Diego Fusaro
Diego Fusaro, né le à Turin, est un essayiste italien.
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Essayiste, traducteur, blogueur, personnalité médiatique |
A travaillé pour | |
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Directeurs de thèse |
Andrea Tagliapietra, Pier Paolo Portinaro (d) |
Site web |
(it) www.diegofusaro.com |
Biographie
modifierCarrière
modifierÉlève de Costanzo Preve et Gianni Vattimo, il est diplômé à Turin en histoire de la philosophie, et obtient un doctorat en philosophie de l'histoire à l'Université Vie-Santé Saint-Raphaël de Milan, avec une thèse sur Reinhart Koselleck[1].
Un temps chercheur à l'Université de Bielefeld (Allemagne)[1], Diego Fusaro se réclame entre autres de Karl Marx et d'Antonio Gramsci, mais aussi de Giovanni Gentile et Martin Heidegger[2]. Il a également travaillé sur la pensée de Johann Gottlieb Fichte, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, et sur l'histoire des concepts[1].
Il a publié plusieurs essais chez Bompiani, Feltrinelli et Einaudi[2], dirige la série philosophique "I Cento Talleri” de la maison d'édition Il Prato et est chroniqueur pour La Stampa et Il Fatto Quotidiano[1].
Pensée politique
modifierIl considère que l'opposition entre la gauche et la droite est dépassée à l'époque du capitalisme financier et du mondialisme, réunissant dans ses écrits et dans ses intervention un discours de gauche nationale, des idées de la droite sociale et des sous-entendus complotistes[2].
Il s'oppose à l'euro, critique une dictature financière, que George Soros incarne à ses yeux, dénonce la théorie du genre, s'inquiète de l'immigration massive[3] et soutient les mouvements anti-vaccination[2].
Sa jeunesse et son style lui vaut une forte présence télévisuelle et une notoriété médiatique[3].
Il contribue à forger la pensée du Mouvement 5 étoiles (M5S) et, selon certains, a conçu l'entente entre la Lega et le M5S[4], [5]. Proche du courant d'extrême-droite Nouvelle Droite d’Alain de Benoist, il est qualifié par la philosophe Donatella di Cesare de « philosophe de téléréalité », xénophobe et antisémite[3]. L'historien Steven Forti l'assimile à la mouvance rouge-brun[2].
En 2018, il participe à des réunions, dont la fête nationale à Grosseto, du groupe nationaliste-révolutionnaire et néofasciste Casa Pound, pour lequel il écrit dans les colonnes de son hebdomadaire, Il Primato Nazionale[2].
En 2019, il lance la création du parti populiste et conservateur Vox Italia, issu d'une scission du Mouvement 5 étoiles[6], puis Ancora Italia après le rapprochement de deux dirigeants avec le parti Italexit de Gianluigi Paragone[7].
Publications
modifierOuvrages disponibles en français
modifier- Diego Fusaro (trad. de l'italien par Damien Bondavalli et Denis Collin), L'Europe et le Capitalisme : Pour rouvrir le futur [« Europa e capitalismo: per riaprire il futuro »], Milan/Paris, Éditions Mimésis, coll. « Philosophie » (no 41), , 120 p. (ISBN 978-88-6976-007-5).
- Diego Fusaro (trad. de l'italien par Alessandro Leiduan, préf. Gianni Vattimo), Encore Marx ! : Le spectre qui revient, Nice, Éditions Ovadia, coll. « Chemins de pensée », , 180 p. (ISBN 978-2-36392-292-2).
- Diego Fusaro (trad. de l'italien par Marianne Corvellec), Mondialisation malheureuse : Onze thèses philosophiques sur le faire-monde du marché, Nice, Éditions Ovadia, , 240 p. (ISBN 978-2-36392-437-7).
Notes et références
modifier- (en-US) « Dipartimenti », sur IASSP (consulté le )
- (it) « Un fantasma si aggira per l’Italia: il rossobrunismo », sur Rolling Stone Italia, (consulté le )
- « Le cas Fusaro », sur Le Grand Continent, (consulté le )
- Alphonse Moura, « Emmanuel Macron face au défi italien », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Emmanuel Defouloy, « La Gauche et l'Immigration », sur land.lu, (consulté le ).
- (it) « Perché Vox, il nuovo partito di Diego Fusaro, è una cosa seria », sur Wired, (consulté le )
- (it) « Vox Italia, Fusaro: "Paragone ha una sola 'issue', fuori dall'euro e dall'UE" », sur Affaritaliani.it (consulté le )
Liens externes
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- (it) Site officiel