Boris Ingster
Boris Ingster, né le à Riga (Empire russe) et mort le à Woodland Hills, un quartier de Los Angeles, en Californie, est un scénariste, réalisateur et producteur de télévision et de cinéma américain d'origine lettonne.
Naissance |
Riga (Empire russe) |
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Nationalité | Américain |
Décès |
Woodland Hills (Los Angeles) Californie (États-Unis) |
Profession | Réalisateur, scénariste, producteur de télévision, producteur de cinéma |
Il est réputé pour son rôle dans le lancement du genre film noir. Dans les années 1930, il est scénariste de plusieurs films. Il fait ses débuts en tant que réalisateur en 1940 avec le film noir Stranger on the Third Floor (L'Inconnu du troisième étage). Dans les années 1950 et 1960, il se concentre sur la production de séries télévisées dans des genres aussi bien théâtral que des westerns et des thrillers d'espionnage.
Biographie
modifierBoris Ingster (traduction littérale du yiddish Boris Jr.) naît Boris Mikhailovich Azar en 1903 à Riga, dans l'Empire russe, aujourd'hui en Lettonie de Moses Ber-Itsikovich Azarh (1869, Velizh - 1941, Riga), un marchand, et de Miriam-Basi Leizerovna Gottlieb (1876, Moscou - 1941, Riga). Son frère aîné est Alexei Mikhailovich Granovsky qui, dans les années 1920, travaille dans le théâtre, en fondant le Théâtre juif d'État de Moscou, qu'il a également dirigé. En 1928, Alexei part en tournée avec le théâtre et reste à Berlin, puis s'installe à Paris. Un troisième frère est Leonid Mikhailovich Azarh (, Riga - 1964, Paris), monteur de films français. Boris Ingster a également une sœur, Fanny Mikhailovna Pevzner.
Carrière
modifierAu début de sa carrière en Russie, Boris Ingster rencontre Sergueï Eisenstein en 1922 à Moscou, quand il était étudiant pour devenir acteur et Eisenstein, un metteur en scène[1]. Ingster le voit mettre en scène une pièce d'Alexandre Ostrovski sr scène bizarre, semblable à un cirque, avec une corde raide, même si la pièce était d'un genre réaliste[1]. Ingster approche Eisenstein après la pièce pour lui poser des questions sur la disposition inhabituelle du décor[1]. Dans les années 1920, Ingster émigre en France où, en 1930, il assiste Sergueï Eisenstein sur le tournage du film Romance sentimentale (1930).
Boris Ingster déménage aux États-Unis, où il commence à travailler dans le cinéma et la télévision ; il est scénariste sur divers films, dont Et la parole fut. Il réalise son premier film en 1940, Stranger on the Third Floor (L'Inconnu du troisième étage), sur lequel il est également scénariste. Ce film est désormais réputé être le premier « vrai » film noir[2]. En 1943, il contribue à la scénarisation du film de propagande MGM Song of Russia, qui a conduit à une controverse en raison de préoccupations selon lesquelles il avait un parti pris pro-soviétique. En 1949, il écrit et réalise la comédie The Judge Steps Out. Dans les années 1950, Ingster se tourne en grande partie vers le travail télévisuel. Il produit vingt-cinq épisodes de la série de western Wagon Train (La Grande Caravane), dix-huit épisodes de la série dramatique The Roaring 20's, onze épisodes d'un autre western, Cheyenne, et 38 épisodes de la série à suspense d'espionnage The Man from U.N.C.L.E. (Des agents très spéciaux).
Vie privée
modifierBoris Ingster a épousé successivement l'actrice Leni Stengel en 1930, Wilma Ingster en 1938, l'actrice hongroise Zita Perczel en 1944 (ils divorcent en 1954) et Christiane Ingster-Oshay (née Deleval, plus tard Oshay) en 1955. Avec cette dernière, il a eu un fils, Michael, né en 1962.
Filmographie partielle
modifierAu cinéma
modifier- 1935 : Les Derniers jours de Pompéi (scénariste)
- 1936 : Le Danseur pirate (Dancing Pirate) (scénariste)
- 1937 : Le Prince X (Thin Ice) (scénariste)
- 1938 : Pour un million (I'll Give a Million) de Walter Lang (scénariste)
- 1938 : Happy Landing (scénariste)
- 1940 : L'Inconnu du troisième étage (Stranger on the Third Floor) (réalisateur)
- 1945 : Paris Underground (scénariste)
- 1949 : The Judge Steps Out (réalisateur, scénariste, scénario)
- 1950 : Southside 1-1000 (réalisateur et scénariste)
- 1952 : Something for the Birds (scénariste)
- 1956 : Abdulla le Grand (scénariste)
- 1964 : Le Californien (Guns of Diablo) (réalisateur et producteur)
- 1966 : L'Espion au chapeau vert (producteur)
- 1966 : One of Our Spies Is Missing (producteur)
- 1967 : The Karate Killers (producteur)
Récompenses et distinctions
modifierNotes et références
modifier- Boris Ingster, Hollywood Quarterly, Vol. 5 No. 4, Summer, 1951, pp. 380-388, DOI: 10.2307/1209617
- Voir, e.g., Ballinger and Graydon (2007), p. 19 ; Irwin (2006), p. 210 ; Lyons (2000), p. 36 ; Porfirio (1980), p. 269.
Bibliographie
modifier- Alexander Ballinger, Danny Graydon, The Rough Guide to Film Noir, London & New York : Rough Guides, 2007 (ISBN 978-1-84353-474-7).
- John T. Irwin, Unless the Threat of Death is Behind Them: Hard-Boiled Fiction and Film Noir, Baltimore : Johns Hopkins University Press, 2006 (ISBN 978-0-8018-8435-1)
- Arthur Lyons, Death on the Cheap: The Lost B Movies of Film Noir, New York : Da Capo, 2000, (ISBN 0-306-80996-6), p. 36
- Robert Porfirio, « Stranger on the Third Floor (1940) », in: Silver and Ward, Film Noir: An Encyclopedic Reference, 1980
- Lee Server, « The Black List: Essential Film Noir », in: Ed Gorman, Lee Server and Martin H. Greenberg, The Big Book of Noir, New York : Carroll & Graf (ISBN 0-7867-0574-4), p. 158
- Spencer Selby, Dark City: The Film Noir, Jefferson, N.C. & London : McFarland Publishing, (ISBN 0-89950-103-6), page 183, 1984.
Liens externes
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