Charles Jacob
Charles François Étienne Jacob est un géologue français né le à Annemasse et mort le à Paris. Il fut administrateur puis directeur du CNRS sous le régime de Vichy (1940-1944).
Professeur émérite (d) Faculté des sciences de Paris | |
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Président Académie des sciences | |
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Directeur général du Centre national de la recherche scientifique | |
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Jean Mercier (d) | |
Président de la Société géologique de France | |
Antonin Lanquine (d) | |
Professeur Faculté des sciences de Paris | |
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Professeur titulaire (en) Faculté des sciences de Toulouse | |
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Maître de conférences Université de Bordeaux | |
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Charles François Étienne Jacob |
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Biographie
modifierAncien élève de l'École normale supérieure, il fait son service militaire (1898-1899) puis passe l'agrégation de sciences naturelles en 1902[1]. Préparateur de Wilfrid Kilian à Grenoble, il soutient en 1907 une thèse sur la paléontologie et la stratigraphie du crétacé des Alpes. En 1909 il devient maître de conférences à l'université de Bordeaux, puis succède à Victor Paquier (mort en 1911) comme professeur titulaire de la chaire de géologie à la faculté des sciences de Toulouse (1912-1928), mais au cours d'une brève période ( - ) il est nommé chef du service géologique d'Indochine en remplacement de Jacques Deprat.
En 1928, il est nommé professeur à la faculté des sciences de Paris, puis élu à l'Académie des sciences (section de minéralogie) en .
Opposé à la politique de la recherche promue par Jean Perrin et le Front populaire, il est nommé en par le gouvernement de Vichy, à l'âge de soixante-deux ans, administrateur à titre provisoire du CNRS, né un an auparavant. Dans son rapport de décembre 1940 sur l'institution, il préconise le maintien de l'autonomie du Centre, mais au prix de réformes importantes sur le statut des chercheurs, dont il remet en cause le statut de « chercheurs à vie », ou sur les instances de décision du CNRS. Il propose ainsi la suppression des différents comités internes au Centre, critiquant ce qu'il appelle le « virus démocratique », au profit « d'une seule Direction » où les décisions seraient concentrées[2]. Il est nommé effectivement directeur du CNRS en , et sera démis de ses fonctions à la Libération en .
Il sera président de l'Académie des sciences et de l'Institut de France pendant l'année 1949.
Bernard Gèze écrit à son sujet :
« Le pire des pignoufs, le dictateur féroce, le maître incomparable, suivant les opinions de ses détracteurs ou de ses thuriféraires (les « Jacobites »), Jacob n'a laissé aucun géologue indifférent devant lui pendant les années de son règne en Sorbonne. Pour ma part, si je n'ai guère eu à l'apprécier favorablement, je lui ai cependant toujours reconnu de très grandes qualités professorales[3]. »
Références
modifier- Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960, sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr
- Denis Guthleben, « La nomination de Charles Jacob à la tête du CNRS de Vichy », La revue pour l’histoire du CNRS, no 12, (ISSN 1298-9800, DOI 10.4000/histoire-cnrs.1388, lire en ligne, consulté le )
- Gèze 1991
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Bernard Gèze, « Présidents à gratter », Travaux du Comité français d'histoire de la géologie, t. V, (lire en ligne)
- Nicolas Chevassus-au-Louis, Savants sous l'Occupation : enquête sur la vie scientifique française entre 1940 et 1944, Seuil, (présentation en ligne)
- Denis Guthleben, « La nomination de Charles Jacob à la tête du CNRS de Vichy », La Revue pour l'histoire du CNRS, no 12, (lire en ligne)
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :