Constance de Théis
Constance Marie de Théis, née le à Nantes, baptisée dans la paroisse Saint-Similien, et morte le à Paris, devient par son premier mariage Pipelet de Leury et, par son second mariage, princesse, puis comtesse (1803) puis à nouveau princesse de Salm-Dyck (1816) ; elle est une poétesse et femme de lettres française.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ) |
Nom de naissance |
Constance-Marie de Théis |
Surnoms |
Boileau des femmes, Muse de la Raison |
Pseudonymes |
Constance D. T. Pipelet, Constance de Salm-Dyck |
Nationalité | |
Domicile | |
Activités | |
Père | |
Fratrie | |
Conjoints |
Jean Baptiste Pipelet de Leury (d) (à partir de ) Joseph de Salm-Reifferscheidt-Dyck (à partir de ) |
|
Biographie
modifierElle est née en 1767 à Nantes[1], issue d'une famille originaire de Picardie du côté paternel et de Paris du côté maternel. Son père est Marie Alexandre de Théis (1738-1796), juge-maître des Eaux et Forêts de la ville et du comté de Nantes, procureur royal à Chauny de 1772 à 1774, puis gestionnaire de la faïencerie de Sinceny. Sa mère est Anne Marie Quillau, née à Paris, quartier de Saint-Germain-l'Auxerrois, le 5 janvier 1746 dans une famille de marchands drapier et mercier. Ses parents s'étaient mariés à Saint Germain l'Auxerrois le . Elle avait un frère aîné de deux ans, Alexandre de Théis dont le parrain fut Étienne Joseph Quillau (né à Paris le ) grand-père maternel.
Constance de Théis a grandi en Picardie[2], elle reçut une excellente éducation grâce à son père qui y joua un rôle primordial, circonstance qu'elle rappellera souvent, et se fit connaître dès l'âge de dix-huit ans par des poèmes publiés dans l’Almanach des Muses, notamment une romance intitulée Bouton de rose[3], qui eut un succès durable une dizaine d'années plus tard quand Pradher mit une musique sur les paroles que Jean Garat interprétait dans les salons du Directoire en l'honneur de Joséphine Bonaparte.
Surnommée par Marie-Joseph Chénier « la Muse de la Raison[4] », Constance de Théis fut aussi qualifiée de « Boileau des femmes ».
Elle épousa le 20 avril 1789, à Sinceny-Autreville, un chirurgien herniaire : Jean-Baptiste Pipelet de Leury, né en la paroisse Saint-Sulpice de Paris le 5 mai 1759. De leur union naquit le 27 janvier 1790 Agathe Clémence Pipelet, habituellement appelée Clémence par sa mère. Jean-Baptiste Pipelet était le fils de François Pipelet (né le 27 juin 1723 à Coucy, mort à 14 octobre 1809 à Coucy), également chirurgien herniaire, médecin de Louis XVI et du dauphin au Temple, et, pendant trente ans, maire de Coucy-le-Chateau-Auffrique ; et de Marie-Geneviève Suret.
François Pipelet était un ami de Jean-Joseph Sue, également chirurgien et père d'Eugène Sue[5] de Leury.
Le succès
modifierEn 1793, sous la Terreur, Constance quitta la capitale pour le castel familial de l'Aventure à Autreville. Elle y demeura pendant environ un an, retraite qu'elle mit à profit pour s'occuper de sa fille et écrire Sapho, sa première tragédie lyrique en vers, mise en musique par Martini. La première aura lieu le 17 décembre 1794 au théâtre des Amis de la Patrie. La pièce sera jouée plus de cent fois, soutenue par la critique.
