Col de Menté

col routier des Pyrénées en France

Le col de Menté est un col des Pyrénées françaises dans le département de la Haute-Garonne. Il se situe à 1 346 mètres d'altitude[1], et relie la vallée de la Garonne (dénivelée de 845 m) à la vallée du Ger (dénivelée de 546 m). Il est emprunté par la route des cols.

Col de Menté
Image illustrative de l’article Col de Menté
Vue du col.
Altitude 1 346 m[1]
Massif Pyrénées
Coordonnées 42° 55′ 09″ nord, 0° 45′ 41″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de la Garonne
(ouest)
Vallée du Ger
(est)
Ascension depuisSaint-Béat Cote de la Mole
Déclivité moy.9,1 % 7,8 %
Déclivité max.11,0 % 10,5 %
Kilométrage9,3 km 7 km
AccèsD 44 D 44
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Col de Menté
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
(Voir situation sur carte : Haute-Garonne)
Col de Menté

Toponymie

modifier

Géographie

modifier

Dans le Comminges, le col de Menté se trouve à 1 346 mètres d'altitude sur l'estive du Mourtis, d'une superficie de 690 hectares dans la commune de Boutx[2] en Haute-Garonne.

Histoire

modifier

Activités

modifier

Cyclisme

modifier

Tour de France

modifier

Le Tour de France a franchi le col à 23 reprises, la première ayant eu lieu lors du Tour 1966. Il s'agit d'un col de 1re catégorie. Le moment le plus marquant des différents passages du Tour de France fut en 1971 lorsque Luis Ocaña chuta dans la descente du col et dut se résoudre à l'abandon alors qu'il portait le maillot jaune. Il ne fut pas le seul à chuter dans cette descente ce jour-là mais les autres coureurs chutèrent moins gravement et purent reprendre la course. En 2012, Thomas Voeckler réalise une performance inédite dans le col de Menté : 442 watts sur 28 minutes et 20 secondes, pour défendre son maillot à pois face à Fredrik Kessiakoff, de l’équipe Astana[3].

Année Étape Catégorie 1er au sommet
2024 15 1 Javier Romo
2020 8 1 Benoît Cosnefroy
2018 16 1 Julian Alaphilippe
2017 12 1 Michael Matthews
2013 9 1 Thomas Danielson
2012 17 1 Thomas Voeckler
2007 15 1 Juan Manuel Gárate
2005 15 1 Erik Dekker
2003 14 1 Richard Virenque
2002 12 1 Christophe Oriol
2001 13 1 Laurent Jalabert
1999 15 1 Alberto Elli
1998 11 1 Alberto Elli
1995 15 1 Richard Virenque
1988 15 1 Robert Millar
1979 1 2 Bernard Hinault
1976 14 2 Lucien Van Impe
1973 13 2 José Manuel Fuente
1971 14 2 José Manuel Fuente
1970 18 2 Guerrino Tosello
1969 16 2 Raymond Delisle
1967 16 1 Fernando Manzaneque
1966 11 2 Joaquim Galera

La Route du Sud - Route d'Occitanie

modifier
 
Stèle à la mémoire de Serge Lapébie au col.

Le col est également un lieu de passage de la Route du Sud devenue la Route d'Occitanie (voir palmarès et statistiques de la Route d'Occitanie). Il est ainsi emprunté en 1re catégorie lors de la 3e étape de la Route d'Occitanie 2023 entre Gimont et Nistos - Cap Nestès[4].

Une stèle à la mémoire de Serge Lapébie (1948-1991) se trouve au col.

Profil de l'ascension

modifier

Sur le versant ouest, le départ de l'ascension peut être donné soit depuis le pont (501 m) au-dessus de la Garonne à Saint-Béat pour 9,65 km à 8,7 % de moyenne, soit depuis le carrefour face au collège François Cazes pour 9,3 km à 9 % de moyenne, les premiers hectomètres entre le pont et le collège étant plats. De là débute une route très abrupte, la route D44, avec un pourcentage d'environ 10 %[5] qui surplombe le village de Lez. Cependant la pente décline dans le kilomètre qui précède le village de Boutx. Elle se redresse brutalement en quittant Boutx avec des pourcentages régulièrement entre 9 et 10 % jusqu'à 2,5 km de l'arrivée au col où la pente faiblit très légèrement avec une série de lacets dans les derniers kilomètres et des pourcentages d'environ 8 %[5]. C'est sur ce versant, dans une épingle à 3,5 km du sommet, que se situe une plaque rappelant la chute qui fut fatale au maillot jaune de Luis Ocaña lors du Tour de France 1971. Dans les 1,6 km du final, la route circule en forêt.

Sur le versant oriental, l'ascension démarre juste après avoir franchi le pont de l'Oule (634 m[6], sur la commune de Sengouagnet) pour 11,1 km à 6,3 %. On quitte ici la route D618 pour suivre la route D85 qui grimpe d'abord en pente douce sur plus de 2 km avant de s'élever dans des pourcentages beaucoup plus soutenus pour atteindre le croisement, à plus de 810 m d'altitude, avec la route D44 qui mène notamment au hameau du « Couret » après environ 3,5 km d'ascension. S'en suit une courte descente de plus de 500 mètres jusqu'au lieu-dit « Cote de la Mole » (781 m) où on quitte la route D85 pour s'engager désormais sur la route D44. De là, il reste 7 km à 8 % à gravir dans des pourcentages bien plus réguliers[5] et avec une multitude de lacets. Cela commence toutefois par un kilomètre un peu plus difficile avant Ger de Boutx[5] (870 m environ). Après ce village la route serpente à travers les prairies où il est fréquent de voir des troupeaux de brebis gardés par des patous. Ce n'est qu'à 1,2 km du col de Menté, alors qu'un autre col secondaire est franchi, le col de la Clin, que la route pénètre à nouveau en forêt.

Autres activités

modifier

Le col de Menté est un point de départ de sentiers de randonnée, par exemple celui qui monte au pic de l'Escalette (1 856 m)[7] et plus loin le pic de Cagire[8] (1 912 m). Les prairies aux alentours du col sont des lieux de pastoralisme.

Littérature

modifier

L'abbé Paul Mothe, de Ger de Boutx, a composé un poème d'une trentaine de vers[9], sous le titre Complainte sur la mort d'un ivrogne, mort au passage de Menté en 1844.

Notes et références

modifier
  1. a b et c « Col de Menté » sur Géoportail (consulté le 30 avril 2020).
  2. [image] Panneau d'information sur l'estive du Mourtis
  3. Frédéric Portoleau, Clément Guillou, Puissances sur le Tour : Voeckler fait du Virenque, Wiggins moins fort que Contador, Rue89
  4. Isabelle Lassalle, « Route d'Occitanie 2023 : le parcours de la 3e étape de Gimont à Nistos », France Bleu Occitanie,‎ (lire en ligne)
  5. a b c et d Cyclings Cols – Col de Menté
  6. « Henne Morte et le pont de l’Oule » sur Géoportail (consulté le 6 décembre 2024).
  7. « Pic de l'Escalette » sur Géoportail (consulté le 30 décembre 2024).
  8. « Pic de Cagire depuis le Col de Menté », sur visorando.com (consulté le )
  9. Jean-Claude Dinguirard, Ethnolinguistique de la haute vallée du Ger, Service de reproduction des theses, Université de Lille III, (lire en ligne)

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  NODES
Note 2