Fanny Clar

militante socialiste, pacifiste et féministe française, journaliste et autrice

Fanny Clar, de son vrai nom Clara Fanny Olivier, née le dans le 4e arrondissement de Paris et morte le , est une journaliste et écrivaine française, qualifiée d'intellectuelle socialiste (au sens de la SFIO)[1]. Elle est également connue pour son engagement pacifiste et féministe[2]. Son œuvre littéraire compte des romans, des poèmes et des pièces de théâtre. Elle a fait une carrière dans l'écriture d'histoires essentiellement pour enfants.

Biographie

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Jeunesse et vie privée

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Fanny Clar naît le à Paris[2] et est la fille d’un couple d’opticiens vivant avenue Victoria[3].

Fanny Clar épouse Émile Célié. Ils ont un fils, Jean, né le 21 février 1897, et habitent au 70 rue des Batignolles[3]. Elle vit ensuite avec le sculpteur et peintre Raphaël Diligent (1884-1964) qui illustre plusieurs de ses livres (Les Mains enchantées, Dix-sept et un)[4].

Fanny Clar meurt le [2].

Son petit-fils François Clar (1931-2011) est artiste peintre[5].

Journalisme

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En 1904, Fanny Clar écrit dans Le Libertaire sous la signature de Francine[3]. Elle y rencontre Miguel Almereyda, père de Jean Vigo, avec lequel elle reste liée. Elle fait partie de la Ligue Internationale pour l’Éducation Rationnelle de l’enfance, fondée par Francisco Ferrer en 1908[3].

Chaque semaine depuis le , elle rédige dans le journal antimilitariste La Guerre sociale une chronique hebdomadaire pour femmes intitulée « Notre coin »[3]. En novembre 1913, elle travaille avec Miguel Almereyda au journal Le Bonnet rouge[3]. Son roman-feuilleton sentimental, La Rose de Jéricho parait dans L'Humanité dès le du 7 octobre 1916[3].

Dans l'entre-guerre, elle collabore, avec son fils Jean Célié, à plusieurs titres de la presse socialiste tels que Le Travail de Seine-et-Marne, Floréal, Le Populaire, Le Peuple[3].

Fanny Clar écrit des articles pour le journal féministe La Voix des femmes lorsque celui-ci est relancé en octobre 1919[6].

En 1920, elle est accusée de défaitisme et de démoralisation par Louis Marchand[7] dans son livre L'offensive morale des Allemands, en France, pendant la guerre[8] pour ses écrits de 1915 (, , , , etc.).

Avec son mari Jean Célié, elle signe une liste de soutien pour la réhabilitation de Miguel Almereyda, mort en prison, en 1922[4].

Outre de nombreux articles dans différents journaux et revues, Fanny Clar écrit des romans, des poèmes et des pièces de théâtre[2].

 
page de couverture du livre Dix-sept et un de Fanny Clar, 1938

La Société des gens de lettres l'admet en 1924 [9].

En 1932, ses articles sont lus dans Le Soir (rubrique des arts), L’Ère nouvelle (rubrique féminine), le Peuple de Bruxelles, Vu et L’Âge heureux[3]. Ainsi, elle écrit dans le magazine Vu un commentaire de huit photographies de Brassaï intitulé Un homme tombe dans la rue sur l'attroupement à la suite de cet accident où elle constate qu'une vie humaine représente peu et beaucoup à la fois. Elle adapte également des écrits étrangers comme Les premiers épis de José M. del Hogar (avec Aubert-Gris).

Jean Vigo l'engage pour le rôle de figurante de la mère de Juliette dans le film L'Atalante de 1934[3] et elle en fait la promotion.

