Gabrielle Debillemont-Chardon
Gabrielle Debillemont-Chardon, née le à Dijon et morte le à Paris, est une artiste peintre, professeur de dessin et miniaturiste française.
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Biographie
modifierGabrielle Marie Joséphine Debillemont-Chardon est la fille du compositeur Jean-Jacques-Joseph Debillemont, et sa sœur Jeanne est pianiste[1]. Elle est élève des miniaturistes Pierre-Paul de Pommayrac et Antonin Pierre Topart, et du peintre Henri-Léopold Lévy.
C'est une portraitiste, pastelliste, peintre d'éventails et d'émaux.
Gabrielle Debillemont-Chardon expose au Salon des artistes français dès 1876 et y obtient une médaille d'or en 1891[2], ainsi que le prix de miniature Maxime-David en 1894[3], avant d'être placée hors-concours en 1901. Elle obtient le prix Léon Bertaux de l'Union des femmes peintres et sculpteurs en 1894 (peinture), et le 1er prix de l'Union en 1897 (miniatures). Elle est vice-présidente de l'Union des femmes peintres et sculpteurs à partir de 1901, et présidente en 1934.
Directrice de l'école de dessin de la mairie du 10e arrondissement de Paris de 1884 à 1892, elle est professeur de dessin à Paris de 1881 à 1896[4]. Elle donne de 1885 aux années 1930 des cours de miniature avec modèle vivant et de pastel à son atelier du 7 rue Duperré (9e)[5].
La miniature connaît depuis le milieu du XIXe siècle un certain déclin suite à l’avènement de la photographie, et Gabrielle Debillemont-Chardon remet en lumière cette pratique. Elle est vice-présidente puis présidente de la Société de la miniature, de l'aquarelle et des arts précieux et membre de la Société des miniaturistes et enlumineurs de France. Elle publie en 1909 La Miniature sur ivoire. Essai historique et traité pratique, Laurens éd., Paris, préfacé par Léonce Bénédite.
Elle est nommée officier de l'Instruction publique en 1896 et promue chevalier de la Légion d'honneur[6] le .
Elle meurt en 1957 en son domicile au no 11, boulevard de Clichy dans le 9e arrondissement de Paris[7], et est inhumée au cimetière des Batignolles[8].
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Département des arts graphiques du musée du Louvre[9]: La Couronne de roses.
- Musée d'Orsay: La Femme au grand chapeau (1901), Jeune nymphe (sans date), Portrait de fillette au bonnet brodé (1901) et Portrait d’une femme en deuil (1902)[1].
- Petit Palais: Jeune fille assise (1919) et Jeune fille (1903).
- Musée Lambinet à Versailles: Victor Hugo et Marion de Lorme.
Élèves
modifier- Charline Abbeille (1885-1971), miniaturiste.
- Caroline Baily (1857-1947), miniaturiste.
- Marie Laforge (1865-1920), miniaturiste.
- Sara Page (1855-1943).
- Sonia Routchine-Vitry (1878-1931).
- Berta Wilhelmson (1869-1965).
Notes et références
modifier- Camille Lesbros, Gabrielle Debillemont-Chardon, Archives of Women Artists, Research and Exhibitions (AWARE), en ligne.
- Dictionnaire Benezit, OxfordArt online.
- Le Quotidien illustré, du 9 janvier 1895 : Portrait de Madame Debillemont, vu par Frédéric Régamey.
- Dossier Base Léonore, p. 4-5.
- Annonce dans le Bulletin officiel de l'UFPS, 1911, 7e numéro.
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 361.
- Archives de Paris 9e, acte de décès no 858, année 1957 (vue 21/31).
- Registre journalier d'inhumation du Cimetières des Batignolles de 1957 en date du 28 septembre (page 9/31).
- « Gabrielle Debillemont-Chardon » dans la base Joconde.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Édouard-Joseph René, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 361.
- Camille Lesbros, « Gabrielle Debillemont-Chardon (1860-1957). Grande maîtresse en miniature », dans Marion Lagrange et Adriana Sotropa (dir.), Élèves & maîtresses. Apprendre et transmettre l’art (1849-1928), Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, (ISBN 979-10-300-0980-4, EAN 9791030009804).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :