Gae Aulenti
Gaetana « Gae » Aulenti (née le à Palazzolo dello Stella, dans la province d'Udine, et morte le à Milan[1]) est une architecte, architecte d'intérieur et théoricienne d'architecture italienne. Elle est renommée pour l'aménagement de plusieurs musées à Paris et Barcelone.
Gae Aulenti | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Gaetana Aulenti |
Naissance | Palazzolo dello Stella, Italie |
Décès | (à 84 ans) Milan, Italie |
Nationalité | Italienne |
Activités | Architecte, designer, muséographe, enseignante |
Formation | École polytechnique de Milan |
Œuvre | |
Réalisations | Musée d'Orsay, Musée d'art de Catalogne |
Distinctions | Praemium Imperiale 1991 |
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Biographie
modifierNée en 1927 à Palazzolo dello Stella (UD), fille d’Aldo Aulenti, d’origine apulienne [2],[3] et de Virginia Gioia, napolitaine d’origine calabraise [3],[2],[4]. Elle est diplômée en architecture de l’école polytechnique de Milan en 1953, où elle a également obtenu le diplôme de la profession. Gae Aulenti a suivi une formation d'architecte à Milan dans les années cinquante [3], où l'architecture italienne est engagée dans cette recherche culturelle historique sur la récupération des valeurs architecturales du passé et de l'environnement bâti existant qui se joindra au mouvement Neoliberty. Aulenti fait partie de cette tendance, qui est en désaccord avec le rationalisme. De 1955 à 1965, elle fait partie de la rédaction de Casabella-continuità (ISSN 0008-7181) dirigée par Ernesto Nathan Rogers, qu'elle considère comme son « père spirituel »[5].
De 1960 à 1962 elle enseigne en tant qu'assistante en composition architecturale à l'université IUAV de Venise. De 1964 à 1967, elle enseigne cette même matière au Politecnico de Milan.
Lors de la 13e biennale d'architecture de Milan en 1964, elle conçoit le pavillon italien. De 1966 à 1969, elle est vice-présidente de la Société des designers italiens. En 1974, elle fait partie de la rédaction du magazine Lotus International (ISSN 0076-101X). De 1976 à 1979, elle est enseignante au Laboratorio di Progettazione Teatrale (mise en scène) à Prato. De plus, elle est professeure invitée aux États-Unis, au Canada, en Espagne, en Allemagne, en Suède et en Iran.
Elle crée des mises en scène (notamment pour le réalisateur Luca Ronconi), des meubles, des aménagements divers, des jardins, des logements, des hôtels, écoles et magasins. Elle acquiert une renommée internationale dans les années 1980. De 1980 à 1986, elle est cheffe du projet de réhabilitation et transformation en musée de la gare d'Orsay à Paris. En 1987, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur par François Mitterrand. De 1982 à 1985, elle réaménage le centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. De 1985 à 1992, elle réhabilite le Palacio Nacional de Montjuic à Barcelone en musée national d'art de Catalogne. En 1991, pour l'ensemble de son œuvre, elle reçoit le prix japonais Praemium Imperiale.
Scénographies
modifierGae Aulenti utilise l'art de fusionner différents concepts de design, intégrant l'architecture, la création d'objets industriels et les dimensions du spectacle et des expositions. Elle a révolutionné le design du théâtre italien en jouant avec l'espace scénique et en exploitant les illusions de perspective. À travers ses œuvres scénographiques, elle interroge les limites de la dimension théâtrale de l'architecture[6].
Dans les années 1970, elle collabore au design de nombreuses scénographies pour le théâtre, notamment avec le Prato Théâtre Design Workshop[7]. Ce théâtre prône le design scénique qui plonge le spectateur dans un univers avec l’utilisation de différentes structures en mouvement, et créer une impression d’immersion. Chaque œuvre arrive à unir les danseurs, chanteurs et acteurs avec leur environnement créatif et imaginaire, la plupart conçus par Aulenti[8].
À partir de 1974, Aulenti travaille sur des productions avec Luca Ronconi, réalisateur italien de théâtre et d’opéra[7]. Ensemble, ils fondent le Laboratorio di Progettazione Teatrale, où ils collaborent de 1976 à 1979[9]. Leur partenariat conçoit la scénographie de seize productions, dont Calderón de Pier Paolo Pasolini, La Baccanti d'Euripide et La Torre de Hugo von Hofmannsthal[10].
Elle s’inspire du travail de Filippo Tommaso Marinetti, A Manifesto of Variety Theatre (1913), en utilisant des concepts imaginatifs, satiriques et futuristes grâce à des mécaniques modernes; Aulenti utilise des structures, des plateformes, des escaliers pour ses créations scénographiques[11].
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- M. Petranzan. Gae Aulenti. New York: Rizzoli, 1997. (ISBN 0-8478-2059-9)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Objets dessinés par Gae Aulenti sur architonic.com: avec images, informations et résultats de vente aux enchères
Notes et références
modifier- Italie : décès de l'architecte Gae Aulenti, créatrice du musée d'Orsay sur Le Parisien,
- (en) 96-97 60th, The International Who's Who 1996-97, Europa Publications, , 1726 p. (ISBN 978-1-85743-021-9, lire en ligne)
- « «L'architettura è un mestiere da uomini ma ho sempre fatto finta di nulla» - Corriere della Sera », sur www.corriere.it (consulté le )
- (it) « Gae AULENTI Arte e impegno addio alla signora dell' architettura - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
- (it) Fiorella Bulegato, Il design degli architetti italiani, 1920-2000, Milan, Electa architettura, , 255 p. (ISBN 978-88-370-9562-8, lire en ligne)
- (en) « Gregotti, Vittorio », sur Grove Art Online (consulté le )
- (en) Jonathan Woodham, A Dictionary of Modern Design, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-251853-8, lire en ligne)
- « THE TPO COMPANY », sur cittadiprato.it (consulté le )
- (en) « Gae Aulenti, biografia e mostre », sur Itinerarinellarte.it (consulté le )
- « Tutti i risultati con Gae Aulenti - Luca Ronconi », sur lucaronconi.it (consulté le )
- F.T. Marinetti, The Variety Theatre 1913, Florence, Italie, Wordpress, 29 septembre (ou 1er octobre) 1913, 126-131 p. (lire en ligne)