Œuvres littéraires

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Le Bonnet rouge, Les rois de la République, 1914.
  • Céline petite bourgeoise, 1919.
  • Les Jacques, Paris : Floréal, sans date (1923[10]) ; Paris : Éditions de la Rose Rouge, 1926.
  • Les trois souhaits de Babette, Éditions de la jeunesse. Publications mensuelle. , no 4, éditeur l'École émancipée.
  • La Ronde de la maison, livre de lecture courante pour le cours préparatoire (1re année), pour les classes enfantines et les écoles maternelles, Éditions Montaigne, 1928.
  • Vitivit et sa nichée: histoire d'une famille de pinsons avec Lucien Descaves, Éditions de la Rose Rouge, 1931.
  • La Colombe blessée, 1932.
  • L'enfant sans larmes, Éditions Administration 39-41, Passage Choiseul, 1932.
  • L'Appel de l'homme de l'usine, du chantier, manifeste avec Cresson, Diligent et Flament, 1932.
  • Sans rimes... non sans raisons, Éditions de la Rose rouge, 1935. (livret de poèmes)
  • L'île aux épouvantails, Éditions E.S.I., 24, rue Racine, 1935.
  • Nous allons jouer, Théâtre des petits dédié aux grands. Dessin de R. Diligent, impr. Jos. Vermaut, 1935.
  • Dix-sept et un, illustrations de Raphaël Diligent, 1938.
  • Le jardin des mille soucis, 1939 (poèmes).
  • Les Mains enchantées, illustrations de Raphaël Diligent et Jean Clar[4], Éditions de l'Ecureuil, 1924, 1939,1946, 1959. (contes des métiers)
  • La Maison des sept compagnons avec Albert Bernet, 1947.

Notes et références

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  1. Gilles Morin et Gilles Richard Les deux France du Front populaire: chocs et contre-chocs, 2008,p. 357
  2. a b c et d Notice d'autorité sur le Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France. Page consultée le 23 février 2013.
  3. a b c d e f g h i et j Guillaume Davranche, Marianne Enckell, « CLAR Fanny [OLIVER Clara, Fanny, dite] », dans Dictionnaire des anarchistes, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. a b et c Rachel Mazuy, « DILIGENT Raphaël », dans Charles Louis Diligent dit Raphaël (ou Rapha) Diligent, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. L'Indépendant, « François Clar : "Salut l'artiste et l'ami" », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  6. L'Humanité - journal socialiste quotidien, « échos »  , sur Gallica, (consulté le ), p. 2
  7. Professeur agrégé d'Allemand, officier interprète.
  8. Préface de Maurice Barrès à L'offensive morale des Allemands, en France, pendant la guerre de Louis Marchand.
  9. Le nouvel Observateur, 18 mars 1974, page 5.
  10. Pierre Guitet-Vauquelin, « Les Jacques par Fanny Clar (Prix Floreal) », sur Gallica - Floréal : l'hebdomadaire illustré du monde du travail, (consulté le ), p. 619

Annexes

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Bibliographie et sources

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  • (en) Paula J. Birnbaum, Women Artists in Interwar France: Framing Femininities, Farnham, Ashgate Press, 2011.
  • (en) Clarissa Burnham Cooper, Women poets of the twentieth century in France, King's Crown Press, 1943.
  • Jean-Marie Embs et Philippe Mellot (photographies de Jean-Jérôme Carcopino), Le siècle d'or du livre d'enfants et de jeunesse: 1840-1940, Paris, éditions de l'Amateur, 2000.
  • P. E. S. Gomes, Jean Vigo, Paris, Seuil, 1957 (édition consultée : Ramsay, 1988).
  • François Icher, Les compagnonnages en France au XXe siècle : histoire, mémoire, représentations, éditions Grancher, 1999.
  • Tony Legendre, Expériences de vie communautaire anarchiste en France : le milieu libre de Vaux, Aisne, 1902-1907 et la colonie naturiste et végétalienne de Bascon, Aisne, 1911-1951, Saint-Georges-d'Oléron, Les éditions libertaires, 2006.
  • (en) Catriona MacLeod, Véronique Plesch et Charlotte Schoell-Glass, Elective Affinities : Testing Word and Image Relationships, Amsterdam, Rodopi, 2009.
  • René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : notice.

Articles connexes

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Liens externes

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