C'étaient des hommes
film de Fred Zinnemann, sorti en 1950
C'étaient des hommes (titre original : The Men) est un film américain réalisé par Fred Zinnemann et sorti en 1950.
C'étaient des hommes
Titre original | The Men |
---|---|
Réalisation | Fred Zinnemann |
Scénario | Carl Foreman |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Durée | 85 minutes |
Sortie | 1950 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierUn jeune blessé de guerre, lieutenant d'infanterie, se retrouve dans un hôpital pour paraplégiques. Désespéré, il renonce à épouser sa fiancée. Elle, au contraire, souhaite qu'il reprenne goût à la vie. Il débute activement une rééducation mais son docteur lui confie qu'il ne récupérera pas l'usage de ses jambes...
Fiche technique
modifier- Titre : C'étaient des hommes
- Titre original : The Men
- Titres de préparation : The Courage of Ten/Battle Stripe
- Réalisation : Fred Zinnemann, assisté de Larry Buchanan (non crédité)
- Scénario : Carl Foreman, d'après son histoire.
- Supervision artistique : Rudolph Sternad
- Photographie : Robert de Grasse - Noir et blanc, 1,37:1
- Musique : Dimitri Tiomkin
- Décors : Edward G. Boyle
- Montage : Harry W. Gerstad
- Production : Stanley Kramer Productions pour United Artists
- Durée : 85 minutes
- Pays de production : États-Unis
- Tournage de début novembre à début décembre 1949.
- Genre : Drame
- Dates de sortie en salles :
- États-Unis :
- France :
- France Mention CNC : tous publics, art et essai (visa d'exploitation no 11716 délivré le )[1]
Distribution
modifier- Marlon Brando (VF : Yves Furet) : Kenneth Woltzeck (Wilfleck en VF), le lieutenant paralysé
- Teresa Wright : Ellen Wilosek, la fiancée de Kenneth
- Everett Sloane (VF : Claude Péran) : le Docteur Brock
- Jack Webb (VF : André Bervil) : Norm, un blessé de guerre
- Richard Erdman (VF : Robert Dalban) : Leo Doolin, le blessé de guerre au cigare
- Arthur Jurado (VF : Jacques Beauchey) : Angel (Angelo en VF), le blessé de guerre latino
- Virginia Farmer (VF : Cécile Didier) : l'infirmière Robbins
- Dorothy Tree : la mère de Ellen
- Howard St. John (VF : Richard Francœur) : le père de Ellen
- John 'Skins' Miller (sous le nom de John Miller) (VF : Camille Guérini) : M. Doolin, le père de Leo
- Margarita Martin (sous le nom de Marguerite Martin) (VF : Lita Recio) : la mère d'Angel
- Ray Teal (VF : Jean Brochard) : le client du bar
- 45 malades du Birmingham Veteran's Hospital dont Arthur Jurado précité
- Acteurs non crédités
- Sam Gilman
- John Hamilton (VF : Christian Argentin) : le juge de paix
- Virginia Christine (VF : Sylvie Deniau) : une épouse de blessé
- Victoria Horne (VF : Camille Fournier) : une épouse de blessé
- Tom Gillick : Fine (Mine en VF)
- Sherry Hall (VF : Jean-Henri Chambois) : le barman
- William Lea Jr. : Walter
- Carlo Lewis (VF : Henri Charrett) : Gunderson
- Paul Peltz (VF : Michel André) : Hopkins
Commentaire
modifier- Pour son premier grand rôle au cinéma, Marlon Brando fit un séjour d'un mois dans un hôpital de rééducation spécialisé. Considéré comme l'acteur-type de la méthode Actors Studio, Brando transposa avec succès son style de jeu. Le réalisateur Fred Zinnemann, après Les Anges marqués (1948) et Acte de violence (1949), abordait, de nouveau, le thème des drames physiques et psychologiques causés par le second conflit mondial. Le film fut tourné avec de véritables paralysés de guerre, ceux-ci constituant, selon Georges Sadoul, un « personnage collectif » très réussi. Celui-ci cite, par ailleurs, Jean Quéval écrivant : « Le plus admirable de ce film est l'imperturbable honnêteté qui le garde du mélo. »[2]. À rapprocher de L'Orgueil des marines (1945) de Delmer Daves.
- « Le film », déclarait son scénariste Carl Foreman, « commençait par une très courte scène avec le générique montrant Brando étant touché en Allemagne et ayant sa colonne vertébrale détériorée. Il devient paraplégique et le reste de l'histoire raconte son difficile ajustement à la vie civile. Une nouvelle fois, après Home of the Brave (1949), c'était un aspect de la guerre qui me concernait. (...) Stanley Kramer et moi avions été dans le Signal Corps et je pense que l'un et l'autre nous ressentions la même culpabilité du fait que nous sommes revenus indemnes. (...) Et finalement ma propre réflexion : comment le personnage de Brando peut-il affronter la vie dans une situation impossible ? »[3]
- « La carrière du film sera pourtant décevante », note Patrick Brion[4]. Ce dernier cite, par ailleurs, le témoignage de Fred Zinnemann : « Le film sortit dans le plus grand cinéma de New York deux semaines après le début de la Guerre de Corée. Conçu comme un film sur l'après-guerre, il devenait subitement une mentalité de la pré-guerre. Il n'était guère surprenant que les gens dont les fils, maris et pères partaient au combat n'aient pas eu envie de voir un film comme le nôtre. Il a disparu après deux semaines. »[5]
Notes et références
modifier- « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
- (in : Dictionnaire des films, Microcosme/Seuil, 1990)
- Carlo Fiore, Bud the Brando I knew, Dell Publishing, New York, 1974.
- P. Brion : Marlon Brando, Éditions de La Martinière, 2006.
- F. Zinnemann, An Autobiography, Bloomsbury, Londres, 1992.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :