Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois
La Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois (LL), est une société anonyme créée en 1862 pour reprendre la concession du chemin de fer du même nom.
Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois | |
Création | |
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Disparition | 1898 |
Successeur | État Belge |
Forme juridique | société anonyme |
Sigle | LL |
Siège social | Liège Belgique |
modifier |
Histoire
modifierLa société anonyme dite Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois, dont le nom complet est Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois et des prolongements, est autorisée et ses statuts approuvés par l'arrêté royal du .
Son objet est l'établissement et l'exploitation :
« A. D'un chemin de fer de Tongres à Ans, passant par Glons, avec 1° embranchement se dirigeant sur Liége, et passant par Herstal et le faubourg Vivegnis et 2° un embranchement vers les houillères du nord de Liége. L'établissement du premier de ces embranchements est obligatoire, celui du second facultatif.
B. Un chemin de fer de Hasselt à la frontière des Pays-Bas, dans la direction d'Eyndhoven, si la concession définitive peut en être obtenue des deux gouvernements.
C. D'un chemin de fer de Tongres au chemin de fer de Hasselt à Maestricht, avec parcours commun sur ce dernier chemin de fer entre Munster Bilzen et Hasselt.
Le tout aux termes de l'arrêté royal du 14 juin 1861, de la convention du 7 juin 1862, et de la convention supplémentaire du 29 août suivant y annexée, la-dite société devra aussi construire et exploiter les raccordements au canal de Hasselt et la station de Beverst pour le cas où le gouvernement accorderait la concession de ces embranchements. »
Le [1], un arrêté royal autorise la Compagnie LL à céder l'exploitation des lignes de son réseau, réalisée ou à construire, à la Compagnie pour l'exploitation des chemins de fer de l'État Néerlandais. Le , un arrêté royal la déclare concessionnaire du chemin de fer de Hasselt à la frontière des Pays-Bas dans la direction d'Eyndhoven[2].
La Compagnie Néerlandaise commence l'exploitation du réseau le . Ce service est pris à forfait, « moyennant la garantie d'une rente fixe kilométrique qui couvre l'intérêt et l'amortissement des obligations, en assurant de plus aux actions une part de 35 % dans les recettes brutes du chiffre de 17 200 fr par kilomètre ».
Après négociations, l'État-Belge rachète le réseau LL le [3].
Réseau
modifierÀ son extension maximum, le Liégeois-Limbourgeois exploite quatre lignes ferroviaires :
- la ligne de Hasselt à Liège (Vivegnis), actuelle section de la ligne 34 ;
- la ligne de Liers à Ans (Est), actuelle ligne 31, fermée ;
- la ligne d'Ans (Est) à Flémalle-Haute, actuelle ligne 32, fermée ;
- la ligne de Hasselt à Eindhoven, actuelles sections de la ligne 15 et de la ligne 18, fermée, se prolongeant sur le territoire des Pays-Bas.
Chronologie des ouvertures
modifier- , section de Y Beverst à Tongres (13 km)[4],[5]
- , section de Tongres à Glons (6 km)[4]
- avril, section de Glons à Liers et Ans[6]
- , section de Glons à Liers (7 km)[4]
- , section de Liers à Vivegnis (10 km)[4]
- , prolongement de Hasselt à Eindhoven (59 km)
- , embranchement de Hasselt au canal (1 km)
- , section d'Ans (LL) à Flémalle (12 km)
Le , l’État belge réalisera finalement la section de Liège-Vivegnis aux Guillemins (4 km)[7].
Matériel roulant
modifierLes Staatsspoorwegen hollandais reprennent l'exploitation en 1866 et y font circuler leur matériel jusqu'à la nationalisation du réseau situé en Belgique[8].
Avant la reprise, le Liégeois-Limbourgeois possédait douze locomotives à vapeur numérotées de 1 à 12 que les Staatsspoorwegen reprennent et affectent aux lignes belges jusqu'à leur mise hors service :
- deux 021T construites par la société de Tubize, qui finiront leur carrière comme locomotives de manœuvres en 1889 ;
- trois 230T système Vaessen livrées en 1863 par la Société de Saint-Léonard et destinées aux lignes du plateau d'Ans, à fortes déclivités. Elles sont revendues à divers firmes privées en 1878-1881 ;
- une 120T construite par Tubize en 1862 et affectée aux manœuvres, utilisée à partir de 1871 comme machine fixe aux ateliers de Tilbourg.
- quatre 120 à tender séparé rachetées en 1866 à la Société de Graffenstaden qui les avait construites pour le Chemin de fer de Libourne à Bergerac, incapable de les payer ; elles assureront des trains de voyageurs jusque 1884 ;
- deux 030 à tender séparé construites par Koechlin pour le Libourne-Bergerac et acquises en 1867. Dotées de roues d'1,50 m, elles seront reléguées aux manœuvres et disparaissent en 1884.
Notes et références
modifier- Belgique, Pasinomie, ou Collection complète des lois, décrets, arrêtés et règlements généraux qui peuvent être invoqués en Belgique, Volume 34, 1864, p. 185 intégral (consulté le 15 mars 2012)
- Belgique, Bulletin Usuel des Lois et Arrêtés, Bruylant, 1871, p. 297 intégral (consulté le 15 mars 2012).
- Belgique, Statistique générale de la Belgique: Exposé de la situation du royaume de 1876 à 1900, rédigé sous la direction de la Commission centrale de statistique, 1914 extrait (consulté le 15 mars 2012).
- (de) Site vonderruhren.de Strecke 34 Hasselt - Liège lire (consulté le 15 mars 2012).
- (nl) « Belgische Spoorlijnen : L. 34 : Hasselt - Tongeren - Liège-Guillemins », sur Spoorwegpagina's van Paul Kevers (consulté le ).
- Edouard Limauge, « Chemins de fer Liégeois-Limbourgeois », dans La bourse et les agents de change: études suivies d'un aperçu sur la lettre de change et d'une notice sur toutes les valeurs cotées a la bourse de Bruxelles, Volume 2, Ve J. Van Buggenhoudt, 1864, p. 119 lire (consulté le 15 mars 2012).
- Éric Sainte, « L 34 : Historique de la Petite Ceinture liégeoise. - ALAF », Correspondance, bulletin trimestriel de l'association Liégeoise des amateurs de chemins de fer asbl, avril-mai-juin 2003 (lire en ligne, consulté le ).
- Phil Dambly, Vapeur en Belgique. Tome 1 : des origines à 1914, Bruxelles, Blanchard, , 244 p. (ISBN 2-87202-005-5), p. 166-169.
Bibliographie
modifier- Adolphe Demeur, « 110. Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois et des prolongements - Statuts », dans Les Sociétés anonymes de Belgique en 1857, collection complète des statuts, collationnés sur les textes officiels, avec une introduction et des notes, 1863 pp. 277-282 (intégral).
- Cyrin van der Elst (entrepreneur des chemins de fer), De l'avenir des chemins de fer Liégeois-Limbourgeois, 1866 (intégral).