Communion traditionaliste

organisation politique carliste

La Communion traditionaliste (en espagnol : Comunión Tradicionalista) est l’organisation politique du mouvement carliste établie légalement en 1869[1],[2],[3],[4]. Elle reçut d’autres noms, notamment Parti traditionaliste (Partido tradicionalista), Communion ou Association catholico-monarchique (Comunión ou Asociación Católico-Monárquica, dénomination courantes au cours du Sexenio Democrático), Parti carliste (Partido carlista, jusqu’en 1909), Parti jaimiste (Partido jaimista, entre 1909 et 1931) ou Communion légitismiste (Comunión legitimista), parmi d’autres, qui furent inusités à partir des années 1930. Dès lors, il fut également parfois nommé Communion traditionaliste carliste (Comunión Tradicionalista Carlista), selon la désignation donnée par le prétendant Alphonse-Charles de Bourbon[5].

Certains auteurs parlent de « Communion traditionaliste » pour faire référence au parti qui surgit au début des années 1930 comme conséquence de la fusion des trois branches du traditionalisme — jaïmiste, melliste et intégriste —[6],[7],[8],[9], bien que le nom ait été utilisé de façon habituelle pour définir le carlisme à partir du dernier tiers du XIXe siècle, lorsqu’il apparaît comme force parlementaire[1],[2],[3], étant également utilisé durant la Restauration[10],[11],[12], et le nom presque exclusif utilisé pour désigner l’organisation du carlisme durant la Seconde République espagnole et la dictature franquiste jusque dans les années 1970, où se produit un changement idéologique d’un secteur important du mouvement.

Dès ses origines au XIXe siècle, le traditionalisme défendait sa conception de la tradition politique espagnole, résumée dans son slogan « Dios, patria y rey (en) » (« Dieu, patrie et roi »)[13]. Il obtint une représentation parlementaire à presque toutes les élections de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, fut l’une des forces qui participa à la tentative de coup d’État nationaliste de juillet 1936, débouchant sur la formation de la Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (FET y de las JONS). Elle se trouva ensuite dans une situation de semi-clandestinité durant le franquisme, alternant périodes d’opposition et de collaboration avec le régime.

Dans les années 1970, l’organisation carliste partisane du prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme et de l’idéologie classique du carlisme fut reconstituée sous le nom de « Communion traditionaliste (es) », établie en tant que parti politique légal en 1977[14], bien que d'autres groupes politiques se déclarent héritiers du carlisme historique.

Notes et références

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  1. a et b (es) Manuel Tuñón de Lara, La guerra civil española, Labor, (ISBN 9788433594006, lire en ligne), p. 461
  2. a et b (es) Iñaki Egaña, Diccionario histórico-político de Euskal Herria, Txalaparta, (lire en ligne), p. 130
  3. a et b (es) Matilde Galera Sánchez, Juan Valera, político : epistolario inédito a don Francisco Moreno Ruiz e intervenciones parlamentarias desconocidas, Erein, (lire en ligne), p. 188
  4. Voir aussi les mentions dans la presse de l'époque dans l'hémérothèque digitale de la Biblioteca Digital Hispánica, dans presse historique du ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports et sur GoogleBooks
  5. (es) José María García Escudero, Historia política de las dos Españas, vol. 3, Editora Nacional, (lire en ligne), p. 1387
  6. (es) Ángel Luis López Villaverde, Cuenca durante la II República : elecciones, partidos y vida política, 1931-1936, Universidad de Castilla La Mancha, (ISBN 9788487319198, lire en ligne)
  7. (es) Juan Pablo Fusi, La patria lejana, Penguin Random House Grupo Editorial España, (ISBN 9788430615841, lire en ligne)
  8. (es) Ángel Viñas, Eduardo González Calleja, Fernando Hernández Sánchez, José Luis Ledesma, Julio Aróstegui Sánchez, Hilari Raguer Suñer, Francisco Sánchez Pérez, Fernando Puell de la Villa et Xosé M. Núñez Seixas, Los mitos del 18 de julio, Grupo Planeta Spain, 12 de marzo de 2013 (ISBN 9788498925432, lire en ligne)
  9. (es) Julio Gil Pecharromán (es), Conservadores Subversivos : La Derecha Autoritaria Alfonsina (1913-1936), Eudema, (ISBN 9788477541578, lire en ligne), p. 101
  10. (es) José Miguel Barandiarán, Cultura vasca, Volumen 1, Erein, (lire en ligne), p. 222
  11. (es) Revista de estudios políticos, vol. 101-105, Instituto de Estudios Políticos, (lire en ligne), p. 48
  12. (es) Adrian Shubert (es) et José Luis Gil Aristu, Historia social de España (1800-1990), NEREA, (ISBN 84-86763-47-9, lire en ligne), p. 141
  13. (es) Cristina Barreiro Gordillo, El carlismo y su red de prensa en la Segunda República, Actas, (lire en ligne), p. 346
  14. (es) Miguel José Izu Belloso Gordillo, Navarra como problema : nación y nacionalismo en Navarra, Actas, (lire en ligne), p. 342

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