Dès 1795, Constance Pipelet commence à être connue des milieux artistiques et culturels de Paris. La qualité de l'éloge funèbre qu'elle prononça en l'honneur de son père incite Sedaine, puis le géographe Edme Mentelle, plus tard encore Gaviniès et d'autres, à lui demander de prononcer le leur. Son cousin Paul-Louis Courier lui écrit : « Cela donne envie d'être mort quand on est de vos amis ; je me recommande à vous pour mon éloge. »
Femme engagée, passionnée, reconnue pour son talent littéraire, Constance Pipelet connaît un succès qui porte ombrage à quelques hommes de lettres en place. En 1797, dans son Épître aux femmes[1], elle répond à un célèbre poète de l’époque, Ponce-Denis Écouchard-Lebrun, qui incite les femmes à rester dans l’ombre comme dans un de ses poèmes où il écrit : « Voulez-vous ressembler aux Muses, Inspirez, mais n’écrivez pas[6] ». Sa riposte[7] provoque l'enthousiasme du monde intellectuel : c'est le premier jalon d'une carrière littéraire plus notable[1]. Elle y réclame, sur un mode logique et raisonné, une égalité harmonieuse entre hommes et femmes dans l'instruction et les tâches quotidiennes avec une pointe de féminisme moins revendicative que celle d’Olympe de Gouges. On trouve dans l'Épître : « Les temps sont arrivés, Femmes éveillez-vous... », « Différence n'est pas infériorité. »
Le 1er novembre 1797 a lieu la première de L'Hymne sur la Paix, paroles de la citoyenne Constance Pipelet, musique de Étienne Nicolas Méhul. Bonaparte se souviendra de cette poétesse qui appelle les Français à le célébrer, lui qui a rendu la paix et le bonheur à la France : « Gloire au vainqueur de l’Italie ».
En 1799, elle divorce de Jean-Baptiste Pipelet[8]. Cinq années après son premier succès dans le monde du théâtre, Constance Pipelet sort une nouvelle pièce. Mais son œuvre, Camille, ne plaît pas et n’est pas publiée[8].
Vers 1800, Stendhal l’évoque dans la Vie de Henri Brulard, après avoir été conduit par son cousin Pierre Daru à une séance d’une société de poésie que présidait Constance Pipelet : « Il était sept heures et demie du soir et la salle était fort illuminée. La poésie me fit horreur. Quelle différence avec l’Arioste et Voltaire ! Cela était bourgeois et plat (Quelle bonne école j’avais déjà !), mais j’admirais avec envie la gorge de Mme Constance Pipelet qui lut une pièce de vers. Je le lui ai dit depuis ; elle était alors femme d’un pauvre diable de chirurgien herniaire et je lui ai parlé chez Mme la comtesse Beugnot quand elle était princesse de Salm-Dyck, je crois. Je conterai son mariage, précédé par deux mois de séjour chez le prince de Salm avec son amant, pour voir si le château ne lui déplairait point trop ; et le prince nullement trompé, mais sachant tout et s’y soumettant, et il avait raison. »
Le 14 décembre 1803, « à cause des rapports de caractère et d'âme qui existent entre nous », Constance de Théis épousa en secondes noces Joseph de Salm-Reifferscheidt-Dyck[1], divorcé depuis le 3 septembre 1801 de Maria Theresa von Hartzfeld. L'origine de cette famille de princes allemands remonte au IXe siècle. Joseph de Salm est alors député du département de la Roër, chancelier de la Légion d'honneur, comte d'Empire (sera chevalier le 3 juin 1805) — ce qui lui fera perdre son titre originel de prince qu'il recouvra en 1816 — chef de la Maison de Salm-Dyck, province de la rive gauche du Rhin. Outre ses fonctions politiques, il est un savant botaniste — il décrira dans sa vie 1 500 espèces de cactus — et écrira des ouvrages sur les plantes grasses.
Joseph et Constance de Salm partageront leur temps entre le domaine de Dyck, Aix-la-Chapelle et Paris où ils reçoivent beaucoup. En 1806 le prince de Salm achète le château de Ramersdorf, puis en avril 1809 un hôtel situé 97 rue du Bac à Paris, bâti en 1722 pour être loué (en 1726 à la maréchale de Gramont, en 1732 à Le Pelletier de La Houssaye, intendant des Finances, en 1738 à François-Mathieu Molé, marquis de Champlâtreux, président au Parlement), échu par héritage aux Ségur, placé sous séquestre en 1793, puis vendu plusieurs fois; son état imposa une importants restauration menée de 1809 à fin 1811; seuls le salon de compagnie et le salon de musique reçurent deux plafonds peints — dits « arabesques » par le graveur Nicolas Ponce — qui sont demeurés intacts et dont on ne connaîtrait pas d'autres exemples à Paris (classés en 1982) ; un projet de décor conçu pour une chambre à alcôve ne fut pas exécuté. Le bronzier Thomire fournit la quincaillerie (boutons de portes et crémones des fenêtres) et les ornements des cheminées.
Le couple y tient un salon littéraire, académique et aristocratique dont l'influence sera grande lors des élections à l'Institut et à l'Académie ; ils firent décorer l'appartement du premier étage (antichambre, salon, bibliothèque) en style Empire (v. 1810) par l'architecte Antoine Laurent Vaudoyer et le peintre Jean-Jacques Lagrenée.
