Explosion du dépôt d'armes de Mpila

explosion à Brazzaville (Congo)

L'Explosion du dépôt d'armes de Mpila est une explosion ayant eu lieu le à Brazzaville en République du Congo, dans un dépôt de munitions situé à côté de la caserne du 1er régiment blindé des Forces armées de la république du Congo, dans le quartier de Mpila, dans l'arrondissement d'Ouenzé[1],[2].

Explosion du dépôt d'armes de Mpila
Type Catastrophe industrielle
Pays Drapeau de la république du Congo République du Congo
Localisation Mpila, Brazzaville
Coordonnées 4° 14′ 33″ sud, 15° 17′ 42″ est
Date
Bilan
Blessés 2 500+
Morts 300+

Géolocalisation sur la carte : République du Congo
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Explosion du dépôt d'armes de Mpila
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Explosion du dépôt d'armes de Mpila

Explosions

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Une première explosion a lieu entre h 30 et h 10. Vers h 40, alors qu'une foule s'est rassemblée autour des lieux du désastre, le feu causé par la déflagration initiale fait exploser les stocks de nitrates-fiouls, qui entraîne alors la détonation des bombes aériennes, obus de mortier et roquettes stockées dans les environs. Une troisième explosion a lieu vers h 40, suivie de plusieurs autres, de manière irrégulière jusqu'à la mi-journée[2].

L'explosion a fait plus de 300 morts, 2 500 blessés et détruit des milliers d'habitations[3],[4]. Environ 13 854 personnes se sont retrouvées sans-abri. Le gouvernement s'est engagé à construire 5 000 maisons pour les accueillir, ainsi qu'à verser 3 millions de francs CFA à la famille de chaque victime[5], ce qu'il commence à faire début mars 2012[6]. Le coût des dégâts causés par l'explosion est estimé à 336 milliards de francs CFA[2]. De leur côté, les autorités évaluent le montant nécessaire à la reconstruction à environ 233 milliards de francs CFA[7].

Environ 450 sinistrés sans-abris sont provisoirement installés à Kintélé, au nord de la ville[8],[7]. Fin , une partie d'entre eux se font expulser de ces logements[9].

L'explosion touche également des ouvriers chinois travaillant dans un chantier de construction de logements sociaux se trouvant en face de la caserne, en tuant 7 et en blessant 31. Le , ces derniers sont rapatriés par avion médicalisé en Chine[10].

Solidarité

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Après le drame, plusieurs artistes se sont retrouvés en projet de soutien au Congo notamment le projet « Brazza j’y crois », l'association Les 4 chemins et Génération plus avec des artistes de la diaspora afro-caribéenne comme Jacob Desvarieux, Lokoua Kanza, Singuila, Roga Roga[11], Teeyah, Princesse Lover, Olivier Tshimanga et Abby Souria sous la direction d’Olivier Doumou, une délégation intergénérationnelle[12].

Le drame est mis en lumière par la réalisatrice Annette Kouamba Matondo dans son troisième film, intitulé Au-delà de la souffrance[13].

Condamnation

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Un an après l’explosion, le procès abouti à la condamnation de 6 des 26 accusés. Le principal accusé, le caporal Kakome Kouvack, est condamné à 15 ans de travaux forcés[14]. Gilbert Ondongo, ministre des finances et président de la commission d'évaluation et de la reconstruction du 4 mars, estime que toutes les familles n'ont toujours pas été relogées[15].

Épidémie de choléra

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Une épidémie de choléra est signalée début . Les mauvaises conditions d'hygiène et de salubrité dans les sites d'accueil des personnes déplacées ainsi que les fortes pluies contribuent à la propagation de la maladie. Le marché couvert de Nkombo, dans le nord de Brazzaville, et la cathédrale du Sacré-Cœur, dans le centre-ville, sont les sites les plus touchés alors que ces deux lieux accueillent alors 11 000 des 14 000 personnes déplacées par les explosions[16].

Références

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  1. Ifrikia Kengué, « Explosions à Brazzaville : une jeune survivante raconte son calvaire », sur JeuneAfrique.com
  2. a b et c (en) Pierre Gobinet, chap. 5 « Countdown to Catastrophe: The Mpila Ammunition Depot Explosions », dans Small Arms Survey 2014: Women and Guns, Cambridge University Press, coll. « Small Arms Survey », (ISBN 978-1-107-04197-4, DOI 10.1017/cbo9781107323629, lire en ligne), p. 144-177
  3. AFP, « Congo-Brazzaville : le bilan des explosions du 04 mars 2012 réévalué à au moins 282 morts », DAC presse,
  4. « Congo Mpila mon amour », sur www.jeuneafrique.com
  5. (en) « Congo Will Pay 3 Million Francs to Blast Victims’ Families », sur Bloomberg
  6. « Congo-Brazzaville: le gouvernement assure de son soutien financier toutes les victimes de Mpila », sur RFI,
  7. a et b « Congo : dix ans après les explosions de Mpila, de nombreux sinistrés toujours sans abri », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Congo: 3 ans après les explosions de Mpila, où en sont les sinistrés? », sur RFI,
  9. « Congo-Brazzaville: des rescapés de l'explosion de Mpila se font déloger », sur RFI,
  10. « Congo: une trentaine de Chinois blessés évacués », sur Europe 1,
  11. « Solidarité : quand les artistes-musiciens des deux rives se réunissent pour soutenir les sinistrés du 4 mars 2012 »
  12. « Congo - Brazza j'y crois : Le Collectif Brazza j'y crois - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  13. Emmanuel De Solère Stintzy, « Congo : Annette Kouamba Matondo, caméra au poing », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  14. « Congo-Brazzaville : fin du procès des explosions de Mpila », sur RFI, (consulté le )
  15. « Explosion de Mpila: deux ans après, les familles réclament la vérité », RFI,
  16. Vincent Duhem, « Congo : « La situation sanitaire est catastrophique » à Brazzaville », sur JeuneAfrique.com
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