Enfer de la Bibliothèque nationale

sections de la bibliothèque nationale interdites au public

Les Enfers de la Bibliothèque nationale sont, en France, des enfers, remontant au XIXe siècle, ayant perduré dans au moins deux départements de la Bibliothèque nationale : l'enfer du département des Estampes et l'enfer de la Réserve du département des Imprimés, sans oublier la « réserve spéciale » de l'Arsenal.

L'une des tours du site Tolbiac, marquée par un « X » (symbole de la pornographie, notamment dans le classement X), à l'occasion de l'exposition L'Enfer de la Bibliothèque : Éros au secret, en 2007-2008.

Histoire

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La constitution de l'Enfer est une « genèse en paliers »[1], qui trouve ses origines sous l'Ancien Régime, son nom sous la monarchie de Juillet et son catalogue sous la Troisième République. Sa mise en place a donné lieu à différentes hypothèses de création, Guillaume Apollinaire datant sa création sous le régime du Premier Consul, Bonaparte, « sur le modèle de l'Enfer du Vatican »[2], alors que Pascal Pia, doutant que des dirigeants issus de la Révolution aient pu mettre en place un dispositif calqué sur l'Index du Vatican, postule pour une instauration à la toute fin du Second Empire[3]. Les années 1980 voient une multiplication d'études de la part de conservateurs de la Bibliothèque nationale, qui apportent alors un regard « neutre et bienveillant »[4] sur l'Enfer, permettant d'affiner une généalogie plus précise. En effet, Alain Gourdon, administrateur général de la Bibliothèque nationale, passe une commande d'articles consacrés à l'Enfer, publiés dans la Revue de la Bibliothèque nationale[5].

Les origines d'une mise à l'écart : l'Ancien Régime

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L'ouvrage du Marquis de Sade, Justine ou les Malheurs de la vertu, publié en 1791, sera conservé dans l'Enfer de la Bibliothèque nationale, comme une grande partie de l'œuvre de Sade.

À la fin du XVIIe siècle, sous l'Ancien Régime, Nicolas Clément, alors garde de la Bibliothèque royale, entreprend une classification des ouvrages imprimés en vue d'imprimer et de publier un catalogue, référençant ainsi les ouvrages en possession de la Bibliothèque. Il sépare alors les ouvrages religieux qualifiés d'orthodoxes (auxquels il donne alors la cote D) des livres hétérodoxes, cotés en D2 . Par similitude, les Belles-Lettres voient s'appliquer un découpage similaire : la poésie est cotée à la lettre Y, alors que les romans trouvent leur place à la sous-cote Y2 [6],[7]. Une trentaine d'années plus tard, le catalogue, remanié par le garde des Imprimés l'abbé Sallier, est imprimé en plusieurs volumes : ceux consacrés aux Belles-Lettres paraissent en 1750 : dans une section à part, l'appellation des « ouvrages licencieux » fait son apparition, « elle représente dès lors le premier noyau de ce qui deviendra l'Enfer de la bibliothèque »[6].

 
« Jeannette » de Tony Johannot faisant partie d'un corpus de huit lithographies éditées entre 1830 et 1852 pour les chansons de Pierre-Jean de Béranger, conservées dans l'Enfer

On retrouve dans cette section, entre autres, Le Premier Acte du synode nocturne des tribades de Guillaume de Reboul ou encore L'Histoire du prince Apprius de Pierre Godard de Beauchamps. Au nombre de 34 au moment de la parution du catalogue, les livres qualifiés d'obscènes et de licencieux continuent d'arriver à la Bibliothèque royale. Ils sont alors rangés et conservés à part, dans un meuble à tiroir, comme en témoignent les mentions « cabinet » ou « cab. » sur le catalogue[8], le règlement de l'époque interdisant la communication des ouvrages contraires à la religion ou aux mœurs[9]. Jeanne Veyrin-Forrer estime à une cinquantaine le nombre de romans considérés comme licencieux au cours de l'Ancien régime[10].