La comtesse y tient jusqu'en 1824 un salon littéraire très brillant[1]. Elle était liée avec son cousin Paul-Louis Courier, qui lui avait dédié en 1803 son premier ouvrage, un Éloge d'Hélène, traduit d'Isocrate. Elle recevait également Alexandre Dumas, La Fayette, Talma, Jussieu, Alexander von Humboldt, des artistes comme Girodet, Grétry, Houdon, Augustin Pajou, Pierre-Narcisse Guérin, Carle Vernet, etc. Très mélangé, son salon était ouvert aux Idéologues comme aux libéraux de la Décade philosophique, le faubourg Saint-Germain y croisait la noblesse d'Empire, et beaucoup de francs-maçons de la « loge des Neuf Sœurs » s'y retrouvaient.
Constance de Salm poursuit son activité de femme de lettres : Épître à un jeune auteur sur l'indépendance et les devoirs de l'homme de lettres (1806), Épître sur les inconvénients du séjour à la campagne (1806), Mes amis, poème inspiré d'abord par Girodet (1807), Épître à un vieil auteur mécontent de se voir oublié (1809), Épître à l'Empereur Napoléon (16 février 1810), Discours sur les voyages (1811), Épître sur la rime (1812), Épître sur la philosophie à un misanthrope qui se croit philosophe (1814). Parmi ces travaux, l'épître à Napoléon, adressée en fait à Monsieur de Méneval, son secrétaire, fut rédigée pour attirer l'attention de l'empereur sur l'injustice flagrante des articles traitant de l'adultère dans le code pénal que le Conseil d'État venait d'adopter : « Quelle main a tracé cet article barbare ? ». Elle ironise sur les conséquences fâcheuses d'un mari jaloux qui verrait des amants partout et réclame des droits et peines semblables pour homme et femme : « De quel droit un époux veut-il punir en nous ce qu'il excuse en lui ?. » Lors d'une rencontre aux Tuileries, Napoléon lui dira qu'il avait lu ses vers, qu'elle avait raison et que « c'était bien, c'était très bien » (d'avoir réagi). Il exprimera au Conseil d'État sa préférence pour le mutisme de la législation antérieure sur « cette question de canapé », mais, le texte étant déjà publié, rien ne fut modifié.
Les principaux invités du salon de Constance ont été dessinés par Antoine Chazal, en vue de l'édition d'une gravure, Une soirée chez la princesse Constance de Salm en 1806, qui montre 39 personnages identifiés par un numéro et une légende :
- 1 Mme la Psse de Salm / 2 Mlle sa fille / 3 Le Pce de Salm / 4 Vigée / 5 Martini / 6 Mentelle / 7 Pinkerton / 8 Langlois (Louis-Mathieu Langlès ?) / 9 Breguet / 10 Prony / 11 La Lande / 12 Thurot / 13 Clavier / 14 Gohier / 15 Andrieux / 16 Lemontey / 17 Courrier / 18 La Chabeaussière / 19 Lantier / 20 Ginguené / 21 Mme Dufresnoy / 22 Raboteau / 23 Gudin / 24 Millin / 25 Talma / 26 Houdon / 27 Girodet / 28 Say / 29 Naigeon / 30 Guérin / 31 Laya / 32 Pajou / 33 Vernet / 34 H. Duval / 35 Ale Duval / 36 Amaury Duval / 37 De Humboldt / 38 Decandelle / 39 de Jussieu.
Le 18 décembre 1813, sa fille Clémence Pipelet épouse le colonel et baron d'Empire Louis Bernard Francq (né le 25 août 1766 à Auxonne - mort le 4 décembre 1818 à Paris). Le couple aura trois enfants.
À la suite du traité de Paris, la Roër est restituée à l'Allemagne et le comte Joseph est fait prince de Salm. Le salon de la rue du Bac dispersé, proche de l'ex-empereur Constance de Salm n'est guère la bienvenue à la cour des Tuileries et restera de plus en plus à Ramersdorf. Elle publiera en 1817 un Discours sur le bonheur, et en 1818 Les Femmes politiques où elle dénonce l'ostracisme dont sont victimes les femmes dans ce domaine. La même année, elle fait la connaissance aux eaux à Aix-la-Chapelle de la princesse Thérèse de Mecklembourg-Strelitz devenue princesse de Thurn und Taxis par son mariage, belle sœur du roi de Prusse. Leur amitié et correspondance tiendra une place importante dans le vie et l'œuvre de Constance de Salm[9].
