Fossé générationnel
Un écart générationnel, ou fossé générationnel, est une différence de sentiments entre une génération et une autre en ce qui concerne leur croyances, opinions politiques, ou valeurs. Dans l'usage courant, le fossé générationnel fait souvent référence à un écart perçu entre les jeunes et leurs parents ou grands-parents[1].
Histoire
modifierLes premiers sociologues, tels que Karl Mannheim, notent des différences entre les générations dans la façon dont les jeunes transitent vers l'âge adulte[2]. Ils étudient la manière dont les générations se séparent les unes des autres, à la maison ou dans des zones sociales (telles que les églises, les clubs, les centres pour personnes âgées ou centres pour jeunes).
La théorie sociologique d'un fossé générationnel apparaît pour la première fois dans les années 1960, lorsque la jeune génération (plus tard connue sous le nom de baby boomers) semble aller à l'encontre de tout ce que leurs parents croyaient auparavant en termes de musique, de valeurs, d'opinions gouvernementales et politiques ainsi que de goûts culturels. Habituellement, lorsque l'un groupe d'âge est engagé dans une certaine activité, les membres individuels sont physiquement isolés des personnes des autres générations avec peu d'interaction à travers les barrières d'âge, sauf au niveau de la famille nucléaire. Le fossé générationnel peut ainsi être vu comme une forme de ségrégation institutionnelle par l'âge.
Distinctions
modifierIl existe plusieurs façons de faire des distinctions entre les générations. Par exemple, des noms sont donnés aux grands groupes : Génération silencieuse, Baby-boomers, Génération X, Millennials, Génération Z et Génération Alpha. Chaque génération définit souvent ses propres tendances et a son propre impact culturel.
Références
modifier- « the definition of generation gap », www.Dictionary.com (consulté le )
- (en) Andy Furlong, Youth Studies : an Introduction., Taylor and Francis, (ISBN 978-1-135-18993-8, 1-135-18993-5 et 978-0-203-86209-4, OCLC 821175782, lire en ligne), p. 12
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Dominique Huger et Isabelle Juès, « Frère, sœur, père, fils… Le choc des générations », Revue Tiers, vol. N° 30, no 1, , p. 59–71 (ISSN 2112-6984, DOI 10.3917/tiers.030.0059, lire en ligne, consulté le ).
- Camille Peugny et Cécile Van de Velde, « Repenser les inégalités entre générations: », Revue française de sociologie, vol. Vol. 54, no 4, , p. 641–662 (ISSN 0035-2969, DOI 10.3917/rfs.544.0641, lire en ligne, consulté le ).
- Julien Damon, « Margaret Mead. Le culturalisme et le fossé des générations: », dans 100 penseurs de la société, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-065220-5, DOI 10.3917/puf.damon.2016.03.0149. url : https://www.cairn.info/100-penseurs-de-la-societe--9782130652205-page-149.htm, lire en ligne), p. 149–150.
- Jean-Pierre, ... Impr. Jouve), Psychologie de la vie adulte, Presses universitaires de France, impr. 2013 (ISBN 978-2-13-060844-8 et 2-13-060844-2, OCLC 829991865, lire en ligne).
- Olivier Galland, « Fossé ou conflit entre générations. Mythes et réalités: », Regards, vol. N° 59, no 1, , p. 67–76 (ISSN 0988-6982, DOI 10.3917/regar.059.0067, lire en ligne, consulté le ).