Un corps beltien est une excroissance que certaines espèces d'Acacia et d'autres genres apparentés développent au bout des pétioles de leurs feuilles. On considère que les corps beltiens résultent d'une coévolution entre les espèces végétales qui les produisent et certaines espèces de fourmis. En effet, ces dernières se nourrissent des corps beltiens et tiennent les herbivores à distance.

Corps beltiens d'A. cornigera.

Ces structures ont été nommées en l'honneur de Thomas Belt (en), naturaliste anglais qui a été le premier à les décrire[1].

Composition

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Les corps beltiens sont riches en lipides, en glucides et en protéines[2],[3].

Rôle écologique

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Certaines espèces de fourmis sont intimement associées à certaines espèces d'Acacia. C'est notamment le cas d'espèces du genre Pseudomyrmex[4].

L'araignée sauteuse Bagheera kiplingi, seule espèce d'araignée considérée herbivore, se nourrit essentiellement de corps beltiens[5].

Références

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  1. Belt, T. 1874. The Naturalist in Nicaragua. E. Bumpas: London.
  2. Rickson, F.R. 1975. The ultrastructure of Acacia cornigera L. beltian body tissue. American Journal of Botany 62(9):913-922.
  3. Heil, M., B. Baumann, R. Kruger, K.E. Linsenmair. 2004. Main nutrient compounds in food bodies if Mexican Acacia ant-plants. Chemoecology 14(1):45-52.
  4. Gomez-Acevedo, S., R.-A. Lourdes, A. Delgado-Salinas, S. Magallon & L.E. Eguiarte. 2010. Neotropical mutualism between Acacia and Pseudomyrmex: Phylogeny and divergence times. Molecular Phylogenetics and Evolution 56(1):393-408.
  5. Meehan, C.J., E.J. Olson, M.W. Reudink, T.K. Kyser et R.L. Curry. 2009. Herbivory in a spider through exploitation of an ant–plant mutualism. Current Biology 19(19):R892-R893 DOI 10.1016/j.cub.2009.08.049

Voir aussi

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