France catholique
France catholique est un hebdomadaire catholique français créé en 1924. Il appartient depuis 2018 au Groupe Bolloré.
France catholique | |
Pays | France |
---|---|
Langue | français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Genre | Presse religieuse Presse d’actualité Presse politique |
Diffusion | 16 000 ex. |
Date de fondation | 1924 |
Ville d’édition | Paris |
Propriétaire | Groupe Bolloré |
Directeur de publication | Aymeric Pourbaix |
Rédacteur en chef | Gérard Leclerc Aymeric Pourbaix |
ISSN | 0015-9506 |
Site web | france-catholique.fr |
modifier |
Historique
modifierÀ l’origine, l’hebdomadaire est l’organe de la Fédération nationale catholique (FNC), mouvement de protestation fondé par le général Édouard de Castelnau, contre ce qu’il percevait comme la reprise, par le cartel des gauches, de la politique anticléricale des années 1904-1905. Le périodique est fondé, selon Mediapart, « par l’aile d’extrême droite du catholicisme français » de l’époque[1].
En 1945, son successeur (désigné par les évêques de France) à la tête de la FNC — qui devient FNAC (Fédération nationale d'action catholique) avant de s'appeler Action catholique générale des Hommes en 1955, et V.E.A. (Vivre ensemble l'Évangile aujourd'hui) en 1976 — est Jean Le Cour Grandmaison, officier de marine, ancien député de 1919 à 1942. Ce dernier confie la rédaction en chef de l’hebdomadaire à Jean de Fabrègues qui en assurera la direction de 1955 à 1970. France catholique est considéré comme un journal conservateur[2].
En 1972, la revue Ecclesia fusionne avec France catholique. Ecclesia apparaît au titre jusqu’en 1985, une collection « France catholique Ecclesia » publie des ouvrages.
De 1998 à 2018, le périodique est dirigé et possédé par Frédéric Aimard, ancien militant royaliste[3]. Il possède aussi et anime une petite agence de presse lancée en 1959-1960 par le Centre d’études politiques et civiques : l’ACIP (agence de communication interrégionale de presse).
En 2018, le milliardaire et homme d’affaires Vincent Bolloré rachète le journal à Frédéric Aimard. Il place à sa tête Aymeric Pourbaix, ancien directeur du journal Famille chrétienne dans le but de rajeunir la ligne éditoriale[4]. Ce rachat entraîne la critique de certains journalistes : Sonia Devillers, de France Inter, souligne les convictions religieuses de Bolloré[5],[6], Antoine Perraud rappelle son ancrage politique dans une lignée maurrassienne[1].
Le journal compte dans ses chroniqueurs l’essayiste royaliste et catholique Gérard Leclerc[7].
Rédaction et direction
modifier- Louis-Henri Parias succède à Fabrègues comme rédacteur en chef en avril 1970
- Luc Baresta, rédacteur en chef
- Jacques Boudet, directeur de France catholique - Ecclesia, le 4 octobre 1974
- Robert Masson, rédacteur en chef
- Anne Chabadel, directrice de la Socéval, société éditrice de France Catholique, et directrice du journal
- Guillaume Tabard, rédacteur en chef
- Luc de Goustine, rédacteur en chef
- Samuel Pruvot, rédacteur en chef
- Paul Guinard, p-dg de la société de presse France catholique, et directeur de la publication
- Patrick Nodé-Langlois, p-dg de la société de presse France catholique
- Hervé-Marie Catta, président de la société de presse France catholique
- Frédéric Aimard, rédacteur en chef, directeur de la société de presse France catholique, de 1998 à 2018
- Aymeric Pourbaix, rédacteur en chef depuis 2018
Notes et références
modifier- Antoine Perraud, « La marche contre l’antisémitisme vue depuis CNews, le climatiseur de l’extrême droite », sur Mediapart (consulté le )
- « Vincent Bolloré rachète l’hebdomadaire 'France Catholique' », sur cath.ch (consulté le )
- Voir sur france-catholique.fr., france-catholique.fr, F. Aimard, « Une transmission réussie », 21 mars 2019. F. Aimard, né en 1953 (Site de BFM business, fiche de F. Aimard ), a été un militant royaliste depuis ses années de lycéen au lycée Lakanal (il a milité dès 1971 à la Nouvelle Action française, a cofondé la revue Le Lys rouge : site archivesroyalistes.org, préface de F. Aimard à Olivier Lespès, Une Révolution dans le Royalisme ), a collaboré à Royaliste. Il tente de faire renaître en 2019 la maison d'édition d'Yvon Chotard, France-Empire, et un ancien périodique, Dynastie, édité depuis 2019 par SPFC-acip (fondée en 1998), SA au capital de 1 226 752 euros (principaux actionnaires : ADCC, AFA-Ecclésia, F. Aimard) : Dynastie - trimestriel, n° 1 juillet-août-septembre 2019 , nouveautes-editeurs.bnf.fr/, Annonce de Dynastie.
- « Vincent Bolloré s'offre l'hebdomadaire "France Catholique" », sur ozap.com (consulté le )
- Causeur.fr et Marie-Noëlle Tranchant, « France Inter contre France catholique », sur Causeur, (consulté le )
- « La France catholique de Vincent Bolloré », sur www.franceinter.fr (consulté le )
- Jean-Paul-Yves Le Goff, « Deux messages à Gérard Leclerc (France catholique et Radio Notre-Dame) sur la naissance de Jésus », sur Club de Mediapart (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Annick de Lassus Saint-Geniès, Jean Le Cour Grandmaison, un homme dans l’action et la contemplation, itinéraire spirituel retracé par sa fille, éditions Beauchesne, 1980, 402 p.
- René Pucheu, La France catholique, en sa longue durée
- vol. 1 : La France catholique au temps des catastrophes, 1924-1944, polycopié de 121 p., janvier 2001
- vol. 2 : La France catholique au fil de l’Âge d’or, polycopié de 160 p. environ, avril 2001 (non publié)
- Véronique Auzépy-Chavagnac, Jean de Fabrègues et la jeune droite catholique. Aux sources de la Révolution nationale, Presses universitaires du Septentrion, 2002, 464 p.
- Corinne Bonafoux-Verrax, À la droite de Dieu. La Fédération nationale catholique, 1924-1944, Fayard 2004, 658 p.
- Dominique Decherf, Catholique avant tout : Jean Le Cour Grandmaison (1883-1974), France-Empire 2018, 236 pages.