Bataille des Mathes
La bataille des Mathes se déroule le lors de la guerre de Vendée de 1815.
Date | |
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Lieu | Saint-Hilaire-de-Riez |
Issue | Indécise |
Empire français | Vendéens |
• Étienne Estève | • Louis de La Rochejaquelein † • Auguste de La Rochejaquelein • Simon Canuel |
500 à 600 hommes | 1 300 hommes |
15 morts[1] 58 blessés[1] |
21 morts[1] 25 blessés au moins[1] |
Batailles
Coordonnées | 46° 43′ 19″ nord, 1° 56′ 39″ ouest | |
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La bataille
modifierLe , Louis de La Rochejaquelein apprit que les troupes impériales commandées par le général Étienne Estève suivi de Jean-Pierre Travot marchaient sur lui. La Rochejaquelein décida donc de se replier dans les marais, terrain à l'avantage des Vendéens, et gagna la ferme des Mathes, située dans la commune de Saint-Hilaire-de-Riez.
Le , les troupes du général Estève entrèrent en contact avec les forces vendéennes. Cependant, Estève, repoussé trois fois et constatant le désavantage du terrain, donna l'ordre à ses hommes de se replier. Les Vendéens se lancèrent à leur poursuite, mais une fois arrivés en dehors des marais, les Impériaux prirent l'avantage, repoussèrent trois attaques vendéennes puis lancèrent une contre-charge qui mit en fuite les Vendéens malgré les tentatives de Louis de La Rochejaquelein pour rallier ses hommes. Mais à ce moment-là, des habitants du marais arrivèrent en renfort. Louis de La Rochejaquelein monta alors sur un tertre afin de juger la situation, mais ainsi à découvert, il fut repéré par des soldats impériaux. Ceux-ci ouvrirent le feu sur le général en chef, qui s'effondra. Les Vendéens se replièrent en bon ordre, neuf d'entre eux étaient morts et plusieurs autres blessés, dont Auguste de La Rochejaquelein, touché d'une balle au jarret. Les Vendéens ne s'aperçurent d'abord pas de l'absence de leur général. Ils n'apprirent sa mort que le , ce qui porta un rude coup à leur moral.
Pertes
modifierLes Vendéens déclarèrent avoir perdu 9 hommes. Selon Simon Canuel, les pertes des Impériaux furent de 480 hommes tués ou blessés, ce que Gabory juge invraisemblable[2].
Dans une lettre au maréchal Davout, le général Lamarque écrivit que les pertes des troupes impériales s'élevaient à 15 morts et 58 blessés. Les Impériaux estimèrent les pertes vendéennes à environ 200 morts et 300 blessés[3].
Dressé après la fin de la guerre en vue du versement d'aides aux familles des victimes, l'état des pertes du 4e corps — celui commandé par Auguste de La Rochejaquelein — fait état de 21 soldats vendéens tués lors du combat des Mathes[1].
Notes
modifierRéférences
modifier- Aurélien Lignereux, Chouans et Vendéens contre l'Empire, p. 171-172.
- Gabory, p. 824
- Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin, p. 579-580.
Bibliographie
modifier- Aurélien Lignereux, Chouans et Vendéens contre l'Empire, 1815. L'autre Guerre des Cent-Jours, Paris, Éditions Vendémiaire, , 384 p. (ISBN 2363581873). .
- Simon Canuel, Mémoires sur la guerre de Vendée en 1815, par M. le baron Canuel, Lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de St.-Louis, officier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur. Accompagnés de la carte du théâtre de cette guerre, et du portrait du marquis de La Rochejaquelein, J.G Dentu, Imprimeur-Libraire, , 423 p. (lire en ligne). .
- Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin (dir.), Histoire militaire des guerres de Vendée, Economica, , 656 p. .
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p.
- Pierre Victor Berthre de Bourniseaux, Histoire des guerres de la Vendée et des Chouans, depuis l'année 1792 jusqu'en 1815, t. III, Brunot-Labbe, (lire en ligne).