Cunfin
Cunfin est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
Cunfin | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Barséquanais en Champagne |
Maire Mandat |
Virginie Richard 2020-2026 |
Code postal | 10360 |
Code commune | 10119 |
Démographie | |
Population municipale |
174 hab. (2021 ) |
Densité | 5,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 32″ nord, 4° 40′ 08″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 376 m |
Superficie | 33,12 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Seine |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierFontette | Villars-en-Azois (Haute-Marne) |
|||
Verpillières-sur-Ource | N | Lanty-sur-Aube (Haute-Marne) | ||
O Cunfin E | ||||
S | ||||
Grancey-sur-Ource (Côte-d'Or) |
Autricourt (Côte-d'Or) |
Riel-les-Eaux (Côte-d'Or) |
Cunfin compte 25 hectares d'appellation d'origine contrôlée champagne. Son altitude minimale est de 209 mètres, l'église se situe à 257 mètres.
Il est sur la voie romaine de Lasticum à Bar-sur-Aube ou voie de Bar.
Hydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Landion, le ruisseau de Beaumont, le Fossé 01 de la Tête au Loup et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
Le Landion, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Ource à Verpillières-sur-Ource, après avoir traversé deux communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | 0,4 | 2,7 | 5 | 8,6 | 11,7 | 13,7 | 13,6 | 10,4 | 7,5 | 3,6 | 1,2 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 3 | 3,8 | 7,1 | 10,2 | 13,9 | 17,3 | 19,5 | 19,4 | 15,5 | 11,5 | 6,6 | 3,7 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,6 | 7,2 | 11,5 | 15,4 | 19,2 | 22,8 | 25,4 | 25,2 | 20,6 | 15,5 | 9,6 | 6,3 | 15,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−21 17.01.1985 |
−17 25.02.1986 |
−16,4 01.03.05 |
−6 12.04.1986 |
−1 03.05.1981 |
1,2 04.06.01 |
4 04.07.1984 |
4,2 28.08.1998 |
0,5 29.09.1981 |
−5,3 30.10.1997 |
−10,9 24.11.1998 |
−17,3 20.12.09 |
−21 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,2 05.01.1999 |
23,1 27.02.19 |
25,7 31.03.21 |
30,6 30.04.05 |
32,5 27.05.05 |
36,8 27.06.19 |
41 31.07.1983 |
40,5 12.08.03 |
34,5 14.09.20 |
30,5 02.10.23 |
23,2 07.11.15 |
18,5 16.12.1989 |
41 1983 |
Précipitations (mm) | 81 | 67,9 | 66,6 | 65,1 | 78,7 | 63,9 | 73,4 | 65 | 69,9 | 88 | 87,5 | 93,4 | 900,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,6 0,3 81 | 7,2 0,4 67,9 | 11,5 2,7 66,6 | 15,4 5 65,1 | 19,2 8,6 78,7 | 22,8 11,7 63,9 | 25,4 13,7 73,4 | 25,2 13,6 65 | 20,6 10,4 69,9 | 15,5 7,5 88 | 9,6 3,6 87,5 | 6,3 1,2 93,4 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Cunfin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,6 %), terres arables (18,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %), prairies (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), zones urbanisées (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierDu latin Confinium, de confinis avec le suffixe -ium, (« Contigu, voisin »).
Histoire
modifierDes cercueils de pierre gallo-romains ont été découverts dans un cimetière où ont été retrouvées des épées et médailles[14].
Le village est connu comme étant un arrêt de saint Bernard sur le chemin de Molesme à Clairvaux où il fit deux miracles sur un enfant boiteux et une femme aveugle.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube, du bailliage principal de Chaumont et du bailliage seigneurial de la Ferté-sur-Aube.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 174 habitants[Note 3], en évolution de −5,43 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifierLe finage de la commune est couvert de forêts où prennent naissance de nombreuses sources (certaines seraient miraculeuses[réf. nécessaire]). Il y a également une statue de la Madone ainsi que la chapelle Sainte-Anne datant de XIIe siècle. En suivant le ruisseau qui traverse le village, on accède aux anciens lavoirs. Près du cimetière où plusieurs soldats de la Première Guerre mondiale reposent se situe l'église Saint-Maurice construite en 1737-1739[21].
Personnalités liées à la commune
modifier- L'abbé Maurice Tynturié[réf. nécessaire].
- Bernard de Clairvaux qui passa à Cunfin et prêcha sous un chêne majestueux à côté de la chapelle Sainte-Anne[réf. nécessaire].
- Joseph Raybaudi, instituteur de 1962 à 1967 (avec son épouse Michèle Raybaudi également institutrice). Il créa à Cunfin une des toutes premières MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) du département et organisa un camp de vacances en Provence (à Coudoux) pour les enfants de l'école publique.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Cunfin » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Cunfin », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le Landion »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cunfin_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cunfin_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Socard, Revue critique, 16.
- Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599923
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Marguerite Beau, Essai sur l'architecture religieuse de la Champagne méridionale auboise hors Troyes, La Renaissance, 1991
Bibliographie
modifier- Claude Paris, Déclin d'une commune française - Cunfin en Champagne, thèse de maîtrise de sociologie rurale réalisée sous la direction de Mesdames EIZNER et GROSHENS (Université PARIS X - NANTERRE - Sciences sociales et administration - Année 1985/1986).
- Maurice Tynturié, Notice historique sur le bourg de Cunfin : suivie d'un grand nombre de notes sur les communes environnantes, savoir La Ferté-sur-Aube, Verpillières, Fontette, Saint-Usage, Villars, Lanty, Riel-les-Aulx, Autricourt et Grancey-sur-Ource, Langres, (réimpr. 2004 (BNF 39196772)), 139 p. (BNF 31508212, lire en ligne).
- Paul Passy, Les Restes d'un patois champenois à Cunfin-en-Bassigny (Aube), Cinquantenaire de l'Ecole des hautes études. Sciences historiques et philologiques, II, pp. 237-251, c., Paris, .
Lien externe
modifier- Site non officiel de la mairie de Cunfin
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :