Communauté d'agglomération Grand Paris Sud
La communauté d'agglomération Grand Paris Sud est une communauté d'agglomération située dans les départements de l’Essonne et de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Communauté d'agglomération Grand Paris Sud | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Essonne et Seine-et-Marne |
Forme | Communauté d'agglomération |
Siège | Évry-Courcouronnes |
Communes | 23 |
Président | Michel Bisson (PS) |
Date de création | |
Code SIREN | 200059228 |
Démographie | |
Population | 357 664 hab. (2021) |
Densité | 1 617 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 221,20 km2 |
Liens | |
Site web | grandparissud.fr |
Fiche Banatic | Données en ligne |
Fiche INSEE | Dossier complet en ligne |
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Historique
modifierDans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, le préfet de la région d'Île-de-France approuve le un schéma régional de coopération intercommunale qui prévoit notamment la « fusion de la communauté d'agglomération Évry Centre Essonne (91), de la communauté d'agglomération Seine-Essonne (91), de la communauté d’agglomération de Sénart en Essonne (91), et de la communauté d'agglomération de Sénart (77) et (l')extension du nouveau groupement à la commune de Grigny (91)[1] », antérieurement membre de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne.
Elle a donc été créée par un arrêté interpréféctoral du [2].
Plusieurs recours ont été engagés, notamment par le député-maire (LR) de Combs-la-Ville, contestant l'arrêté portant création du nouvel EPCI, ainsi que l'arrêté fixant la composition du conseil communautaire[3],[4], en soutenant une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur l'inconstitutionnalité éventuelle d'une perte par des conseillers communautaires élus au suffrage universel de leur mandat avant la fin de leur mandature. Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles a rejeté les premiers par une ordonnance du , mais le tribunal administratif de Paris a, lui, suspendu l'arrêté du préfet de la région Île-de-France fixant le nombre de délégués de chaque commune dans le conseil communautaire[5]. Son ordonnance a été annulée par le Conseil d’État le , qui a jugé qu'il n'y avait pas lieu de transmettre la QPC au Conseil constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à l'élection des membres du conseil communautaire et la mise en place de l'exécutif de la communauté d'agglomération[6].
À la suite de la création de la commune nouvelle d'Évry-Courcouronnes, le , commune issue de la fusion d'Évry et de Courcouronnes[7], la communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart compte désormais 23 communes et son siège se situe à Évry-Courcouronnes.
Territoire communautaire
modifierGéographie
modifierComposition
modifierLa communauté d'agglomération est composée des 23 communes suivantes :
Nom | Code Insee |
Gentilé | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Évry-Courcouronnes (siège) |
91228 | Évry-Courcouronnais | 12,7 | 66 177 (2021) | 5 211 |
Bondoufle | 91086 | Bondouflois | 6,76 | 10 862 (2021) | 1 607 |
Cesson | 77067 | Cessonnais | 6,98 | 11 140 (2021) | 1 596 |
Combs-la-Ville | 77122 | Combslavillais | 14,48 | 22 240 (2021) | 1 536 |
Corbeil-Essonnes | 91174 | Corbeil-Essonnois | 11,01 | 52 683 (2021) | 4 785 |
Le Coudray-Montceaux | 91179 | Coudraysiens | 11,44 | 4 814 (2021) | 421 |
Étiolles | 91225 | Étiollais | 11,65 | 3 086 (2021) | 265 |
Grigny | 91286 | Grignois | 4,87 | 27 257 (2021) | 5 597 |
Lieusaint | 77251 | Lieusaintais | 11,97 | 13 808 (2021) | 1 154 |
Lisses | 91340 | Lissois | 10,4 | 7 292 (2021) | 701 |
Moissy-Cramayel | 77296 | Moisséens | 14,28 | 18 248 (2021) | 1 278 |
Morsang-sur-Seine | 91435 | Morsandiaux | 4,39 | 562 (2021) | 128 |
Nandy | 77326 | Nandéens | 8,56 | 6 294 (2021) | 735 |
Réau | 77384 | Réaltais | 13,32 | 1 966 (2021) | 148 |
Ris-Orangis | 91521 | Rissois | 8,71 | 29 825 (2021) | 3 424 |
Saint-Germain-lès-Corbeil | 91553 | Saint-Germinois | 4,93 | 7 472 (2021) | 1 516 |
Saint-Pierre-du-Perray | 91573 | Saint-Perreyens | 11,59 | 11 680 (2021) | 1 008 |
Saintry-sur-Seine | 91577 | Saintryens | 3,29 | 5 829 (2021) | 1 772 |
Savigny-le-Temple | 77445 | Savigniens | 11,97 | 30 510 (2021) | 2 549 |
Soisy-sur-Seine | 91600 | Soiséens | 8,56 | 7 322 (2021) | 855 |
Tigery | 91617 | Tigeriens | 8,64 | 4 318 (2021) | 500 |
Vert-Saint-Denis | 77495 | Verdionysiens | 16,13 | 8 822 (2021) | 547 |
Villabé | 91659 | Villabéens | 4,56 | 5 457 (2021) | 1 197 |
Démographie
modifierOrganisation
modifierSiège
modifierLe siège est fixé à Évry-Courcouronnes, au siège de l'ancienne communauté d'agglomération Évry Centre Essonne. Néanmoins les séances du conseil communautaire ont lieu à Lieusaint, dans les locaux du siège de l'ancienne communauté d'agglomération de Sénart[9]. Ainsi, le siège administratif se situe à Évry-Courcouronnes, siège de la préfecture de l'Essonne, et le siège délibératif à Lieusaint à Carré Sénart, l'ancien siège de la ville nouvelle de Sénart[10].
Élus
modifierLe conseil communautaire de la communauté d'agglomération se compose de 83 conseillers[11], représentant chacune des communes membres et élus pour une durée de six ans.
Ils sont répartis comme suit[11] :
Nombre de conseillers | Communes |
---|---|
18 | Évry-Courcouronnes |
13 | Corbeil-Essonnes |
7 | Grigny, Ris-Orangis, Savigny-le-Temple |
5 | Combs-la-Ville |
4 | Moissy-Cramayel |
3 | Lieusaint |
2 | Bondoufle, Cesson, Lisses, Saint-Pierre-du-Perray |
1 (+1 suppléant) | les 11 autres communes |
Au terme des élections municipales de 2020 dans l'Essonne, le nouveau conseil communautaire du a réélu son président Michel Bisson, maire de Lieusaint, ainsi que ses 15 vice-présidents, qui sont[12],[13] :
- Stéphane Beaudet, maire d’Évry-Courcouronnes, chargé de l’attractivité, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ;
- Bruno Piriou, maire de Corbeil-Essonnes, chargé du renouvellement urbain ;
- Marie-Line Pichery, maire de Savigny-le-Temple, chargée de l’inclusion républicaine, de l’éducation et de la politique de la ville ;
- Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis, chargé de l’aménagement, de l’habitat et des grands projets ;
- Line Magne, maire de Moissy-Cramyel, chargée du développement économique ;
- Philippe Rio, maire de Grigny, chargé du développement durable, du cycle de l’eau et de la biodiversité ;
- Aurélie Gros, maire des Coudray-Montceaux chargée de la démocratie participative ;
- Olivier Chaplet, maire de Cesson, chargé des mobilités ;
- Jean Hartz, maire de Bondoufle, chargé des ressources humaines, de la commande publique et des relations internationales ;
- René Réthoré, maire de Nandy, chargé de la culture et des spectacles vivants ;
- Yann Pétel, maire de Saint-Germain-lès-Corbeil, chargé des sports et de l’évènementiel sportif ;
- Jean-Baptiste Rousseau, maire de Soisy-sur-Seine, chargé du budget et de la prospective financière ;
- Karl Dirat, maire de Villabé, chargé de l’espace public et des travaux.
- Germain Dupont, maire de Tigery, chargé de la valorisation et de la réduction des déchets.
- Medhy Zeghouf, maire adjoint d’Évry-Courcouronnes, chargé de la culture, de la lecture publique et du patrimoine.
Liste des présidents
modifierCompétences
modifierLa communauté d'agglomération exerce les compétences qui lui ont été transférées par les communes membres, dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales.
Il s'agit notamment de :
- développement économique ;
- traitement et protection de l'eau ;
- collecte et traitement des déchets ;
- aménagement de l'espace (documents d'urbanisme, ZAC, organisation de la mobilité)
- équilibre social de l'habitat (Programme local de l'habitat [PLH], logement social, action en faveur des personnes défavorisées, amélioration du parc immobilier bâti, réserves foncières) ;
- politique de la ville ;
- gestion des milieux aquatiques ;
- assainissement ;
- aires d'accueil des gens du voyage ;
et des compétences héritées des anciennes intercommunalités, qui sont :
- culture ;
- sport et jeunesse ;
- environnement et développement durable ;
- relations internationales ;
- aménagement numérique ;
- ingénierie de l'action publique ;
- communication ;
- documentation et archives ;
- gestion des espaces publics, maîtrise d'ouvrage patrimoine bâti et espaces publics, gestion patrimoniale[21].
Régime fiscal et budget
modifierLa communauté d'agglomération est un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre.
Afin d'assurer la mise en œuvre de ses compétences, et comme toutes les communautés d'agglomération, Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart est financée par la fiscalité professionnelle unique (FPU), qui a succédé a la taxe professionnelle unique (TPU), et qui assure une péréquation fiscale entre les communes regroupant de nombreuses entreprises et les communes résidentielles.
Projets et réalisations
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- « Arrêté du Préfet de la région Île-de-France du 4 mars 2015 portant adoption du schéma régional (la coopération intercommunale » [PDF], sur marneetgondoire.fr (consulté le ).