Des bords du Rhin, elle développe un réseau important de correspondants, cherchant à se situer comme une philosophe, un maître à penser, diffusant ses écrits et avis, reprenant son activité militante de défense des droits fondamentaux des femmes, réclamant au nom de la raison et de la justice l'accès à toutes les fonctions publiques selon ses capacités personnelles et non selon son sexe ; elle reçoit en retour une foule d'informations et moult propositions de collaboration. Mais, libérée de tout souci pécuniaire, aimant sa propre liberté et surtout voulant demeurer seule maître d'œuvre, elle refuse toute intégration à une structure associative. Dans ses cahiers, Joséphine de Théis, fille de son frère Alexandre, écrira que sa tante était franche, douée d'un rare esprit et d'un vrai talent, mais la décrira comme « colère », tranchante, orgueilleuse de sa supériorité.
Au printemps 1820, elle publie chez Arthus Bertrand une Épître à un honnête homme qui veut devenir intrigant, exprimant son indignation envers les exactions des intrigants et parvenus titrés de la Restauration. Tout le monde concerné et tous les hommes politiques le lurent tandis que la presse opta pour le silence.
Le 14 juin 1820, sa fille Clémence, veuve avec 3 enfants, est assassinée dans le château de Ramersdorf par un soldat auquel elle avait refusé mariage et argent. Des feuilles locales rapportant des faits atteignant à l'honneur de la défunte accrurent le désespoir de Constance de Salm. La princesse et amie Thérèse de Thurn und Taxis intervint directement auprès du roi de Prusse pour que la Gazette officielle de Berlin rétablisse (29/07/1820) la vérité sur cet assassinat. Constance de Salm cesse alors toute activité et s'engouffre dans une dépression réactionnelle de plusieurs années ; la princesse Thérèse s'avère un soutien moral primordial et indispensable.
Vers 1823, Constance de Salm refait des séjours à Paris, y retrouve des amis et reprend goût à la vie de salon. En 1824, elle dédie à Thérèse, son amie, Vingt-quatre heures d’une femme sensible. Commencé en 1803-1804, reprit en 1814-1815, terminé à Ramersdorf, ce qu'elle nommait « son petit roman » est une suite de 46 lettres écrites, sauf une, par une amante blessée et angoissée, exprimant et décrivant une palette de sensations. Le succès est important en France comme dans d'autres pays européens.
En 1824, elle donne au Moniteur des Stances sur le romantique et la vieille école où elle se situe comme un auteur classique et non dans le mouvement romantique. En 1828, parait chez Didot une Épître sur l'esprit et l'aveuglement du siècle louangée par les journaux. La même année, elle décide de reporter sine die Des Allemands comparés aux Français dans leurs mœurs, usages, vie intérieure et sociale que des journalistes allemands avaient considéré comme dévalorisant pour les femmes allemandes. En 1829, Constance de Salm publie à Aix-la-Chapelle la première édition de 173 Pensées. Dans l'édition de 1835 chez Arthus Bertrand, il y en aura 317. Même nombre chez Firmin Didot pour la 3e édition de 1838, mais on en trouve 324 dans le tome 4 des Œuvres complètes publiées en 1842 et 483, réparties en trois parties, dans l'édition posthume de 1846[10]. Sous forme de pensées style La Bruyère, l'ouvrage eut, dès sa première édition un grand succès et fut rapidement réédité. Elle y traite avec conviction et authenticité de l'éducation négligée de la Femme, de l'attitude dominante des hommes et des problèmes majeurs de la société de l'époque. En 1832, Sédillot et Didot publie une Épître aux souverains absolus venant en écho aux désordres et menaces en Europe et rappelant les injustices faites aux Femmes. En 1833, Firmin Didot édite Mes 60 ans poème de 12 000 vers que Constance de Salm considère comme son œuvre-maîtresse. Elle y dépeint sa vie, son histoire littéraire, ses luttes et sa passion pour le respect de chacun. En 1837, Constance de Salm publie chez Didot des stances Je mourrai comme j'ai vécu où elle réaffirme ses valeurs de loyauté et ses combats contre l'injustice et pour l'égalité entre Homme et Femme.
