Charles Lesca

journaliste d'extrême droite, collaborateur

Charles Lesca (1887-1949) est un éditeur de presse et journaliste d'extrême droite franco-argentin.

Charles Lesca
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Carlos Hipolito Saralegui LescaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Né à Buenos Aires le 19 février 1887[1], il est le riche héritier d'un Basque émigré en Argentine et y ayant fait fortune dans le commerce des viandes de conserve. Après vingt-cinq ans de présence en Argentine, ses parents rentrent en France en 1893, Charles Lesca a alors 6 ans[2]. Il est engagé volontaire dans les troupes françaises durant la Première Guerre mondiale. Ami de Charles Maurras, il est un temps administrateur de l'imprimerie du journal L'Action française.

Il fonde et dirige la Revue de l'Amérique latine. En 1936, il dirige la revue de politique étrangère Frontières[3].

Il devient en 1936 administrateur du journal antisémite Je suis partout, après que l'éditeur Fayard a souhaité revendre ce journal jugé trop radical. Ayant racheté les parts du journal que les rédacteurs ne pouvaient acquérir faute de moyens, il en devient l'actionnaire principal et, à partir de 1943, le directeur de publication en titre[4]. Il y écrit sous le pseudonyme de L'Ubiquiste[5]. Radicalisé politiquement avec le temps, il se réclame ouvertement du fascisme. Il collabore également à d'autres publications d'extrême droite comme Le Cri du peuple.

Ayant été arrêté par la police française début juin 1940 sur ordre du ministre de l'intérieur Georges Mandel (pour atteinte à la sûreté de l'État, aux côtés d'autres pro-nazis[6]), il publie l'année suivante un ouvrage antisémite intitulé Quand Israël se venge (Paris, Grasset).

C'est contre l’avis de Maurras qu’il veut faire reparaître Je suis partout en zone occupée sous contrôle allemand[7].

Acteur de la collaboration active avec les Allemands, il est membre du comité central de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF). Il se réfugie en Amérique du Sud à la Libération de la France en 1944. Il aide également, avec Georges Guilbaud, Pierre Daye à trouver refuge en Argentine[1]. Condamné à mort par la Cour de cassation de Paris en 1947, il ne sera jamais extradé, en dépit des demandes de l’État français en ce sens. C'est en Argentine qu'il meurt en 1949[8].

Notes et références

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  1. a et b (es) « EXTRADICIONES: CHARLES LESCAT », sur www.argentina-rree.com (consulté le )
  2. Je suis partout, 21 octobre 1938, page 3
  3. Robert Klein, Je suis partout, les Juifs, 1941, , 190 p. (ISBN 978-1-7311-5119-3), p.20.
  4. « CHARLES LESCA ancien directeur de " Je Suis Partout " est arrêté en mer », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Un retour du fascisme est-il possible ? - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées », sur nonfiction.fr, (consulté le )
  6. Le Droit de vivre, 8 juin 1940, p. 1.
  7. Pascale Pellerin, Les philosophes des Lumières dans la France des années noires : Voltaire, Montesquieu, Rousseau et Diderot : 1940-1944, Paris, Harmattan, coll. « Historiques. », , 232 p. (ISBN 978-2-296-10523-2, OCLC 492094004, lire en ligne), p. 34
  8. Darío Varela Fernández, Charles Lesca (1887-1949) Au service de l'hispanisme, du fascisme et de la Collaboration, Paris, L'Harmattan, , 150 p. (ISBN 978-2-336-44834-3, lire en ligne)

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