- « Arrêté inter-préfectoral n°2015-PREF.DRCL/955 du 15 décembre 2015 portant création d'un EPCI à fiscalité propre issu de la fusion de la communauté d'agglomération Évry Centre Essonne, de la communauté d'agglomération Seine Essonne, de la communauté d'agglomération de Sénart et de la communauté d'agglomération de Sénart en Essonne avec extension à la commune de Grigny », sur Préfecture de l'Essonne, (consulté le ).
- « Agglomération du Grand Paris Sud : Seine-Essonne devient Grand Paris Sud », sur coudray-montceaux.fr, (consulté le ).
- Marine Legrand (avec F.G.), « Grand Paris Sud : faux départ pour l’intercommunalité géante », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne).
- Emmanuel Guillemain d'Echon, « Très Grand Paris : trois nouvelles agglos en panne », La Gazette des communes, (lire en ligne).
- « Métropole du Grand Paris : Le Conseil d’État refuse de renvoyer au Conseil constitutionnel plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soulevées à l’occasion de litiges relatifs à la métropole du Grand Paris »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Communiqués, Conseil d’État, (consulté le ).
- « Arrêté préfectoral n°2018-PREF-DRCL-540 du 12 octobre 2018 portant création de la commune nouvelle Évry-Courcouronnes », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Essonne, no 127, , p. 83-86 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- INSEE, Recensement général de la population 2021, Document mentionné en liens externes.
- « Évry-Sénart : deux sièges pour la future agglomération géante », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Mon objectif : un territoire Grand Paris Sud qui génère des opportunités pour les entreprises », sur senart-eco.com, (consulté le ).
- « Arrêté préfectoral du 28 octobre 2019 constatant la composition du conseil communautaire de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart à compter du prochain renouvellement général des conseils municipaux et communautaires de 2020 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Essonne, no 123 b, , p. 146-149 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Le maire de Lieusaint (Seine-et-Marne) a été réélu, mardi 7 juillet 2020 à la tête de l’agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart, « Seul candidat en lice, Michel Bisson a largement été réélu président de Grand Paris Sud : Le maire de Lieusaint (Seine-et-Marne) a été réélu, mardi 7 juillet 2020 à la tête de l’agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart », Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
- « Vos élus », Fonctionnement de l'agglomération, sur grandparissud.fr (consulté le ).
- F.G., « Un proche de Manuel Valls élu à la tête de l’agglomération Grand Paris Sud », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne).
- Sébastien Morelli et Marine Legrand avec H.D, « La succession de Francis Chouat à la tête de Grand Paris Sud est ouverte : Alors que le maire d’Evry vient d’être élu député, la question de sa succession à la tête de l’agglomération de 350 000 habitants agite le monde politique local », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ) « La loi sur le non-cumul des mandats va provoquer pas mal de mouvement dans le paysage politique après l’élection, dimanche dernier, de Francis Chouat (ex-PS) à l’Assemblée nationale ».
- Thomas Diquattro, « Essonne : Francis Chouat, ancien député et maire d’Évry-Courcouronnes, est mort », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ) « Il avait pris la succession de Manuel Valls à la tête de la ville, entre 2012 et 2018, avant d’être élu député de l’Essonne. L’ancien maire d’Évry-Courcouronnes Francis Chouat est mort ce samedi 27 juillet. Il avait 75 ans ».
- Sébastien Morelli, « Législatives 2022 : l’ancien maire d’Evry Francis Chouat ne se représentera pas : Le député apparenté LREM de la première circonscription avait succédé à Manuel Valls en novembre 2018. Agé de 73 ans, il continuera à exercer ses mandats de conseiller municipal d’Evry-Courcouronnes et de conseiller communautaire à Grand Paris Sud », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Florian Garcia (avec Marine Legrand), « Grand Paris Sud : la candidature de Michel Bisson plébiscitée pour succéder à Francis Chouat : Ce mercredi, le conseil communautaire se réunira à Lieusaint (Seine-et-Marne) avec, à l’ordre du jour, l’élection du nouveau président. Le maire de Lieusaint (Seine-et-Marne) part favori », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
- Florian Garcia, « Essonne - Seine-et-Marne : Michel Bisson élu président de Grand Paris Sud : Le maire de Lieusaint (Seine-et-Marne) a été élu, ce mercredi soir, à la tête de l’agglomération. Il succède à l’ancien maire d’Evry, Francis Chouat, désormais député de la 1re circonscription de l’Essonne », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ) « Candidat potentiel avant Noël, le maire de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), Guy Geoffroy (LR), a finalement renoncé à se présenter. C’est donc l’unique candidature de Michel Bisson qui a été soumise au vote et qui a récolté 57 votes sur les 74 votants ».
- « M. Michel Bisson », Vos élus, sur grandparissud.fr (consulté le ).
- « Les compétences optionnelles et facultatives », L'institution, sur grandparissud.fr (consulté le ).
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site officiel
- « CA Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart (200059228) », Évolution et structure de la population en 2021, INSEE - RGP 2021, (consulté le ).