Semaine de la mode de Paris

ensemble de défilés de mode organisés durant la même semaine
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La Semaine de la mode de Paris (aussi appelée Paris Fashion Week[n 1] ou Fashion week de Paris) est une semaine de défilés, qui, sous sa forme actuelle, a lieu tous les six mois, depuis 1973, à Paris, avec des événements consacrés à la haute couture, d'autres consacrés au prêt-à-porter ou à la mode masculine, plusieurs fois par an pour les collections « printemps-été » ou « automne-hiver » des créateurs. Si des défilés de prêt-à-porter sont organisés dans plusieurs villes du monde durant l'année, la haute couture n'est présente qu'à Paris.

Magdalena Frackowiak en 2011

Présentation

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La première semaine de la mode en France remonte à 1973[1] , la FHCM (Fédération de la haute couture et de la mode) l’organisait au palais de Versailles[2].

La Semaine de la mode de Paris concernant la haute couture est la plus importante[3],[4] des quatre plus grandes semaines de défilés internationales[5],[6],[7],[8],[9],[10], historiques par leur ancienneté, les autres étant la Semaine de la Mode de Londres, la Semaine de la Mode de Milan ainsi que la Semaine de la Mode de New York. Le programme s'ouvre à New York, puis viennent Londres, Milan, et enfin Paris[11]. Ces quatre semaines sont souvent appelées les « Big Four » (en français : « les quatre grands ») par les médias anglo-saxons[12],[10].

À Paris, les plus grandes marques de mode présentent jusqu'à six collections par an[13] : haute couture et / ou prêt-à-porter et / ou mode masculine, printemps-été et automne-hiver. Il y a donc plusieurs « Semaines » dans l'année[5], principalement deux réservées à la Haute couture (janvier et juillet), deux à la mode Masculine (janvier et juin) et deux autres au prêt-à-porter (mars et septembre), dont les dates sont déterminées par la Fédération française de la couture[n 2]. Les semaines françaises ne sont pas similaires si elles concernant la haute couture ou le prêt-à-porter ; ainsi, une cliente habituée des défilés précise que : « Il n'y a qu'à voir la différence entre la semaine de la haute couture et celle du prêt-à-porter. Un cirque ! C'est le bal des blogueurs, des actrices, des VIP en tout genre… Dans la haute couture, la star, c'est la cliente. Pour une simple raison : elle est là pour acheter, pas pour faire le show[14] ! »

À l'origine, dès le début du XXe siècle, l'habitude de présenter les collections de haute couture deux fois dans l'année est établie ; après la Guerre, ces défilés deviennent des événements importants, largement relayés par la presse[15]. Par la suite, Paris conserve l'exclusivité de la haute couture[16] ; cette particularité se voit renforcée par une réglementation, dans l'immédiat après guerre[17] car c'est alors « une industrie vitale pour le pays »[18].

La Semaine de la mode de Paris peut, comme pour la semaine du prêt à porter au mois de mars, voir défiler jusqu'à une centaine de marques. Le coût unitaire d'un défilé peut aller de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers d'euros[5],[19].

Du fait de leur notoriété mondiale, plusieurs maisons internationales (comme l'italienne Miu Miu ou l'anglaise Stella McCartney) font le choix de défiler à Paris pour leur prêt-à-porter[4] ; c'était également le cas de plusieurs stylistes japonais dans les années 1970 à 1980 ou une jeune génération de belges quelques années plus tard[20]. Jusqu'en 2010, La Semaine de la mode à Paris s'est déroulée au Carrousel du Louvre[21]. Cette habitude datait des débuts où, après avoir planté des tentes proche du Forum des Halles, la Chambre syndicale de la haute couture, la Fédération française de la couture et les pouvoirs publics sur l'impulsion de Jack Lang et surtout Jacques Mouclier s'accordent pour que les défilés aient lieu aux Tuileries[22], proche de la cour Carrée du Louvre en 1982[23]. Au milieu des années 1980 où la mode est omniprésente, la Semaine de la mode à Paris devient une grande « messe médiatique », incontournable et largement relayée par les médias[24], où les « jeunes créateurs » alternent avec les monstres sacrés de la haute couture : « Pendant près de dix jours, la capitale sidère, avec des défilés dingues à 20 millions d'euros, ou d'autres, de créateurs émergents, réalisés avec des bouts de ficelle dans un appartement. paris est emporté par une bourrasque de folie, d'excitation, d'amusement […] ambiance joyeuse et glamour, avec des rédactrices allumées, gentiment capricieuses […] » décrit Loïc Prigent[25].

