Bernard Rougier
Bernard Rougier est un politologue français, spécialiste de sociologie politique et de questions religieuses. Il travaille sur l'évolution de l'islam au Moyen-Orient et en France.
Directeur Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales | |
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Université Sorbonne-Nouvelle (depuis ) Université Saint-Joseph de Beyrouth (- Centre des Études Arabes et Orientales (d) |
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Directeur de thèse |
Biographie
modifierBernard Rougier est docteur en science politique (thèse sous la direction de Ghassan Salamé) et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris.
Il a enseigné à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth au Liban de 1996 à 2002, été maître de conférence à l'université Clermont-Auvergne, puis professeur à Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Il a été chercheur à l'Institut français du Proche-Orient en Jordanie, a dirigé (2011 à 2015) le Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales du Caire (CEDEJ).
Idées
modifierSpécialiste des relations entre religion et politique au Moyen-Orient, Bernard Rougier a notamment étudié en profondeur la diffusion du salafisme dans les années 1990-2000, sa concurrence avec l'idéologie frériste et leurs implications dans les pays du Moyen-Orient : Yémen, Liban, Syrie, etc.
Il s'inscrit dans le débat français entre Gilles Kepel et Olivier Roy sur le chapitre de l'analyse des causes du terrorisme islamiste en France [1]: Gilles Kepel et Bernard Rougier considèrent Olivier Roy le champion d'une « posture intellectuelle » qui refuse l’analyse critique du domaine islamique en le cantonnant à des « radicalisations » ; le corollaire de cette dilution du jihadisme dans la radicalisation étant la peur de « l’islamophobie » caractéristique du « procès en sorcellerie » intenté au romancier Kamel Daoud[2]. Pour Rougier, le salafisme, phénomène récent dans le monde musulman, marque également fortement les populations d'origine immigrée en Europe et vient combler particulièrement dans les pays européens la perte de sens et de valeurs en proposant un retour à un passé mythifié et à son code de vie[réf. nécessaire]. Si le salafisme piétiste se distingue du salafisme djihadiste, ce dernier trouve un terreau naturel dans le premier, puisqu'ils impliquent tous deux une sécession sociale et une hostilité à la participation à l’État.
Bibliographie
modifierOuvrages personnels
modifier- Yémen 1990-1994 : la logique du pacte politique mise en échec, Université Saint-Joseph, Beyrouth, 1997.
- Jihad au quotidien, postface de Jean Leca, PUF, coll. « Proche orient », 2004.
- L'Oumma en fragments. Contrôler le sunnisme au Liban, PUF, coll. « Proche orient », 2011.
- Figures du jihad mondial, PUF, coll. « Quadrige », 2021 (réunit deux textes de synthèse – l’un sur la formation de l’idéologie salafiste, l’autre sur la genèse du jihadisme en contexte afghan – publiés dans l’ouvrage collectif Qu’est-ce que le salafisme ?, auxquels a été ajoutée l’intégralité de L’Oumma en fragments).
Direction d'ouvrage
modifierNotes et références
modifier- « Olivier Roy et Gilles Kepel : le Prophète et le Mandarin », Pierre de Gasquet, Les Échos, 31 mars 2017.
- « “Radicalisations” et “islamophobie” : le roi est nu », Gilles Kepel et Bernard Rougier, liberation.fr, 14 mars 2016.
- Vincent Geisser, Haoues Seniguer, « L’islamisme en nos banlieues ? À propos de : Bernard Rougier (dir.), Les territoires conquis de l’islamisme », La Vie des idées, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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