Front Moro de libération nationale
Le Front Moro de Libération nationale (en anglais : Moro national liberation front, MNLF) est une organisation politique philippine. Elle est accréditée par l'Organisation de la conférence islamique, qui lui permet de représenter les Moros avec un statut d'observateur. La guérilla est à l’origine de la création par le gouvernement philippin de la région autonome en Mindanao musulmane pour tenter d'y mettre fin.
Front Moro de libération nationale FNLM | |
Idéologie | Égalitarisme Nationalisme Bangsamoro |
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Objectifs | Indépendance du Bangsamoro |
Site web | mnlfnet.com |
Fondation | |
Date de formation | 1969 |
Pays d'origine | Philippines |
Actions | |
Zone d'opération | Sud des Philippines |
Organisation | |
Chefs principaux | Nur Misuari (en) |
Sanctuaire | Sulu |
Insurrection moro aux Philippines | |
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Historique
modifierCréé en 1969, ce mouvement milite pour l'indépendance du sud des Philippines (Bangsamoro). Doté d'une aile armée, il s'insurge contre les forces du gouvernement philippin, entraîné et armé par la Malaisie[1], avant qu'un accord de paix ne soit signé en 1996. Le FMLN renonce alors à réclamer l'indépendance et privilégie une simple autonomie de la région.
En 1978, une scission entraine la création du Front Moro islamique de libération (FMIL, en arabe : جبهة تحرير مورو الإسلامية, Jabhat Tahrir Mooroo al-Islamiyyah). Ce dernier deviendra la guérilla islamiste la plus importante de la région avec Abu Sayyaf.
En 2001, le FMLN prend des dizaines d’otages, qu’il libère quelques jours plus tard en échange du départ des rebelles sains et saufs. L’attaque fait des dizaines de morts à Zamboanga et à Jolo, une île voisine.
Le 5 mars 2013, des combattants du FMLN auraient accosté l'État de Sabah afin de soutenir Jamalul Kiram III dans le conflit de Sabah, 10 000 au total selon son porte-parole Habib Hashim Mudjahab, contredisant les rapports officiels qui indiquaient qu'à la fois les Philippines et la Malaisie avaient imposé un blocus naval au Sabah[2],[3]. Le dirigeant du FMLN, Nur Misuari (en), indique que certains de ses membres participent à l'incursion armée au Sabah[4].
Le 12 août 2013, le chef de ce groupe proclame la fondation de la République du Bangsamoro allant du Sud des Philippines à l’Est de la Malaisie[5].
En septembre 2013, plusieurs centaines de membres du FMLN, opposés aux négociations de paix entre le gouvernement philippin et le Front Moro islamique de libération, qui selon eux marginalisent leur mouvement, lancent une attaque sur Zamboanga. Ils s'emparent de la ville et capturent des otages. L'armée lance alors une contre offensive qui écrase les rebelles et libère les otages à la fin du mois. Au total, 23 militaires et policiers, 12 civils sont tués lors des combats, les rebelles déplorent 189 morts et 292 hommes faits prisonniers[6],[7],[8].
Zones d'opérations
modifierLe Front Moro de libération nationale est surtout basé dans les provinces de Sulu, Basilan et Tawi-Tawi, tandis que l'île de Mindanao est la zone d'activité du Front Moro islamique de libération[9].
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- (en) « Malaysian-trained MNLF fighters join Sulu army »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Free Malaysia Today,
- (en) « Lahad Datu: Philippines media says thousands of Suluks sailing to Sabah », The Star Online,
- (en) « 10,000 more Suluks have joined battle for Sabah, MNLF official claims »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), The Malaysian Insider,
- (en) AMANDA FERNANDEZ, GMA News, « Nur Misuari denies involvement in Sabah crisis », GMA News,
- (en) Roel Pareño, « Nur declares independence of 'Bangsamoro Republik' », sur The Philippine Star, (consulté le )
- Catherine Le Brech, « Les Philippines, pays divisé par les mouvements sécessionnistes », Francetv info avec AFP,
- L'Obs avec AFP, « Philippines: libération de tous les otages détenus à Zamboanga »,
- AFP, « End to Zamboanga threat, but concern for Philippines displaced »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- François-Xavier Gomez, «Duterte est dépassé par la nouvelle génération de musulmans radicaux», Libération,