Notes et références

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  1. « Paris Fashion Week » est la dénomination utilisée par la Fédération de la haute couture et de la mode.
  2. FFC : Fédération française de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode

Références

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  1. « Petite histoire de la Fashion Week en 2 minutes », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Fashion week : 8 choses à savoir sur la mode à Paris », sur Paris.fr, (consulté le )
  3. Jean Paul Cauvin, « Fashion Week : Paris confirme sa première place », sur prestigium.com, (consulté le )
  4. a et b « Didier Grumbach : "Paris est clairement la capitale de la création" », Style, Le Monde.fr, M, (consulté le )

    « La semaine parisienne est la plus ancienne et la plus internationale. […] »

  5. a b et c « La Fashion Week en trois questions... », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )

    « La saison des quatre grandes Fashion Week s'est clôturée […] Au-delà des grands rendez-vous que sont Paris, Londres, Milan et New York, »

  6. « La Fashion Week de New York ouvre la saison de la mode », Mode, sur liberation.fr, Libération,

    « la Fashion week démarre ce jeudi à New York, lançant les quatre semaines de la mode qui vont se succéder à Londres, Milan et Paris »

  7. « Le styliste Tom Ford va quitter la Fashion Week de Londres pour Los Angeles », sur leparisien.fr, Le Parisien,

    « Tom Ford a été pendant longtemps un des piliers de la Fashion Week, l'une des quatre plus importantes manifestations de l'industrie de la mode avec New York, Milan et Paris, »

  8. « La Fashion Week, c’est parti ! », sur marieclaire.fr, Marie Claire

    « Des défilés de couturiers seront présentés dans les quatre capitales mondiales de la mode : New York du 8 au 15 septembre, Londres du 16 au 21 septembre, Milan du 21 au 27 septembre, pour finir à Paris du 27 septembre au 5 octobre. »

  9. (en) Shelley Emling, « Big 4 fashion weeks get new company - Style - International Herald Tribune », sur nytimes.com, The New York Times,

    « […] from the major shows in Paris, London, Milan and New York. »

  10. a et b (en) « Latest highlights from London Fashion Week », sur CNBC.com

    « is one of the fashion world's "big four" events, along with the New York, Milan and Paris fashion weeks. »

  11. Delphine Desneiges, « La Fashion Week pour les nuls », sur cosmopolitan.fr, Cosmopolitan
  12. (en) Charlet Duboc, « Beyond London, fashion weeks fabulously cut from a different cloth », sur theguardian.com, The Guardian,
  13. Xavier de Jarcy, « Fraîches collections », sur telerama.fr, Télérama, (consulté le )
  14. Peggy Frey (supplément au Figaro no 21637 & 21638), « Confessions d'une cliente de haute couture », Madame Figaro,‎ , p. 200 à 202 (ISSN 0246-5205)
  15. Musée Galliera 2006, p. 71
  16. Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9), « La haute couture : une valeur patrimoniale », p. 166
  17. Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9), « De nouveaux status en 1945 », p. 107
  18. Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9), « La défense de la haute couture », p. 109
  19. Chantal Bialobos, Vincent Bussière, « Fashion Week : de très chers défilés », sur challenges.fr, Challenges, (consulté le )
  20. Interview de Raf Simons in : Lydia Bacrie, « Raf Simons, le glamour et la rue », L'Express Styles,‎ , p. 46 à 47

    « Ce qui est sur, c'est que les designers étrangers continuent de vouloir défiler en France. Paris est très soucieuses de conserver ce leadership […] La France aime et sait repérer les talents émergents. La génération de designers belges il y a quarante ans et demain, peut être, une dizaine de formidables talents africains. Qui, tous, voudront défiler à Paris… »

  21. Géraldine Dormoy, « Le Carrousel du Louvre n'accueillera plus de défilés de mode », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  22. Madeleine Delpierre et Davray-Piékolek, Le costume : la haute couture 1945-1995, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », (1re éd. 1991), 80 p. (ISBN 2-08-011236-8), « La haute couture de 1960 à nos jours », p. 45
  23. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), p. 309
  24. Fashion !, Golden Eighties de Olivier Nicklaus, INA, octobre 2012, DVD, 22 min 50 s : 55 min
  25. Interview in :Clémence Levasseur, « Loïc Prigent : À Paris la mode ne meurt jamais, même en 2020 ! », Le Parisien week-end, no supplément au Parisien n° 23726,‎ , p. 52

Annexes

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Bibliographie

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  • Musée Galliera, Anna Zazzo, Farid Chenoune, Sylvie Lécallier, Didier Grumbach, Dominique Veillon et al. (préf. Catherine Join-Diéterle), Showtime : le défilé de mode, Paris, Paris Musées, , 285 p. (ISBN 2-87900-941-3).  
  • Sophie Kurkdjian (dir.), « Lever de rideaux lors des Fashion Weeks », dans Géopolitique de la mode. : Vers de nouveaux modèles, Paris, Le Cavalier Bleu, (lire en ligne), p. 89-108

Articles connexes

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