Instauration et développement à la Bibliothèque nationale (1844–1913)

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La Révolution française entraîne d'importantes confiscations révolutionnaires des biens du clergés : la Bibliothèque nationale voit alors ses collections s'enrichir. Joseph Van Praet, fils de libraire, conservateur depuis 1792, est désigné par Jean-Augustin Capperonnier pour inspecter et choisir, parmi les ouvrages saisies, ceux qui méritent d'entrer dans les collections de la Bibliothèque nationale. En 1795, Van Praet, devenu garde des livres imprimés, entreprend de sélectionner plusieurs ouvrages précieux, « à savoir les ouvrages imprimés sur vélin, les incunables, les productions des imprimeurs célèbres, les livres à figures, les reliures, les ouvrages annotés »[11]. Cette sélection de livres va être l'objet d'un déménagement important à l'automne 1836 : ces ouvrages précieux sont alors installés au premier étage de la Bibliothèque, annonçant ainsi la création de la Réserve des livres rares, où les ouvrages licencieux trouvent également leur place[11]. À partir de 1844, Paulin Richard, conservateur adjoint au Département des imprimés, entreprend une mise à jour des catalogues : il appose alors, pour la première fois, la mention « Enfer » en marge des ouvrages qualifiés de licencieux, à la fois dans la classification Y2 des romans, mais également dans d'autres segments des collections.

La première définition « officielle »[12] est donné par l'administrateur général en 1849 :

« C'est tout simplement une cachette du département des Imprimés, dont les conservateurs ont seuls la clef, et dans laquelle on enferme certaines livres fort mauvais, mais quelquefois précieux pour les bibliophiles, et de grande valeur vénale ; cet enfer est pour les imprimés ce qu'est le Musée secret de Naples pour les antiques »

— Joseph Naudet

L'Enfer des Estampes

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Shunga (estampe érotique japonaise) conservée à la Bibliothèque nationale.

Au cours des années 1840, la lithographie fait son apparition comme moyen de reproduction à de multiples exemplaires. L'image devient alors un média important de l'érotisme et de la pornographie. Le Département des Estampes reçoit et conserve des documents issus pour beaucoup de saisies de la police et de la justice, comprenant des dessins, des photographies, des caricatures ou encore des gravures. En 1870, Henri Delaborde, historien de l'art et conservateur, décide alors de séparer ces documents du reste des collections conservées dans le Département des Estampes[13].

En 1895, Henri Bouchot se charge de rédiger le catalogue des Estampes, dans lequel apparaît, sous la cote Ae, les documents de l'Enfer du département, appelé aussi la « Réserve libre »[14].

« Division Ae. — Enfer.
Les ouvrages de cette série ne se communiquent que sur l'avis du conservateur, et aux personnes qui peuvent justifier d'un travail nécessitant l'étude de certaines œuvres libres ; telles que les vases grecs, les compositions de Jules Romain, etc., etc. Les images, ou autres productions sans valeur ne se communiquent point. Le nom d'Enfer, employé ordinairement, sert en réalité à couvrir une marchandise peu curieuse en soi, le plus souvent idiotement obscène. Il vaut mieux prévenir de suite le public ; il est bien difficile à la Bibliothèque de se faire ouvrir les portes de l'Enfer dont la clef n'est d'ailleurs confiée à personne dans le service. Environ 37 numéros. »

— Henri Bouchot[15]

La Bibliothèque nationale va conserver un fonds rare et précieux de gravures et de livres illustrés érotiques japonais, appelés shunga, de l'époque d'Edo. Ces documents sont issus de trois dons importants : celui de Robert Lebaudy (1907), Georges Marteau (1916) et George Barbier (1933).

L'Enfer au XXe siècle (1913–1968)

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Le catalogue de Guillaume Apollinaire

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Page de titre du catalogue L'Enfer de la Bibliothèque nationale, publié au Mercure de France en 1913.

En 1913 paraît L'Enfer de la Bibliothèque nationale, édité par le Mercure de France[16], un catalogue recensant environ 900 ouvrages conservés dans l'Enfer de la Bibliothèque nationale. Il est à l'initiative de Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret et Louis Perceau qui, partis du constat que ces ouvrages n'étaient décrits que de manière éparse dans quelques catalogues[17] voire absents de toute bibliographie[2], ont souhaité rédiger et regrouper les notices des imprimés de l'Enfer dans un catalogue.

Les circonstances de la rédaction de cet ouvrage demeurent floues[18] néanmoins, la correspondance des trois auteurs témoigne de leur travail étalé sur quelques années[19]. Par ailleurs, Raymond-Josué Seckel évoque l'éventuelle aide de Eugène Morel et Félix Cadet de Gassicourt, bibliothécaires, ainsi que de Georges Mignot, aide-bibliothécaire, qui ont pu faciliter la communication de certains ouvrages[20].

Le catalogue a fait l'objet de deux éditions en 1913, dont la première aurait été tirée à 1 500 exemplaires[21]. En 1919, l'ouvrage est réédité par les frères Briffaut qui ont racheté les plombs au Mercure de France à la mort de Guillaume Apollinaire. Cette réédition, tirée à 2 000 exemplaires, contient une nouvelle préface signée par Fernand Fleuret et Louis Perceau[22]. Vers 1930, ces deux derniers travaillent à nouveau sur une nouvelle édition du catalogue de l'Enfer, mais celle-ci ne voit finalement pas le jour[22].

De 1968 à nos jours

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1969 : première fermeture de l'Enfer

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L'Enfer de la Bibliothèque : Éros au secret ()

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En , la BnF inaugure une exposition intitulée L'Enfer de la Bibliothèque : Éros au secret, dans laquelle elle expose près de 350 documents (livres, photographies, gravures ainsi qu'un film pornographique muet de 1921[23]) issus de ses collections. Interdite aux personnes âgées de moins de 16 ans, un gigantesque « X » rose, référence au classement X des films pornographiques, est apposé sur les quatre tours du site François-Mitterrand à Tolbiac. L'exposition retrace à la fois l'histoire même de l'Enfer et de sa constitution, tout en se consacrant aux auteurs (tels que Guillaume Apollinaire, Pierre Louÿs, Aragon ou encore Georges Bataille) et à leurs œuvres.

Enregistrant en moyenne une fréquentation de 800 entrées par jour, la fin de l'exposition, prévue initialement le , est prolongée jusqu'au [24].

L'Enfer aujourd'hui

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Aujourd'hui, il n'existe plus à proprement parler d'un véritable « enfer », dans le sens où la Bibliothèque nationale n'oriente plus des documents qualifiés de « licencieux » ou d'« obscènes » dans un endroit ou une réserve spécifique. L'Enfer historique perdure, et continue d'être alimenté par différents dons ponctuels, mais pas par la voie du dépôt légal[25]. La littérature érotique est traitée comme l'ensemble des autres ouvrages de fiction via le dépôt légal, et les ouvrages traitant de sexualité ou de pornographie sont indexés aux domaines d'étude affairant — sociologie, histoire, etc. Seules les périodiques érotiques ou pornographiques disposent d'une classification Dewey spécifique (classe 778) permettant une identification comme telle, mais ce procédé de classification est commun à l'ensemble des publications périodiques, et ne constitue pas une volonté de mise à l'écart du reste des publications reçues à la BnF[26].

Le département de l'Audiovisuel continue à traiter des DVDs pornographiques, qui sont le plus souvent des contenus vendus pour le public avec des magazines pornographiques dans les kiosques.

  • Au début du XXe siècle, l'Enfer n'était que très rarement ouvert, et les lecteurs qui étaient admis à consulter un de ses ouvrages, avec de solides recommandations, étaient isolés des autres usagers, parfois par un paravent[27].
  • Une partie des ouvrages ayant constitué l'Enfer de la Bibliothèque nationale sont désormais numérisés et donc en libre accès sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF[28].

Notes et références

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  1. Veyrin-Forrer 1987, p. 421.
  2. a et b Apollinaire, Fleuret et Perceau 1913, p. 5.
  3. Pia 1978.
  4. Seckel 2014, p. 118.
  5. Seckel 2014, p. 126.
  6. a et b Quignard et Seckel 2007, p. 15.
  7. Veyrin-Forrer 1987, p. 396.
  8. Veyrin-Forrer 1987, p. 399 et 401.
  9. Quignard et Seckel 2007, p. 18.
  10. Veyrin-Forrer 1987, p. 404.
  11. a et b Quignard et Seckel 2007, p. 21.
  12. Seckel 2014, p. 120-121.
  13. Quignard et Seckel 2007, p. 165.
  14. Quignard et Seckel 2007, p. 199.
  15. Henri Bouchot (auteur), Louis Morand (collab.) et Mme Herviant (collab.), Le Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale : Guide du lecteur et du visiteur, catalogue général et raisonné des collections qui y sont conservées, Paris, E. Dentu, , 392 p. (BNF 37071218), « Division Ae. — Enfer. », p. 17 [lire en ligne].
  16. Stora-Lamarre 1997, p. 46.
  17. Quignard et Seckel 2019, p. 219.
  18. Quignard et Seckel 2019, p. 221–222.
  19. Apollinaire 1966, p. 742–744. Ils ont échangé des lettres à propos du catalogue entre 1910 et 1913 (Voir aussi sa correspondance reçue, vol. VIII et XV).
  20. Quignard et Seckel 2019, p. 223–224.
  21. Quignard et Seckel 2019, p. 224.
  22. a et b Quignard et Seckel 2019, p. 225.
  23. S. Caillat, « A la BNF, l'« Enfer » livre ses démons », 20 Minutes, (consulté le ).
  24. Clément Solym, « L'Enfer s'éternise à la BnF : Éros tique », sur ActuaLitté, (consulté le ).
  25. Benoît Tuleu, « Érotique du dépôt légal : Le traitement des documents érotiques et pornographiques au dépôt légal », Bibliothèque(s), Association des bibliothécaires de France, vol. 81/82 « Bibliothèques roses »,‎ , p. 68.
  26. Tuleu 2015, p. 67.
  27. Quignard et Seckel 2007, p. 219.
  28. « Enfer », Gallica vous conseille, sur Gallica (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Catalogues de l'Enfer :

