Conservateur du patrimoine

corps supérieur à caractère scientifique et technique et à vocation interministérielle de la fonction publique française

Dans la fonction publique française, les conservateurs du patrimoine constituent un corps de la fonction publique de l'État, un cadre d'emplois de la fonction publique territoriale et un corps de la ville de Paris de catégorie A+.

Conservateur du patrimoine
Présentation
Forme féminine
Conservatrice du patrimoine
Codes
IDEO (France)
ROME (France)
K1602

Placés au sein ou à la tête d'institutions patrimoniales, les conservateurs du patrimoine ont pour missions d'étudier, de classer, de conserver, d'entretenir, d'enrichir, de mettre en valeur et de faire connaître le patrimoine. Ils en favorisent le partage avec les publics les plus larges. Ils participent et veillent à l'approfondissement de la recherche scientifique appliquée au patrimoine.

Caractéristiques du métier

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Les conservateurs « exercent des responsabilités scientifiques et techniques visant à étudier, classer, conserver, entretenir, enrichir, mettre en valeur et faire connaître le patrimoine ». Ils ont une activité administrative et scientifique.

Ce corps et ce cadre d'emplois ont été créés respectivement en 1990[1] et 1991[2] pour unifier des statuts auparavant différents. Le corps des conservateurs d'État s'est vu adjoindre en 2007 les anciens « conservateurs des musées d'histoire naturelle et des musées d'établissements d'enseignement supérieur ». Ce corps est désormais régi par le décret no 2013-788 du .

Le corps est divisé en trois grades : conservateur, conservateur en chef et conservateur général. Le cadre d'emploi territorial ne compte que deux grades, conservateur et conservateur en chef.

La gestion d'une partie du patrimoine écrit, notamment les livres et manuscrits et, parfois, des estampes et des photographies est confiée à des conservateurs des bibliothèques et non du patrimoine.

Recrutement

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Le recrutement des conservateurs du patrimoine est règlementairement confié à l'Institut national du patrimoine pour le compte de l'État (corps des conservateurs du patrimoine) et la Ville de Paris (corps des conservateurs de la Ville de Paris) et, en vertu d'une convention avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), pour les collectivités territoriales (cadre d'emplois des conservateurs territoriaux du patrimoine). Il prend la forme d'un concours annuel organisé indifféremment selon les employeurs (État, Ville de Paris, collectivités territoriales). Il existe la possibilité, pour un candidat, de concourir à des postes offerts par des employeurs différents et à plusieurs spécialités qui sont au nombre de cinq (archéologie, archives, monuments historiques et inventaire, musées et patrimoine scientifique, technique et naturel). La plupart des candidats se présentent dans deux spécialités afin d'accroître leurs chances.

Les épreuves des concours de l’État et de la Ville de Paris, d’une part, et des collectivités territoriales, d’autre part, sont identiques, ainsi que les jurys.

Les conservateurs du patrimoine peuvent également être recrutés au choix parmi les fonctionnaires de catégorie A ayant dix ans de services effectifs dans un service patrimonial (procédure dite « tour extérieur » pour la fonction publique d'État) ou parmi les attachés de conservation du patrimoine ayant dix ans de services effectifs (promotion interne pour la fonction publique territoriale). Des conditions de quotas fixées par les statuts particuliers en fonction des recrutements de fonctionnaires intervenus dans chaque collectivité territoriale limitent le nombre d’agents promus.

Formation initiale

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Les lauréats du concours annuel de conservateur intègrent l'Institut national du patrimoine pour une formation de 18 mois, en janvier de l'année qui suit le concours. Durant cette période, ils bénéficient d’un statut d’élève fonctionnaire et d’une appellation sensiblement différente suivant leur employeur : conservateur stagiaire pour les lauréats du concours de l’État et de la Ville de Paris (ils sont titularisés au moment de leur affectation à leur premier poste), élève conservateur pour les lauréats du concours territorial qui sont ensuite inscrits sur une liste d’aptitude puis recrutés par une collectivité territoriale sur un échelon de stage avant d’être titularisés six mois plus tard. Les « élèves conservateurs » – c’est l’appellation en vigueur pour les promotions de l’INP – sont rémunérés indifféremment par leurs employeurs durant toute leur scolarité (pour les élèves territoriaux, c’est le CNFPT qui remplit ce rôle).

Accès à l'emploi

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L’accès à l’emploi à l’issue de la formation initiale d’application de l’INP est radicalement différent suivant le statut des élèves conservateurs. Les conservateurs stagiaires de l’État et de la Ville de Paris sont aussitôt titularisés lors de leur affectation à un premier poste (en fonction de vœux exprimés en rapport avec une liste de postes vacants). En revanche, les élèves conservateurs territoriaux sont confrontés au mode de recrutement qui leur est propre, la réponse à l’offre d’emploi après inscription sur une liste d’aptitude. Si les conservateurs stagiaires de l’État et de la Ville de Paris prennent leurs fonctions dès la fin de leur scolarité, leurs collègues territoriaux doivent entreprendre une recherche d'emploi en se portant candidat aux postes ouverts par les collectivités territoriales.

Spécialités

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Les conservateurs sont répartis en cinq spécialités :

Références

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  1. Décret no 90-404 du 16 mai 1990 portant statut particulier du corps des conservateurs du patrimoine.
  2. Décret no 91-839 du 2 septembre 1991 portant statut particulier du cadre d'emplois des conservateurs territoriaux du patrimoine.

Voir aussi

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