Constance de Salm meurt le 13 avril 1845[11] en son domicile du 3bis, rue Richer à Paris, que selon Lemaire (cf, bibliographie) elle aurait troqué en 1824 contre son grand hôtel de la rue du Bac. Elle fut inhumée dans un monument en forme de sarcophage en première ligne du chemin Monvoisin au cimetière du Père-Lachaise, 26e division.
Son portrait est aujourd'hui à l'Art Institute of Chicago ; il existe également un portrait d'elle « en médaillon » par David d'Angers (photographié fin 1987 sur la cheminée de la bibliothèque de l'hôtel de la rue de Bac par Roland Beaufre - cf. bibliographie).
Œuvres
modifier- Sapho, opéra, musique de Jean Paul Égide Martini, Paris, Théâtre-Louvois, 14 décembre 1794.
- Épître aux femmes, Paris, Desenne, (Wikisource)
- Rapport sur les fleurs artificielles de la citoyennes Roux-Montagnac, 1798.
- Camille, ou Amitié et imprudence, drame en 5 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, 1800.
- Rapport sur un ouvrage du citoyen Théremin, intitulé : De la condition des femmes dans une république, 1800;.
- Épître à un jeune auteur sur l'indépendance et les devoirs de l'homme de lettres, 1806.
- Précis de la vie de Sapho, 1810.
- Poésies, 1811, in-8.
- Poésies, 1814, in-8.
- Vingt-quatre heures d'une femme sensible, roman, 1824, in-8.
- Vingt-quatre heures d’une femme sensible, Paris, Didot, (Wikisource)
- réédition en 2007 aux éditions Phébus (ISBN 2752902484).
- édition en 2012 de la lecture intégrale en livre-audio voix et harpe aux éditions Autrement dit - Les Belles Lettres (ISBN 9782874450860)
- Poésies, 1825, 2 vol. in-18.
- Fragment d'un ouvrage sur l'Allemagne, 1826.
- Pensées, Aix-la-Chapelle, 1829, in-12 :
- Pensées, Paris, Didot, (Wikisource)
- rééd. par Jean-Baptiste Sanson de Pongerville, 1846, in-8.
- Mes Soixante ans, Paris, Didot, 1833.
- Œuvres, Paris, Didot, 1835.
- Œuvres complètes, Paris, 1842, 4 vol. in-8.
Œuvres d'art en rapport
modifier- Buste par Jean-Antoine Houdon, plâtre original (Sotheby's, 14 octobre 2021[12]), musée du Louvre
- Buste drapé par Jean-Antoine Houdon, marbre, collection privée
- Médaillon de bronze par David d'Angers, musée des Beaux-Arts d'Angers, musée du Louvre
- Portrait dessiné par Girodet, collection privée (lithographié en 1837)
- Portrait peint par Jean-Baptiste Desoria, Art Institute de Chicago
- Décor peint de deux salons de l'hôtel de Salm-Dyck à Paris, classé monument historique
- Album amicorum de la princesse de Salm, contenant 66 dessins originaux, par Girodet, Jean-Jacques Lagrenée, Carle Vernet, Antoine Vaudoyer, Vivant Denon, Jean-Claude Naigeon, Joseph-Marie Vien, ainsi que le dessin d'Antoine Chazal représentant les principaux commensaux du salon de Constance (Sotheby's, 14 octobre 2021[12]), musée du Louvre
Bibliographie
modifier- Robert Bied, « Le Rôle d'un salon littéraire au début du XIXe siècle : les amis de Constance de Salm », Revue de l'Institut Napoléon, no 113, p. 121-160
- G. Castil-Cagarriga, « Madame la princesse de Salm », Revue des deux mondes, mai-juin 1957, p. 317-322.
- L.-M. de F***, Notice sur la vie et les travaux littéraires de Mme la princesse de Salm-Dyck, Paris, 1843, in-8.
- Philippe Jullian, « 150 ans après la Princesse de Salm », Connaissance des arts, juin 1976, p. 84-89.
- Catriona Seth, « La femme auteur, stratégie et paradigmes. L'exemple de Constance de Salm », La Littérature en Bas-bleus, sous la direction d'Andrea Del Lungo et Brigitte Louichon, Paris, Garnier, 2010.
- J.-M. Quérard, La France littéraire, Paris, 2e éd., t. VIII, p. 414-418.
- Martine Lauzon, Une moraliste féministe : Constance de Salm, mémoire de maîtrise, Montréal, Université McGill, juillet 1997.
- Jeanne Pouget-Brunereau, "Presse féminine et critique littéraire [Texte imprimé] : leurs rapports avec l'histoire des femmes de 1800 à 1830", Paris, Bibliothèque Marguerite Durand, 2 vol., 1994, cote 4° 1414 1415, (suite d'une thèse soutenue en 1993), t. 1: p. 104-105 et t. 2: p. 437-448. (Étude de la critique littéraire dans des journaux de presse féminine et de son importance sur l'histoire des femmes pendant les trente premières années du XIXe siècle, avec Annexes intéressantes). Cette étude a été imprimée en 2000 et se trouve à la BnF mais les Annexes et la Bibliographie ont été écourtées par l'éditeur.
- Jean-Baptiste Sanson de Pongerville, préface de son édition des Pensées (voir supra).
- Catriona Seth, « Les Muses de l'Almanach. La poésie au féminin dans l'Almanach des Muses », Masculin/Féminin dans la poésie et les poétiques du XIXe siècle, sous la direction de Christine Planté, Lyon, PUL, 2002, p. 105-119.
- Catriona Seth, 2010 « La femme auteur : stratégie et paradigmes. Le cas de Constance de Salm», La littérature en Bas-Bleus, éd. Brigitte Louichon & Andrea Del Lungo, Paris, Garnier, 2010, p.195-213.
- Évelyne Sullerot, Histoire de la presse féminine, Paris, 1966, p. 94.
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, tome II, p. 1812.
- Biographie universelle..., éd. augmentée, 1854-1865, tome 37, p. 526-528.
- Nouvelle Biographie générale, 1867, tome 43, p. 196-198.
- Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1865-1876, tome XIV, p. 128.
- Constance de Salm. Cahiers Roucher-André Chénier no 29 - 2010, p. 1-210. Articles de Christine É, Catriona Seth, Lesley H. Walker, Jean-Noël Pascal, Michèle Crogiez, Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval, Jérôme Dorival, Geneviève Goubier, Huguette Krief.; Jean-François Lemaire, Chez Constance de Salm ("L'objet d'Art", numéro de fin 1987, ill. de photos de Roland Beaufre, pp 84 à 93).
Notes et références
modifier- Jérôme Dorival, « Salm, Constance de (née de Théis) [Nantes 1767 - Paris 1845] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3820-3821
- (de) Gabriele B. Clemens, Malte König et Marco Meriggi, Hochkultur als Herrschaftselement: Italienischer und deutscher Adel im langen 19. Jahrhundert, Walter de Gruyter, (ISBN 978-3-11-023569-2, lire en ligne), p. 264 :
« Sie wuchs in der Picardie auf, wo ihr Vater, ein maître des eaux et forêts, ihr eine exzellente Erziehung angedeihen Ließ - ein Umstand, an den die Schriftstelerin in ihren Werken oft erinnern sollte. »
- Publiée en 1785 dans l’Almanach des Grâces.
- Geneviève Fraisse a repris ce surnom en titre de son livre sur les lendemains de la Révolution Française : Muse de la raison, démocratie exclusive et différence des sexes, 1989, Paris, Folio-Gallimard, 1995, p177-218.
- C'est d'après ce nom, sous lequel elle intervenait au Lycée, qu'Eugène Sue forma le mot pipelette pour désigner une femme bavarde, imaginant dans Les Mystères de Paris un couple de concierges nommés Alfred et Anastasie Pipelet.
- Ponce-Denis Écouchard-Lebrun, « Ode aux belles qui veulent devenir poètes », L'Esprit des journaux francois et étrangers..., , p. 245-246 (lire en ligne)
- Héloïse Morel, « Constance-Marie de Théis » [https://www.radiocampusparis.org/emission/oVz-du-cote-des-autrices/JqLP-du-cote-des-autrices-constance-de-salm archive], sur SIEFAR, (consulté le )
- (en) Nadine Berenguier, « Publish or Perish! Constance de Salm's Identity Crisis and Unfulfilled Promise », Dix-Neuf, vol. 21, no 1, , p. 46–68 (ISSN 1478-7318, DOI 10.1080/14787318.2017.1278968, lire en ligne, consulté le )
- La correspondance de Constance de Salm (1867-1845)
- Constance de Salm, Pensées de la princesse Constance de Salm (Nouvelle édition augmentée d'une 3e partie inédite), Paris, A. René, (lire en ligne)
- Notice de la BnF
- lire en ligne sur Sotheby's, vente autour de la princesse de Salm
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- La correspondance de Constance de Salm (1767-1845)