Correspondance d'Apollinaire à propos de l'Enfer :

  • « Fleuret (Fernand), pseud. Louvigné du Dézert. Auteur de lettres », dans Guillaume Apollinaire, Correspondance : Lettres reçues, vol. VIII : Fl-Ga, Paris, Département des Manuscrits, Bibliothèque nationale de France (NAF 27152), 421 p. (lire en ligne), p. 27–157.
  • « Perceau (Louis), auteur, avec Fernand Fleuret, de L'Enfer de la Bibliothèque nationale. Auteur de lettres », dans Guillaume Apollinaire, Correspondance : Lettres reçues, vol. XV : P-Reb, Paris, Département des Manuscrits, Bibliothèque nationale de France (NAF 27159), 421 p. (lire en ligne), p. 77–84.
  • Guillaume Apollinaire (préf. Max-Pol Fouchet), « Correspondance », dans Œuvres complètes, t. IV, Paris, André Balland et Jacques Lecat, , 975 p.  

Sources critiques sur l'Enfer :

  • Dans la Revue de la Bibliothèque nationale :
    • Françoise Gardey, « Singularités de l'Art ou l'Enfer du Cabinet des estampes », Revue de la Bibliothèque nationale, no 13,‎ , p. 7–15.
    • Jeanne Veyrin-Forrer, « L'Enfer vu d'ici », Revue de la Bibliothèque nationale, no 14,‎ , p. 22–41. Rééd. Jeanne Veyrin-Forrer, « L'Enfer vu d'ici », dans La lettre et le texte : Trente années de recherche sur l'histoire du livre, Paris, École normale supérieure de jeunes filles, coll. « Collection de l'École normale supérieure de jeunes filles » (no 34), , 484 p. (ISBN 2-85929-027-3), p. 393–421.  
    • Danielle Muzerelle, « La Réserve spéciale de la bibliothèque de l'Arsenal », Revue de la Bibliothèque nationale, no 15,‎ , p. 14–23.
    • Marie-Françoise Quignard (dir.), « Érotisme et pornographie », Revue de la Bibliothèque nationale de France, no 7,‎ (ISBN 2-7177-2117-7).
    • Michel Delon (dir.), « Libertinages », Revue de la Bibliothèque nationale de France, no 50,‎ (ISBN 978-2-7177-2646-6, lire en ligne).
  • Pascal Pia, Les Livres de l'enfer : Bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du XVIe siècle à nos jours, Paris, C. Coulet et A. Faure, , 839 p., 2 vol. (ISBN 2-902687-01-X).   Rééd. en 1 vol., Paris, Fayard, 1998, 887 p. (ISBN 2-213-60189-5).
  • Marie-Françoise Quignard (dir.) et Raymond-Josué Seckel (dir.), L'Enfer de la Bibliothèque : Éros au secret (catalogue d'exposition, site François-Mitterrand, -), Paris, BnF, , 460 p. (ISBN 978-2-7177-2379-3).   Rééd. 2019, 319 p. (ISBN 978-2-7177-2826-2).  
  • Raymond-Josué Seckel, « Vu de l'Enfer : L'Enfer et ses gardiens au XIXe siècle et après », Le Magasin du XIXe siècle, Société des études romantiques et dix-neuviémistes (SERD), no 4 « Sexorama »,‎ .  
  • Annie Stora-Lamarre, L'Enfer de la IIIe République : Censeurs et pornographes (1881-1914), Paris, Imago, , 248 p. (ISBN 2-902702-57-4).
  • Annie Stora-Lamarre, « Plaisirs interdits : L'enfer de la Bibliothèque nationale », dans Pascal Ory (dir.), La Censure en France à l'ère démocratique (1848-….), Bruxelles, Complexe, coll. « Histoire culturelle », , 357 p. (ISBN 2-87027-676-1), p. 43–52.  

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