Charles Monot est un médecin et un homme politique français né le à Moux-en-Morvan (Nièvre) et décédé le à Montsauche-les-Settons (Nièvre)[1].

Charles Monot
Naissance
Moux-en-Morvan (Nièvre)
Décès (à 83 ans)
Montsauche-les-Settons (Nièvre)
Nationalité Française
Pays de résidence Drapeau de la France France
Profession
Médecin
Activité principale
Maire de Montsauche, conseiller général de la Nièvre
Autres activités
Promoteur des sociétés protectrices de l'enfance
Conjoint
Claudine-Charlotte Meslier

Compléments

Membre de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts (1873).
Signature de Charles Monot

Biographie

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Fils de Pierre Monot, marchand, et de dame Françoise-Elise Rasse, Charles Monot naît le à Moux-en-Morvan (Nièvre)[2].

Dès 1853, il soigne les malades du choléra, à Paris (1853) puis en Haute-Saône (1854) et dans le Doubs (1857).

 
Mairie de Montsauche-les-Settons (Nièvre).

Maire bonapartiste de Moux (1860-1870), puis de Montsauche-les-Settons (Nièvre) (1875-1914), il dénonce l'importance de la mortalité des enfants placés dans son canton et s'attaque à la pratique de la nourrice "sur lieu", critiquant les femmes qui, par appât du gain, partent à Paris et abandonnent leurs propres enfants[3].

On lui doit notamment, en 1872, une étude très remarquée : De la mortalité excessive des enfants pendant la première année de leur existence, ses causes et des moyens de la restreindre[4]. Il y dénonce notamment les dangers courus par le nouveau-né lors de sa présentation à la mairie et, plus encore, à son baptême, alors qu’il est transporté dans une église sombre, froide et humide, et se prononce en faveur d’un baptême à domicile[5].

Il fonde, à Montsauche, un musée cantonal[6].

En 1873, il devient membre de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts.

Il meurt à son domicile à Montsauche-les-Settons à l'âge de 83 ans.

Distinction

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Charles Monot est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du [7].

Notes et références

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  1. Dans l'Ombre du Morvan, Lucien Charrault.
  2. État civil en ligne de Moux-en-Morvan, actes de la période 1821-1852, 5Mi12 548, page 334.
  3. Parenté plurielle : Anthropologie du placement familial, Anne Cadoret, L'Harmattan, 1995, p. 50-51.
  4. De la mortalité excessive des enfants pendant la première année de leur existence, ses causes et des moyens de la restreindre, Charles Monot, 1872.
  5. Modèles d’enfances : successions, transformations, croisements, Charles- Édouard de Suremain, Éditions des Archives contemporaines, 2012.
  6. Discours du docteur Nolot prononcé lors des obsèques de Charles Monot, le 16 février 1914, et publié dans le bulletin paroissial.
  7. Dossier de Légion d’honneur du docteur Monot sur le site Leonore

Voir aussi

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Bibliographie

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L'action de Charles Monot est évoquée dans les ouvrages suivants :

  • La naissance du Nivernais au XIXe siècle, Guy Thuillier, Association pour l'étude de l'histoire de la sécurité sociale, 1993, p. 101.
  • Gender and the politics of social reform in France, 1870-1914, Collectif, Johns Hopkins University Press, 1995.
  • Modèles d'enfances, Collectif, Éditions des archives contemporaines, 2012, p. 51-52.
  • The Power of Large Numbers, Joshua Cole, 2000.
  • Ni père, ni mère : histoire des enfants de l'assistance publique, Ivan Jablonska, Le Seuil, 2006.
  • L'Histoire des mères du Moyen Âge à nos jours, C. Fouquet, Montalba, 1980.

Liens externes

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  NODES
Association 1
Note 2