Eve Arnold (née le à Philadelphie et morte le à Londres) est une photographe et photojournaliste américaine.

Eve Arnold
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 99 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives conservées par
Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits[1]
Archives of American Art (AAA.castgrap)
Archives of American Art (AAA.womabuil, Box 7, Folder 3)
Smithsonian Institution Archives (en) (SIA.FA08-057, Box 1 of 1)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jeunesse

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Eve Arnold naît en 1912 aux États-Unis[2]Philadelphie en Pennsylvanie). Ses parents sont des immigrants juifs d'origine russe ou ukrainienne, William Cohen (né Velvel Sklarski), rabbin, et sa femme Bessie (Bosya Laschiner). Elle vient d'une famille de neuf enfants[3],[4].

Formation et carrière

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Son intérêt pour la photographie débute en 1946, quand elle travaille pour un laboratoire photo à New York. Eve Arnold étudie la photographie de 1947 à 1948 à la New School de New York. Elle acquiert des compétences photographiques en 1948 auprès du directeur artistique de Harper's Bazaar, Alexey Brodovitch[2], qui y enseigne. Elle rejoint l’agence photo Magnum en 1951 et en devient membre à part entière en 1957[2].

Eve Arnold est surtout connue pour ses photographies de Marilyn Monroe, sur une longue durée, à partir de 1951. Une certaine complicité s'est créée au fil des ans entre elle et cette star du cinéma. « Quand nous nous sommes rencontrées », a-t-elle expliqué , « nous étions deux jeunes débutantes. Elle était une starlette et n'avait pas encore sa place dans la hiérarchie d'Hollywood. Je commençais comme photographe. Aucune de nous deux ne maîtrisait son métier, et cela a créé un lien entre nous »[5]. Plusieurs photographes sont présents par exemple sur le tournage du dernier film de Marilyn Monroe, Les Désaxés (sorti en 1961), mais ses photos sont particulièrement remarquées, montrant les tensions existant entre les différents acteurs, et donnant à voir des images crues sous le soleil d’une Marilyn Monroe assez fragile[5]. Une exposition de ces photos jusqu'alors invisibles a été montrée à la Galerie Paisible à Londres en .

Eve Arnold quitte les États-Unis au début des années 1960 avec son fils, Francis, se déplaçant en Angleterre, qui devient finalement son pays adoptif. Elle y travaille pour le Sunday Times, et commence alors à sérieusement utiliser la couleur comme un moyen pour la photographie. Non seulement Eve Arnold photographie des célébrités comme la reine Élisabeth II, Malcolm X ou Margaret Thatcher[2],[5], mais elle réalise aussi des photos en Chine communiste, par exemple, ou encore de l'apartheid en Afrique du Sud[5].

En 1980 a lieu sa première exposition, qui montre son travail photographique fait en Chine, au Brooklyn Museum à New York. La même année, elle reçoit le Prix pour l'ensemble des réalisations de l'American Society of Magazine Photographers. En 1995, elle est faite membre honoraire de la Royal Photographic Society et élue Maître Photographe par le Centre international de photographie de New York. Elle a aussi fait une série de portraits des femmes des Présidents américains.

Malade, Eve Arnold vit ensuite dans une maison de retraite à Pimlico. Elle meurt le , à Londres, presque centenaire[3],[4],[5].

Publications

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Notes et références

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  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.arnold »
  2. a b c et d Clara Bouveresse, « Eve Arnold », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 233
  3. a et b (en) Douglas Martin, « Eve Arnold, a Photographer of Bold and Illuminating Images, Dies at 99 », The New York Times,‎ , A19 (lire en ligne)
  4. a et b Brigitte Ollier, « Eve Arnold, un regard sans concession », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. a b c d et e Claire Guillot, « Eve Arnold, photojournaliste et portraitiste de Marilyn Monroe », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Les Rencontres d'Arles, « Eve Arnold, Abigail Heyman & Susan Meiselas », sur www.rencontres-arles.com (consulté le )

Liens externes

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