Une douairière est, en droit ancien (conventionnel ou coutumier), une veuve d'un milieu aristocratique jouissant d'une partie des biens de son défunt mari qui constituent son douaire.

L'impératrice douairière Cixi, de la dynastie des Qing.

Le sort de la douairière se distingue de celui d'un prince apanagé qui dispose pour sa part d'un apanage constitué pour subvenir à ses besoins. Le douaire se distingue également de la dot, qui est constituée au profit de l'épouse à l'occasion de son mariage.

Si le défunt mari régnait ou portait un titre, on parle d'impératrice douairière, de reine douairière, de duchesse douairière... Une reine douairière est parfois appelée reine mère lorsqu'elle est la mère du souverain en titre. Le terme n'a alors que peu de rapport avec un éventuel douaire et constitue une précision utile lorsque deux femmes portent le même titre.

Histoire

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Liste chronologique de quelques impératrices douairières

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Chine :

  • Cixi devint impératrice douairière de Chine en 1861, date à laquelle son fils monte sur le trône, ce qui lui donne la prééminence sur toutes les autres épouses et concubines laissées par le monarque précédent et justifie ce titre que lui donnent les historiens ;
  • Longyu.

Russie :

Empire du Japon

Empire français

Liste chronologique de quelques reines douairières

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Liste chronologique de quelques princesses douairières

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Liste chronologique de quelques duchesses douairières

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Liste chronologique de quelques comtesses douairières

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Contesta sans succès, en 1119, la désignation de Charles Ier de Flandre comme comte de Flandre.
Céda, après 1199, certains de ses droits (dont ceux sur Château-du-Loir) à Guillaume des Roches, sénéchal.
Contesta sans succès avec d'autres, en 1606, l'héritage de Claude de la Trémoïlle.
  • Marie Thérèse de Broglie, comtesse douairière de Lameth
Fut marraine, en 1768, de la cloche de l'église de Bresle (village de la Somme).

Littérature

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Le terme de « douairière » apparaît, entre autres, chez :

  • Malherbe, qui l'utilise dans le titre d'un poème :
« A madame la princesse douairière, Charlotte de la Trémouille »[3].
  • La Fontaine, qui l'utilise dans le titre d'une de ses pièces poétiques :
« Pour Mignon, Chien de S A R Madame la Duchesse Douairière d'Orléans ».
Le mot douairière est employé deux fois dans « Les 3 messes basses ».
Le terme est employé à de nombreuses reprises en référence à Henriette-Marie de France, veuve de Charles Ier, roi d'Angleterre.
La douairière est la grand-mère d'Auguste de Maulincour.

Notes et références

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  1. Requeste de Madame la princesse Douairière pour la justification de ... ses enfans, , 22 p. (lire en ligne).
  2. https://www.persee.fr/doc/shf_0000-0000_1904_num_5_1_997_t2_0138_0000_8 : "Négociations de Maximilien avec Edouard IV, par l'entremise de la duchesse douairière de Bourgogne, Marguerite d'York (juillet-octobre 1480)", dans Mémoires de Messire Philippe de Comines (Commynes), éditées par N. Lenglet Du Fresnoy, III, 576-587, 603-617 [note bibliographique]" Molinier Auguste Collections numériques de la Sorbonne / Année 1904 / 5 / p. 138
  3. François de Malherbe, Œuvres de Malherbe,, , 660 p. (lire en ligne), p. 68.

Annexes

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Voir aussi

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Liens externes

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