Coproduit

produit généré en même temps qu’un autre lors du traitement de la même entrée, notamment dans l’industrie

En économie, un coproduit est une matière créée de façon inévitable par le processus de fabrication d'un autre produit. A titre d'exemple, la saponification, procédé chimique de production du savon, produit également de la glycérine. Ainsi, une entreprise de savonnerie produit aussi obligatoirement une certaine quantité de glycérine, non ajustable (proportionnelle à la production de savon), mais ce produit est utilisé par d'autres industries, et peut donc être vendu.

Différence avec déchet et sous-produit

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La différence entre un coproduit et un sous-produit est la présence, pour le premier, d'un marché capable d'absorber toute la production[1],[2]. Ce marché garantit la valorisation totale du coproduit, et définit un prix en fonction de ses caractéristiques qualitatives. Ce marché permet aussi l'existence de plusieurs opérateurs intermédiaires[2].

Déchet, coproduit et sous-produit[2]
Déchet Sous-produit Coproduit
Intéret économique pour le producteur Coût Gain marginal Gain nécessaire
Valorisation Aucune Certaine
Partielle, spécifique ou locale
Systématique
Totale
Valeur intrinsèque Aucune Dépend du contexte Fixée par le marché

En conséquence, le statut peut changer avec le temps. Un exemple classique est le raffinage du pétrole. Quand cette industrie était naissante, à la fin du 19e siècle, le pétrole était raffiné principalement pour produire du kérosène destiné aux lampes. L'essence fatalement produite en association avec le kérosène était un coproduit de faible valeur, voir un déchet, car son marché était minime. Certaines raffineries déversaient directement les excédents d'essence invendables dans les rivières ou dans la mer. Avec le développement de l'automobile, qui a commencé à l'extrême fin du siècle, l'essence est devenu un produit au moins aussi recherché que le kérosène[3].

Inélasticité de l'offre

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L'offre d'un coproduit est proportionnelle à la production du produit principal. Cela se traduit par une très faible élasticité de l'offre : il n'est guère possible d'augmenter ou réduire l'offre en réponse à la demande. En conséquence, les quantités fluctuent faiblement malgré de fortes variations des prix[4].

Exemples

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Références

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  1. (en) Raymond L. Paquin, Timo Busch et Suzanne G. Tilleman, « Creating Economic and Environmental Value through Industrial Symbiosis », Long Range Planning, vol. 48, no 2,‎ , p. 95–107 (DOI 10.1016/j.lrp.2013.11.002, lire en ligne, consulté le )
  2. National Research Council. Board on Agriculture and Natural Resources et National Research Council. Board on Energy and Environmental Systems, Renewable fuel standard : potential economic and environmental effects of U.S. biofuel policy, National Academies Press, (ISBN 978-0-309-18751-0, 0-309-18751-6 et 978-0-309-18752-7, OCLC 777953918, lire en ligne)
  3. (en-US) « Waste, residue and by‐product definitions for the California Low Carbon Fuel Standard », sur International Council on Clean Transportation (consulté le )
  4. Claude Leymonie et Paul Lacombe, « La diffusion préférentielle du fer radioactif dans les joints de grains du fer alpha et ses relations avec la structure des joints », Revue de Métallurgie, vol. 54, no 9,‎ , p. 653–662 (ISSN 0035-1563 et 1156-3141, DOI 10.1051/metal/195754090653, lire en ligne, consulté le )
  5. « Helium, its extraction and purification », sur onepetro.org, onepetro (consulté le )
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