Fondation pour la mémoire de la déportation
La Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) est une fondation française reconnue d'utilité publique, par décret du Conseil d'État, le [1]. Elle est placée sous le haut patronage du président de la République[2].
Fondation |
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Sigle |
FMD |
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Type | |
Forme juridique |
Fondation |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Siège |
Paris (30, boulevard des Invalides) |
Pays | |
Coordonnées |
Président |
Serge Wolikow (depuis ) |
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Site web |
SIREN | |
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OpenCorporates |
Rôle de la fondation
modifierPar-delà l'extinction prévisible de toutes les associations de déportés et internés, et la disparition inéluctable des témoins, la Fondation pour la mémoire de la déportation participe à la défense et au développement des idéaux de paix, de liberté, de dignité de la personne humaine, de droits de l'Homme, ainsi qu'à l'élargissement du champ d'action de la médecine de catastrophe, et de ses prolongements.
La fondation mène à bien son action avec la participation de toutes les associations de déportés et internés afin d'assurer la sauvegarde les archives et les sites historiques, mémoriaux, camps et autres lieux de mémoire[réf. souhaitée].
Pour cela elle poursuit les recherches, participe à l'enseignement de la mémoire dans les milieux scolaires et universitaires, elle constitue une banque de données multimédia et réalise une vidéothèque de témoignages sur la déportation partie de France. Elle organise des événements culturels à la mémoire des victimes de la déportation[3].
Elle agit en justice afin de défendre les intérêts moraux et l'honneur des déportés, internés et résistants, de lutter contre les négationnistes et falsificateurs de l'Histoire et contre toute forme de racisme.
La fondation réalise les dossiers de préparation au Concours national de la résistance et de la déportation ayant pour thème la déportation[4].
La fondation a publié une revue trimestrielle : Mémoire Vivante, qui s'est arrêtée en 2012. La fondation édite depuis 2013 une revue bi-annuelle : En Jeu. Histoire et Mémoires vivantes.
En 1990, Marie-Claude Vaillant-Couturier est la présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation, puis présidente d'honneur jusqu'à son décès le .
De 1996 à 2018, la fondation est présidée par Marie-José Chombart de Lauwe[5] (née Wilborts). Serge Wolikow, historien, lui a succédé.
Le service autrichien de la Mémoire soutient la fondation, en y envoyant des volontaires.
Les fondateurs
modifierConfrontée à la disparition progressive des survivants des camps, la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et l'Union des mutuelles d’Île-de-France (UMIF) décidèrent de créer en 1990, la FMD appelée à relayer les associations de déportés à leur disparition[6].
La Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), association loi de 1901 née en , est créée par des déportés et des internés. Elle regroupe toutes les catégories de victimes du nazisme et de ses complices : personnes persécutées en raison de leur appartenance raciale, déportés, résistants à l'occupation et les familles des victimes[7].
L'Union des mutuelles d’Île-de-France (UMIF) créée en 1947, nommée auparavant l'Union des mutuelles ouvrières de la région parisienne, regroupe de nombreuses mutuelles[8].
Fonctionnement
modifierDix-huit membres, dont cinq membres de droit représentant l'État, constituent son conseil d'administration. Il effectue le bilan de l'année écoulée, et examine les projets de l'année suivante lors de l'une de ses deux réunions annuelles.
Régulièrement et aussi souvent qu'elle l'estime utile, la fondation crée des instances consultatives permanentes ou temporaires.
Budget
modifierEn 2006, son budget représente 664 132 euros (25 % sont utilisés pour des travaux de mémoire, 27 % pour la transmission de la mémoire, 7 % soutient des projets).
L'action et la diffusion
modifierLe développement et la réalisation des objectifs de la fondation sont réalisés par l'Association des amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD)[9]. Elle regroupe toutes les personnes physiques et morales qui souhaitent agir pour : « la pérennité, l'enrichissement et la transmission de la mémoire de la déportation et de l'internement […] »[9].
En 1999, la Fondation édite un CD-Rom Mémoires de la déportation qui remporte le Prix Möbius des multimédias[10]. La mise en œuvre du support est réalisée par d'anciens déportés[11] et Publicis Technology avec le soutien d'Élisabeth Badinter.
