Conseil national de la Révolution algérienne

Le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) est créé lors du congrès de la Soummam du FLN. Il est l'organe suprême du FLN durant la guerre d'indépendance[1]. Le CNRA est seul habilité à prendre des décisions d'orientation politique, militaire, économique et sociale. Le CNRA désigne les membres du Comité de coordination et d'exécution (CCE).

Conseil national de la Révolution algérienne

Présentation
Type Assemblée monocamérale provisoire
Création
Présidence
Président Mohamed Seddik Ben Yahia (FLN)
Structure
Membres 34 (à sa création)
Groupes politiques
  • FLN : 34 sièges
Élection
Dernier scrutin Aucune

Histoire

modifier

Création

modifier

À sa création en août 1956, lors du congrès de la Soummam, le CNRA comprend trente-quatre membres, dix-sept titulaires et dix-sept suppléants. Les statuts adoptés précisent que le CNRA est « l'organisme suprême de la révolution algérienne, (...), directeur de la guerre de libération nationale, détenteur de la souveraineté du peuple algérien, et, à ce titre, constituant provisoire et organisme politique dirigeant du FLN » et qu'il « se prononce sur le cessez-le-feu à la majorité des quatre cinquièmes des membres présents ou représentés »[2].

Réunion d'août 1957

modifier

La réunion du CNRA tenue au Caire le adopte le rapport d'activités du CCE. Le CNRA s'« attache à détricoter l’essentiel des dispositifs du Congrès de la Soummam »[3] en adoptant notamment une nouvelle résolution qui stipule que tous ceux qui participent à la lutte de libération, avec ou sans uniforme, sont égaux. En conséquence il n'y a pas de primauté du politique sur le militaire ni de différence entre l'intérieur et l'extérieur. Le CNRA acte l’élargissement du Comité qui passe de 34 à 54 membres, tous titulaires désormais, et le CCE passe de cinq à neuf dirigeants[4].

Réunion d'août 1961

modifier

Le CNRA se réunit à Tripoli du 9 au 27 août 1961, pour débattre des négociations des Accords d'Évian et de l’organisation du pouvoir. Il exclut Ferhat Abbas de la présidence du GPRA, et nomme Benyoucef Benkhedda à la place[5].

Réunion de février 1962

modifier

Le CNRA se réunit à Tripoli du 11 au  ; le GPRA présente un rapport sur l'accord préliminaire des Rousses, le CNRA l'approuve à l'unanimité et donne son accord pour la poursuite des négociations[6].

Réunion de mai-juin 1962

modifier

Le CNRA se réunit à Tripoli du au  ; au premier point de l'ordre du jour, le CNRA approuve à l'unanimité les accords d'Evian. À l'entame du deuxième point, la désignation d'un bureau politique, l'ambiance est surchauffée. Pour calmer les esprits, Omar Boudaoud, président de la séance, suspend les travaux en annonçant qu'ils reprendraient le lendemain. Depuis ce jour-là, le CNRA ne s'est jamais réuni de nouveau[7].

Membres

modifier

Les membres du CNRA répertoriés comme membres à sa création[8],[9] sont marqués d'un (*) pour les titulaires et d'un (**) pour les suppléants.

Notes et références

modifier
  1. Introduction à l'étude des archives de l'Algérie, France. Armée de terre. Service historique, p. 162, 1992
  2. « Le Conseil national de la révolution algérienne examinerait prochainement les perspectives de négociations », sur Le Monde, .
  3. et La réunion du CNRA du Caire, l’anti-congrès de la Soummam, El Watan, 20 août 2017.
  4. « 20 août – 28 août 1957 : Le CNRA occulte le Caire - Algerie360 », sur Algerie360.com, (consulté le ).
  5. Pervillé, Guy, 1948- ..., Les accords d'Evian : succès ou échec de la réconciliation franco-algérienne (1954-2012), A. Colin, (ISBN 978-2-200-24907-6 et 2-200-24907-1, OCLC 826834473, lire en ligne)
  6. « Cela s'est passé un 27 février 1962 : Le CNRA vote l’accord préliminaire des Rousses (futurs accords d’Evian) », sur Babzman, (consulté le ).
  7. « Hocine Aït Ahmed (2) : de l'enlèvement aux accords d'Evian », sur Club de Mediapart, (consulté le ).
  8. « La Croix 15 novembre 1956 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  9. « Algérie 1 - Actualités, informations politiques et économiques finance algériennes en direct », sur www.algerie1.com
  10. Le moudjahid et médecin Ismaïl Mahfoud honoré à l'occasion de son centième anniversaire, site aps.dz, 6 avril 2021.
  11. M. TEMAM SUCCÈDE À M. MAHROUG AU MINISTÈRE DES FINANCES ALGÉRIEN, site lemonde.fr, 18 février 1976.
  12. Talbi Tayeb (Thaâlibi) dit Si Allal. 97 ans, ancien Moudjahid désabusé : Je voudrais voir l’Algérie enfin libre, avant de mourir !, site elwatan.com, 20 juin 2019.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier
  NODES
Note 2