du Bas-Canada lors de la rébellion de 1837-38. La région au nord de Montréal où s'est déroulée cette bataille était connue comme un foyer du ressentiment contre l'absolutisme britannique.

Bataille de Saint-Eustache
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue arrière de l'église Saint-Eustache et dispersion des insurgés, Lord Charles Beauclerk, 1840
Informations générales
Date
Lieu Saint-Eustache, au Québec
Issue Victoire britannique
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Patriotes
Commandants
John Colborne (armée)
Maximilien Globensky (volontaires)
Jean-Olivier Chénier
Amury Girod
Forces en présence
1 280 soldats
220 volontaires loyalistes
6 canons
200 miliciens
Pertes
3 tués
6 blessés
70 tués
120 capturés

Rébellion des Patriotes

Batailles

Saint-DenisSaint-CharlesSaint-EustacheBeauharnoisBaker's farmLacolleOdelltown

Coordonnées 45° 33′ 27″ nord, 73° 53′ 23″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Bataille de Saint-Eustache
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Bataille de Saint-Eustache
Géolocalisation sur la carte : Laurentides
(Voir situation sur carte : Laurentides)
Bataille de Saint-Eustache

Origine

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Situé près de la rivière des Mille Îles, le village de Saint-Eustache est le centre d'activités socio-économiques de la Seigneurie des Mille-Îles, à l'aube des événements de 1837. Au nord-ouest de Montréal, est le chef-lieu de la troisième région en importance au Bas-Canada par sa population et n'a pas connu de problème économique grave dans les années 1830. Plusieurs des chefs de la rébellion demeurent dans la région dont Girouard, Scott, Girod, Jean-Olivier Chénier, Jean-Baptiste Dumouchelle, Luc-Hyacinthe Masson et Chartier. L'agitation y est donc très forte contre l'autoritarisme du gouvernement britannique.

John Colborne, commandant en chef des forces armées britanniques dans les colonies du Haut et du Bas-Canada, veut éliminer les centres de résistance lorsque les événements de 1837 éclatent. Selon ses informations, la région de Saint-Eustache s'organise et pose un grand risque. Il décide donc d'envoyer des troupes, depuis Montréal, le .

Déroulement

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Les défenseurs Patriotes réfugiés dans l'église de Saint-Eustache le 14 décembre 1837.

Les troupes du général Colborne traversent la rivière des Mille-Îles à la hauteur de Sainte-Rose sur l'Île Jésus. On retrouve sous les ordres du général John Colborne deux brigades. La première, dirigée par le colonel John Maitland, est formée du 32e Régiment et du 83e Régiment, comportant 1 200 soldats, ainsi que le Royal Montreal Cavalry avec 52 volontaires. La deuxième brigade, sous le commandement du colonel George Augustus Wetherall (vainqueur à la bataille de Saint-Charles le ) comporte 78 hommes de troupe du Royal Artillery et 53 volontaires du Montreal Rifles Corps. Elle comporte également un détachement de 83 volontaires loyalistes de Saint-Eustache, le St.Eustache Loyal Volunteers qui a pour mission de couper la retraite des Patriotes sur la rivière des Mille-Îles, gelée en décembre à cette époque, et 45 volontaires du Queen's Light Dragoons. Au total, 1 280 soldats réguliers et 220 volontaires avec tout leur équipement et train de munitions.

Dès 11 h 15, le tocsin sonne quand les volontaires de la troupe sont aperçus. Chénier se rue à leur rencontre avec 150 à 300 rebelles, mais les tirs des troupes régulières les forcent à se replier. Les Patriotes se retranchent dans le couvent, le presbytère, l'église de Saint-Eustache et le manoir seigneurial. Le Patriote Amury Girod quitte le champ de bataille au début de l'affrontement, prétendant ramener des renforts de Saint-Benoît. Suspecté de trahison, des Patriotes le poursuivirent. Trois jours plus tard, Girod se suicide.

Le village est rapidement encerclé et pendant une heure l'artillerie bombarde les bâtiments contenant les insurgés sans grand effet. Le général Colborne tente de pulvériser la porte de l'église avec un obusier, mais le feu nourri des défenseurs fait reculer les servants de la pièce. Graduellement, le presbytère et les autres refuges tombent les uns après les autres. L'église est toujours debout et devient la cible des tirs britanniques.

Chénier, devenu commandant des rebelles, y résiste avec environ 60 hommes, mais un groupe de soldats réussit à s'infiltrer dans la sacristie à l'arrière du bâtiment. Ceux-ci mettent le feu qui s'étend rapidement. Les rebelles se trouvent surtout aux jubés et doivent sauter par les fenêtres pour échapper aux flammes, car les escaliers avaient été démolis pour empêcher les troupes britanniques de pouvoir les atteindre. Les hommes sont ainsi exposés au tir ennemi et plusieurs sont blessés ou tués. Chénier essaie de fuir, mais il est tué dans sa tentative, prononçant Souvenez-vous de Weir !, une référence à George Weir.

Épilogue

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La bataille a duré plus de quatre heures et se termine avec la défaite des Patriotes. On compte 70 morts chez les rebelles, une quinzaine de blessés et 120 prisonniers. Les Britanniques ont un mort et huit blessés, dont deux mourront plus tard. Les troupes, mais surtout les volontaires loyalistes, brûlent 65 des 150 maisons du village et se livrent au pillage.

Bibliographie

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  • Raymond Paiement, La Bataille de St-Eustache, Éd. Albert St-Martin, (OCLC 742746145)
  • Le Héros de St-Eustache : Jean Olivier Chénier, Montréal, E. Demers, , 32 p. (ISBN 978-0-665-05555-3, OCLC 7966340)
  • Charles Auguste Maximilien Globensky, La rébellion de 1837 à Saint-Eustache, coll. « CIHM/ICMH microfiche » (no 06424), , 91 p. (ISBN 978-0-665-06424-1, OCLC 8119047)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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