En 2004, la Fondation édite un livre mémorial qui recense les déportés partis de France par mesure de répression : résistants, politiques, raflés, otages et parfois droit commun, quelle que soit leur nationalité. Ce document se présente sous la forme de quatre volumes reprenant chaque convoi parti de France et d'une banque de données interrogeable en ligne[12].
L'ensemble de ces données sont mises en ligne sur une banque de données multimédia[13].
Mémoire vivante
modifierEn 1993, Mémoire vivante est la publication trimestrielle de la Fondation pour la mémoire de la déportation[14]. Le premier numéro présente des informations sur la spécificité du nazisme, le système concentrationnaire, etc. Les dernières pages abordent la vie de la fondation, les actions de ses partenaires et présente des ouvrages.
À partir de 2001, la Fondation pour la mémoire de la déportation édite dans chaque numéro une étude sur les différents camps de concentration et d'extermination nazis et les camps de concentration japonais[15] :
- no 35 : Buchenwald ;
- no 36 : Flossenbürg ;
- no 37 : Mauthausen ;
- no 38 : Neuengamme ;
- no 39 : Ravensbrück ;
- no 40 : Stutthof ;
- no 41 et no 42 : Auschwitz ;
- no 44 : Struthof (Natzweiler) ;
- no 45 : Terezín ;
- no 46 : Gross-Rosen ;
- no 50 : Aurigny ;
- no 51 : Rawa Ruska ;
- no 52 : les camps japonais en Indochine pendant la Seconde Guerre mondiale ;
- etc.
Notes et références
modifier- Décret du portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, sur Légifrance (consulté le ).
- « Organisation », sur FMD, (consulté le ).
- « Concert », sur FMD (consulté le ).
- « Domaines d'action », sur FMD (consulté le ).
- Marie-José Chombart de Lauwe, « Libération des camps et découverte de l'univers concentrationnaire, 1945 crime contre l'humanité et génocide », sur Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), (version du sur Internet Archive) [PDF] p. 2 (consulté le ).
- « Présentation de la FNDIRP », sur Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
- « Page d'accueil de la FNDIRP », sur Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
- « Page d'accueil de l'Union des mutuelles de l'Île de France (UMIF) », sur umif.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
- « L'histoire des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) », sur afmd.org (consulté le ).
- André Rogerie (1921-2014) (id. orig.) et Raphaël Esrail (1925-2022) (id. orig.), FMD (concept et scénario) (voix parlées de Catherine Deneuve (1943-), Richard Berry (1950-) et Hubert Saint-Macary (1949-)), Mémoires de la déportation (Récits personnels), Paris, Fondation pour la mémoire de la déportation / Publicis technology (réimpr. 2000 et 2005) (1re éd. 1998), CD-ROM (EAN 3760019620022, OCLC 758277763, BNF 38478175, SUDOC 056732155).
- « Les Amis de la fondation acteurs de terrain », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- Livre mémorial : Base de données recensant les noms de 89 390 déportés présentés à l'intérieur de 363 listes de départs en déportation (consulté le ).
- Fondation pour la Mémoire de la Déportation, « Banque de données multimédia », sur bddm.org, (consulté le ).
- « Mémoire vivante : Numéro spécial concours national de la Résistance et de la Déportation, 2004-2005, no 43 », sur Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), (version du sur Internet Archive) [PDF] 40 p. (consulté le ).
- « Archives mémoire vivante : derniers numéros », sur FMD (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marie-José Chombart de Lauwe, Toute une vie de résistance, Éd. Graphein/FNDIRP, 1998
- Marie José Chombart de Lauwe, Réhabilitations du nazisme… Attention danger !, Éd. FNDIRP, 2006 [présentation en ligne].
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :
- FMD, « Livre mémorial : Banque de données multimédia », sur bddm.org, (consulté le ).
- « Site officiel des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) », sur afmd.org (consulté le ).
- (mul) « Les déportés décédés en déportation : en mémoire des disparus de la guerre de 1939-1945 », sur lesmortsdanslescamps.com, (consulté le ).